Regional Elections: ELECAM Finalises Preparations for November 30

Regional Elections: ELECAM Finalises Preparations for November 30

The fifth session as of right of the electoral board relating to the election of regional councillors on November 30, 2025 took was chaired by Dr. Enow Abrams Egbe. Friday, November 21, 2025, in Yaounde, Cameroon, members of the electoral board of managing elections body, ELECAM, met to review final preparations ahead of the upcoming regional elections. In his introductory notes, Dr. Enow Abrams Egbe, chairperson of the electoral board of Elections Cameroon, ELECAM, said the holding of the fifth session as of right comes in to reinforce the groundwork undertaken all over the past few weeks. He stated the main objective of the session and said the meeting will focus on the examination of reports on final preparations.  “As you well know, this session shall be devoted to the examination of the progress report submitted by the Director General of Elections regarding the final details and the state of preparedness for the Regional election of 30 November 2025. The report is expected to provide us with precise and timely updates on the logistical, material, technical, and administrative arrangements that have been made so far and those yet to be completed. This will enable us to anticipate potential risks, make necessary adjustments in advance, and, where applicable, ensure that all procedures comply rigorously with the provisions of the law and regulations in force. It is worth noting that, to date, the divisional branches of ELECAM are ready, the ballot papers and campaign documents have been produced, and the logistical arrangements are almost complete. I would therefore like to commend the entire strategic and implementation staff of ELECAM for their discipline and efficiency. This sense of duty and resilience reinforces the credibility of the process and contributes to public trust in our Institution.” Dr. Enow Abrams Egbe. The regional polls that will take place on Sunday, November 30, 2025, for the second time in Cameroon, are expected to be inclusive, transparent, and credible. “We are meeting today with renewed determination and a sense of purpose, guided by the republican duty entrusted to our institution by the legislator. As we enter this decisive and final stage of the electoral process, our responsibility remains clear: to ensure a credible, transparent, inclusive, and peaceful election that is fully aligned with the Electoral Code and the democratic standards that our organisation aspires to uphold.” He added that, as regional elections will be held in less than ten days, board members are expected during the meeting to deliberate on the confirmation of the composition of the ten regional oversight committees, in accordance with the provisions of Article 263 of the Electoral Code. Taking into account the numerous challenges that are to be addressed by Elections Cameroon’s staff, as the country recently held the presidential election, which saw the victory of Mr. Biya Paul, and who was sworn-in on November 6, the chairperson underscored the need for a field visit as from November 24, to fine-tune last-minute preparations. “Furthermore, we will adopt the terms of reference for the field visit of the members of the Electoral Council, scheduled from November 24 to December 4, 2025. This nationwide mission aims to ensure the smooth running of the electoral campaign in the 58 divisional headquarters of Cameroon, and to supervise electoral operations on election day.” Worthy to note, municipal councillors and traditional rulers across the country will head to the polls on Sunday, 30th November 2025, to elect over 900 Regional Councillors from all 10 Regions of the country.   Timesnews2.info

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 Modernisation de l’Administration Locale : Des Equipements Informatiques Rétrocédés à 12 Communes Pilotes

Modernisation de l’Administration Locale : Des Equipements Informatiques Rétrocédés à 12 Communes Pilotes

