Society

L’Accès des Populations Autochtones aux Services Sociaux de Base, l’un des Défis du MINAS et le REPALEAC

 

La problématique du non accès des peuples autochtones à des services sociaux de base a été relevée une fois de plus au cours des travaux de la 8e session du comité intersectoriel de suivi des programmes et projets impliquant ces cibles au Cameroun.

 

 

Les travaux tenus le vendredi 25 juin 2021 à Yaoundé, capitale du Cameroun ont été présidés par la ministre des affaires, Pauline Irène Nguéné aux côtés de son homologue des forêts et de la faune, Jules Doret Ndongo.

 

Cette rencontre d’une journée a vu la participation de plusieurs experts du ministère des affaires sociales(MINAS) et ceux du réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durables des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale (REPALEAC), qui ont remis sur la table les différents problèmes que font face les populations autochtones du Cameroun.

 

 

Il a été question de présenter à l’assistance la fiche technique et l’objectif général de l’atelier qui visait à la validation du Plan Opérationnel des Développement des Peuples Autochtones et Communautés Locales(PACL) du REPALEAC.

 

L’exercice a été conduit par Henri Nyambi III Dikosso, Directeur de la solidarité nationale et  du développement social au ministère des affaires sociales(MINAS). Il a dans ses propos permis aux médias présents de relever un point essentiel, celui du bien-fondé de cette rencontre du comité intersectoriel de suivi des programmes et projets impliquant les populations autochtones vulnérables au Cameroun (CISPAV), qui était à sa 8ème session.

 

 

Henri Nyambi III Dikosso indique que : « Le gouvernement camerounais s’est doté depuis l’année dernière d’un plan national de développement des peuples autochtones et des communautés locales, qui est un cadre stratégique autour duquel tout ce qui se fait par les différents acteurs doit être greffé. Et lorsque le REPALEAC s’est doté de son plan stratégique, il voudrait s’assurer de l’opérationnalisation dudit plan et donc il est nécessaire pour le CISPAV de s’assurer à son tour que les axes qui sont contenus dans notre plan national de développement des peuples autochtones sont bien ceux qui sont repris dans le document de planification du REPALEAC. Il est à noter qu’il ya dix(10) axes stratégiques dans ce plan national et ceux-ci portent sur des questions d’accès à l’éducation, à la santé, à la citoyenneté, la participation politique, aux ressources naturelles, a l’inclusion socio-économique, à la formation… »

 

Il faut dire que d’entrée de jeu, il a été signifié par le Coordinateur Sous-Régional du REPALEAC que les peuples autochtones dont il est question dans le cadre de travail de ce comité,  sont celles des peuples de savanes et  des forêts.

 

 

Messe Venaut, Coordinateur Sous-Régional dans son discours de circonstance a salué l’étroite collaboration établie avec les administrations camerounaise afin de booster davantage des actions en direction des populations autochtones et de mener des activités de plaidoyer pour lutter contre les discriminations observées sur le terrain.

 

 Il dit : « Dans la dynamique sous régionale de la mise en place d’un réseau fédérateur des organisations des peuples autochtones au niveau de l’Afrique centrale, le REPALEAC Cameroun s’est  doté pour mission de remettre en place et rassembler toutes les organisations qui travaillent au quotidien sur des questions des peuples autochtones notamment pour mitiger certaines exclusion déjà parce que la discrimination elle est encore très forte au niveau des forêts. Le non accès  des populations aux services sociaux de base notamment  l’éducation, l’enregistrement des naissances, l’établissement des cartes d’identité restent encore un problème très criard que nous voulons tacler dans notre programme mais aussi la question d’accès aux ressources. »

 

 Messe Venaut souligne également le fait que les populations autochtones sont exposées aux abus et doivent être protégées par les différentes organisations et de surcroit par nos administrations.

 

« Vous savez les peuples autochtones des forêts par exemple vivent dans un environnement où ils prélèvent tous dans leur environnement. Ce qui fait qu’au quotidien l’on assiste à des abus par ignorance des questions liées aux Droits de l’Homme qui aboutissent très souvent aux bastonnades, aux exclusions mais au fur et à mesure que nous travaillons avec les administrations, nous nous rendons compte que ces questions d’abus sont entrain de diminuer progressivement. Il ya aussi ce contour d’accès à un habitat décent parce que de plus en plus, l’écho système traditionnel est entrain de disparaitre et on se rend compte que les populations autochtones des forêts deviennent de plus en plus vulnérables.» Dixit le Coordinateur Sous-Régional du REPALEAC.

 

 

Pauline Irène Nguéné, la ministre des affaires sociales dans son propos liminaire a congratulé le REPALEAC pour sa brillante initiative qui s’aligne en parfaite adéquation avec la vision novatrice de son département ministériel.

 

Elle dit : « Cette vision novatrice disais-je impulsée par mon département ministériel, s’est traduite dans les faits par la validation l’année dernière, d’un Plan National de Développement des Peuples Autochtones qui couvre la période de 2021-2025. Cette boussole vise à organiser, à structurer et à orienter les interventions des pouvoirs publics, des partenaires techniques et financiers ainsi que des organisations de la société civile en matière de prévention, d’assistance et de protection des droits fondamentaux des peuples autochtones, en vue de garantir leur accès aux services sociaux de base… »

La patronne des affaires sociales a également exprimé la volonté de son ministère à impulser davantage des actions de développement en faveur des populations autochtones au Cameroun.

 

 

 

 

 

 

 

 

Rédaction TimesNews2

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