Ces dotations sont le fruit de l’appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) représenté à cette cérémonie par Mathieu Ciowela, en partenariat avec la tutelle technique qu’est le ministère de la Décentralisation et du Développement Local (MINDDEVEL), que préside Georges Elanga Obam. Au cours de cette cérémonie, tenue ce 19 novembre 2025 à Yaoundé, il a été question de présenter aux communes pilotes les deux solutions (SIGCOM et SAE) des outils techniques assurant le suivi, la cartographie et la gestion des infrastructures de base (écoles, centres de santé, routes, forages, etc.). La remise d’outils informatiques à certaines communes s’inscrit en droite ligne de la principale recommandation formulée à l’issue de l’atelier national sur la modernisation des CTDS qui portent sur l’urgence d’une transformation numérique pour renforcer l’efficacité, la transparence et la participation citoyenne dans notre territoire. Ainsi, au cours de cette cérémonie, outre le fait de procéder à la remise des matériels informatiques, il a été question d’expliquer aux responsables des communes bénéficiaires notamment : Edéa, Kribi, Bafoussam 3, Limbe 3, Meiganga, Nkolafamba, Nitoukou, Mbankomo, Ngoumou, Atok, Zoetele et Mbalmayo, le fonctionnement du système d’information géographique des communes (SIGCOM), et la solution d’archivage électronique (SAE). S’agissant des outils numériques, le premier est un système d’information géographique communale (SIGCOM) qui constitue une véritable colonne vertébrale numérique pour la gestion de nos territoires. Concrètement, il permettra aux élus et agents communaux de cartographier, de suivre et d’optimiser la gestion des infrastructures essentielles qu’ils s’agissent des écoles, des centres de santé, des points d’eau, directement vers une interface. Ce géo référencement est en effet un puissant outil que doivent s’approprier ces CTDS. Son avantage réside dans sa capacité à fonctionner même sans connexion internet de façon permanente. « C’est une étape importante dans le processus de la transformation digitale des CTDS.  Monsieur le ministre, votre détermination à moderniser l’action publique locale, constitue un levier essentiel pour renforcer l’efficacité de la gouvernance territoriale et améliorer durablement le service rendu aux populations et consolider ainsi, les fondements de l’émergence du Cameroun. La remise de ces matériels ne constitue pas un simple geste symbolique, elle marque en effet une étape clé dans l’opérationnalisation des solutions numériques innovantes au sein des communes. À travers le SIGCOM, LES CTDS disposeront désormais, d’un outil d’aide moderne pour la planification, le suivi et l’évaluation du développement local. Cet instrument leur permettra d’améliorer la maitrise de l’aménagement du territoire, de renforcer la transparence dans la gestion des ressources, et d’optimiser la prise des décisions et les choix publics au bénéfice des populations. », Renseigne Mathieu Ciowela, représentant du PNUD. La SAE : une mémoire numérique au service du développement La Solution d’Archivage Electronique (SAE), tout en s’inscrivant dans une dynamique de gouvernance moderne, ouvre la voie à une administration plus efficace, accessible et sécurisée. En facilitant le traitement, la conservation et la consultation des données, elle permettra aux communes, de gagner en réactivité, de renforcer la gouvernance locale et de s’inscrire durablement dans la transition numérique engagée par le gouvernement du Cameroun. Mise en œuvre dans 3 communes pilotes : Nkolafamba, Nitoukou et Zoetele. Cette solution inaugure un chapitre décisif de la gouvernance locale camerounaise, celle de la mémoire numérique au service du développement, elle est sous-tendue par un cadre légal robuste notamment la Loi régissant les archives au Cameroun, qui oblige les administrations et les collectivités territoriales décentralisées à organiser la gestion, la conservation et la communication de leurs archives quel qu’en soit la forme ou le support. « Elle permettra de numériser, d’organiser et de sécuriser les archives et de préserver la mémoire institutionnelle. Il s’agira de tester en condition réelle l’efficacité des systèmes, d’identifier les contraintes potentielles et déterminer les ajustements nécessaires avant une extension nationale et renforcer les capacités des utilisateurs et d’accompagner leur appropriation locale. Cette phase expérimentale est initiale pour garantir le succès de la transformation numérique en cours. Je tiens à exprimer l’appréciation du gouvernement de la République du Cameroun au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) donc l’engagement constant et l’accompagnement financiers ont permis l’acquisition des équipements remis aux communes. », indique, Georges Elanga OBAM, MINDDEVEL. Au cours d’un échange avec les médias, Jean-Baptiste Atemengue, Maire de la commune de Ngoumou, a exprimé son satisfecit. Il dit : « Nous disons merci au gouvernement et au PNUD. Nous sommes une commune périurbaine qui entame son processus d’urbanisation à grands pas, et nous avons donc de ce type d’outils pour planifier l’occupation des sols et maîtriser la carte de toutes les infrastructures. L’outil est aussi ouvert à d’autres formes de numérisation, notamment l’état civil, et je crois que ça va nous aider à démarrer tous ces chantiers de numérisation. C’est très utile pour la planification spatiale. Nous avons un plan d’occupation des sols et nous avons besoin de surveiller de très près comment cela évolue, surtout son application. » Ce matériel informatique est destiné à renforcer les capacités des communes retenues dans la phase pilote dans un monde de plus en plus digitalisé.  La phase de formation au sein de ces communes va débuter le 24 novembre prochain. Myriane Djamegne      

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 Droits de l’Homme et Entreprises : Le Cameroun Enregistre des Progrès Significatifs

Droits de l’Homme et Entreprises : Le Cameroun Enregistre des Progrès Significatifs

Le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale, en partenariat avec le gouvernement du Cameroun, organise du 11 au 12 novembre 2025 à Mbamkomo un atelier de suivi de l’évaluation de référence sur les principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme. C’est un atelier qui vient marquer une étape décisive dans la promotion des droits de l’Homme dans le secteur des entreprises au Cameroun. Un atelier qui vient justement après une série déjà tenue à Mbankomo et Mbalmayo, région du Centre du Cameroun. Tel que souligné par les organisateurs de cette énième rencontre, il est question d’approfondir l’analyse des progrès et des défis dans les secteurs prioritaires tels que la foresterie, les mines, l’agro-industrie et les grands projets d’infrastructures. Il s’agit également de préparer la contribution du Cameroun au chapitre entreprises et droits de l’homme du plan d’action national pour la promotion et la protection des droits de l’homme. Approfondir les questions de Droits de travail ou encore d’accès aux droits de recours Cette concertation restreinte permettra en toile de fond de discuter sur certains aspects qui méritent des améliorations, notamment, « les questions de droit du travail, la question d’accès au droit de recours, parce qu’on s’est rendu compte que quand les communautés sont affectées par des projets, elles n’ont pas toujours les moyens pour ester en justice, elles n’ont pas la personnalité juridique. Donc l’idée c’était de voir comment on peut avoir des mécanismes non-judiciaires qui permettent aux communautés de trouver gain de cause auprès des investisseurs lorsqu’elles sont impactées par des projets. Mais aussi de voir comment est-ce que des mécanismes judiciaires qui sont beaucoup plus contraignants peuvent mieux tenir compte des communautés. », Explique Nadine Sylvaine Mballa, officier des droits de l’homme au centre des Nations unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique. Rappelons également que cet atelier examiner spécifiquement les avancées et les lacunes dans la gouvernance des ressources naturelles ; identifier les articulations d’un chapitre pour le plan d’action national ; et enfin renforcer le dialogue entre les acteurs publics, et privées et les communautés locales et autochtones. Dans un échange avec les médias, sa majesté Bruno Mvondo, Président du réseau des chefs traditionnels d’Afrique pour la gestion durable de la biodiversité et des écosystèmes de forêts.   Il dit : « Nous tenons d’abord à apprécier le travail qui est fait pour avoir une idée sur le respect des droits de l’Homme par les entreprises en interne et à l’extérieur y compris l’environnement. En tant que leader des communautés, ce qui m’interpelle c’est la place de la communauté vis-à-vis de l’entreprise. À la fin de cette rencontre, nous souhaiterons davantage que les communautés puissent être outillées pour voir comment défendre leurs droits par rapport à l’entreprise, pour comprendre comment sécuriser les investissements de l’entreprise. Nous pensons ici aux communautés qui sont collaboratrices pour l’émergence de l’entreprise et surtout le développement local. Lequel développement local ne surviendra que dans la participation de ces communautés à la vie de l’entreprise. Bien plus, nous souhaiterons également que ceux qui travaillent au sein de l’entreprise puissent connaitre leurs droits et leurs devoirs et savoir comment les défendre. Nous souhaiterons avoir les différentes voies de recours possibles qui nous permettent de remettre en question certains écarts observés tant du côté de la loi que du côté de la gestion de l’entreprise et de la responsabilité sociale de l’entreprise au sein de la communauté, pour que cela permette un réel décollage des uns et des autres. »   Myriane Djamegne

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 Régionales du 30 Novembre 2025 : Des Formateurs à l’Ecole d’Elections Cameroon

Régionales du 30 Novembre 2025 : Des Formateurs à l’Ecole d’Elections Cameroon

En vue de la tenue des élections des conseillers régionaux prévue le 30 novembre 2025, l’organe en charge des élections au Cameroun, ELECAM, a organisé un atelier de formation des formateurs le mercredi 12 novembre à Yaoundé. Dans le but d’outiller les différents acteurs du processus électoral pour une organisation optimale des élections régionales prévues le 30 novembre 2025 sur toute l’étendue du territoire national, Elections Cameroon (ELECAM) a organisé un atelier de formation des formateurs le mercredi 12 novembre 2025 à l’hôtel Suita de Bastos, Yaoundé. Les travaux présidés par le Directeur Général adjoint d’ELECAM, Dr Abdoulkarimou, ont permis de réunir une cinquantaine de participants. En ouvrant l’atelier de formation, Dr. Abdoulkarimou a souligné les contours des travaux, tout en rappelant aux participants les spécificités de ces élections qui mettent en vitrine les conseillers municipaux et les chefs traditionnels. Enjeux des élections pour les formateurs  Alors que le Cameroun s’apprête à revivre pour une deuxième fois les élections régionales mettant sous le feu des projecteurs les conseillers municipaux et chefs traditionnels, Elections Cameroon (ELECAM) a initié un atelier de formation des formateurs en vue du scrutin. Tel qu’indiqué, et conformément à l’article 245 du Code électoral qui prévoit notamment que : « Les conseils régionaux se renouvellent intégralement tous les cinq ans. L’élection a lieu au plus tard 20 jours avant l’expiration du mandat des conseils régionaux. Les conditions d’éligibilité sont définies par l’article 175 du Code électoral et la loi de 2006 fixant le mode d’élection… » Au cours de l’interview accordée aux médias, Dr. Abdoulkarimou dit : « C’est une formation que nous faisons dans le cadre de l’organisation d’élections des conseillers régionaux qui aura lieu le 30 de ce mois. C’est une formation de formateur. On va former des collaborateurs à la tenue de la commission locale de vote. » Dr. Abdoulkarimou ajoute : « Comme vous le savez déjà, c’est une élection qui a deux modes de scrutin différents, qui a deux collèges électoraux distincts. Donc, il y aura deux urnes, une urne pour chaque bureau de vote, donc pour chaque collège électoral. Donc, c’est une élection assez complexe à ce niveau-là. On va insister sur la tenue de la commission locale de vote dans les bureaux de vote. On va insister également sur l’organisation, le fonctionnement et la responsabilité de la commission régionale de supervision. Il faut le dire, la commission régionale de supervision, c’est elle qui va procéder à la centralisation des résultats, à la vérification des procès-verbaux et à la proclamation des résultats des élections des conseillers régionaux au niveau de chaque département. La base électorale étant le département. Alors, pour chaque département, il y aura deux résultats. Un résultat concernant le collège des conseillers municipaux qui va élire les délégués du département et un résultat qui va concerner le collège des chefs internationaux qui va élire les représentants du commandement traditionnel. » Dans son interview, le Directeur Général adjoint d’ELECAM a également insisté sur le fait que la formation a été élargie à plusieurs collaborateurs pour un impact positif en vue dudit scrutin. Il dit : « Tenez, si nous prenons l’exemple de la région du Centre, on aura probablement 10 départements, donc 20 résultats, deux résultats par département. Donc, c’est une question assez simple mais extrêmement délicate. Deux mots discutés distincts pour chaque collège. Nous allons former un certain nombre de collaborateurs. Nous sommes accompagnés par des experts qui vont nous accompagner dans cette tâche-là. On va descendre sur le terrain pour former les membres de la commission régionale de supervision et les membres de la commission locale de vote. » Dr Abdoulkarimou a tenu aussi a souligné le fait que les documents électoraux ont déjà été imprimés en termes des bulletins, des procès-verbaux, des bureaux de vote, les feuilles de pointage, les listes électorales.   Timesnews2.info

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 Algorithme de Dépistage du VIH à Trois Tests : Le MINSANTE Fait le Point sur les Avancées au Cameroun

Algorithme de Dépistage du VIH à Trois Tests : Le MINSANTE Fait le Point sur les Avancées au Cameroun

Le ministre de la santé publique, Dr Manaouda Malachie, était face à la presse le mercredi 29 octobre 2025 à Yaoundé. Comme il est désormais de coutume, le Ministre de la santé publique, Dr Manaouda Malachie, échange avec les médias nationaux et internationaux sur les activités de son département ministériel et sur les actions entreprises par le gouvernement en faveur du bien-être de ses populations. Le mercredi 29 octobre 2025, c’est la salle de conférence du centre de coordination des opérations d’urgence de santé publique (CCOUSP), qui a abrité la conférence de presse donnée par le Ministre, Dr Manaouda Malachie. Enjeux du nouvel algorithme à trois tests Au cours de cette rencontre avec les hommes et femmes de médias, il était question de faire le point sur les avancées dans le cadre de la mise en œuvre de l’algorithme de dépistage du VIH à trois tests au Cameroun. À l’entame de ses propos, le Ministre de la santé publique a souligné le fait que cette initiative s’inscrit tout d’abord dans l’optique de contribuer à l’atteinte des objectifs du développement durable de l’organisation des Nations Unies, et le fait que le Cameroun s’est résolument engagé à éliminer le VIH/Sida comme problème de santé publique à horizon 2030. Il dit : « Cet engagement passe par un contrôle de l’épidémie ; le Cameroun étant en bonne voie avec une prévalence du VIH de 2,7 % depuis 2017. Dans ce contexte de faible séropositivité du VIH au Cameroun – c’est-à-dire inférieure à 5%, l’OMS recommande donc de renforcer la stratégie diagnostique en passant d’un algorithme à deux tests vers celui à trois tests afin de préserver une valeur prédictive positive au-delà de 99% dans notre dispositif de détection des cas séropositifs au VIH parmi nos concitoyens en vue d’une meilleure orientation pour la prise en charge thérapeutique. » Tel que relevé dans ses propos, le patron du département ministériel de la santé publique au Cameroun a dit que le nouvel algorithme a trois tests a été adopté en janvier 2024 et consolidé par la décision N°3015 du 8 juillet 2024. Cet algorithme a t’il dit est à ce jour la norme nationale de dépistage, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé. Il vise à garantir une précision de diagnostic supérieure à 99 %, dans un contexte où la prévalence du VIH reste contenue à 2,7 % depuis 2017. « Parmi les avancées majeures dans la lutte contre le VIH au Cameroun, figure donc l’adoption de l’algorithme de dépistage et de diagnostic du VIH à trois tests, désormais norme nationale dans notre système de santé. Cette réforme, consacrée par la décision N°009/D/MINSANTE du 19 janvier 2024 après validation de l’étude de vérification, a été renforcée par la décision N°3015 du 8 juillet 2024 modifiant et complétant certaines dispositions suite à la bonne performance des tests de l’algorithme pour la détection des souches de VIH-1 groupe O du Cameroun. Marquant ainsi un tournant stratégique dans notre riposte à cette pandémie, il convient de faire un bilan après une année de mise en œuvre de ce nouvel algorithme, afin d’apprécier le chemin parcouru et de définir ensemble les perspectives pour un système de santé davantage résilient au Cameroun. »  Dixit Dr Manaouda Malachie. Couverture étendue sur le plan national Pour sa phase pilote, l’algorithme a été mené dans les régions du Centre, du Littoral, de l’Ouest et du Sud. Cette phase pilote s’est faite sur une couverture de 35 districts de santé et 260 formations sanitaires, ciblant principalement les femmes enceintes et les populations à risque d’infection. Et dans le cadre de sa mise en œuvre, qui était celle de la deuxième phase, elle a été étendue à l’ensemble du territoire. Elle couvre tous les 124 districts de santé restants, marquée par la formation des formateurs et ciblant les femmes enceintes, les populations à risque, ainsi que l’enrôlement de la population générale dans les dix régions. Le Ministre, Dr. Manaouda Malachie, a indiqué qu’à ce jour, les dix régions du Cameroun appliquent le nouvel algorithme dans 3 371 formations sanitaires, pour un budget global de 330 millions de francs CFA. Sucess stories Parlant des réussites, Dr. Manaouda Malachie a souligné le fait qu’au Cameroun, il y a quelques réussites particulières dans le cadre de la mise en œuvre de ce nouvel algorithme, et qui réside en son intégration dans notre stratégie nationale de triple élimination de la transmission verticale du VIH, de la syphilis et de l’hépatite B. Dr. Manaouda Malachie dit : « En ciblant prioritairement les femmes enceintes, leurs partenaires et les populations à haut risque, cette approche nous a permis de renforcer la qualité du dépistage prénatal et la prise en charge précoce de ces trois infections, ce qui a permis à nos prestataires de soin d’optimiser :la prévention de la transmission verticale du VIH (de la mère à l’enfant) ; la détection et le traitement de la syphilis congénitale ; la vaccination et la prophylaxie contre l’hépatite B chez le nouveau-né. Grâce à cette stratégie innovante, plus de 85% des femmes enceintes reçues en première consultation prénatale bénéficient déjà du test VIH utilisant le nouvel algorithme. Cela signifie que ces femmes reçoivent un diagnostic plus précis, garantissant une meilleure prise en charge pour elles et pour leurs enfants sur les trois pathologies infectieuses… » En guise de conclusion, le Ministre a martelé le fait que le gouvernement camerounais reste déterminé à garantir un accès équitable aux services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH, en particulier pour les plus vulnérables. Dr Manaouda a aussi insisté sur le fait que cette action est rendue possible par la gratuité des services VIH couverts par la couverture santé universelle (CSU) selon la vision du Chef de l’État, Président de la République, Paul Biya.   Elise Kenimbeni

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 AVIS DE VENTE DE VEHICULE AU CENTRE DES NATIONS UNIES POUR LES DROITS DE L’HOMME EN AFRIQUE CENTRALE

AVIS DE VENTE DE VEHICULE AU CENTRE DES NATIONS UNIES POUR LES DROITS DE L’HOMME EN AFRIQUE CENTRALE

Le Bureau Régional du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme pour l’Afrique centrale / Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique centrale (CNUDHD) a le plaisir d’informer le public de la vente aux enchères au plus offrant et sans garantie du véhicule suivant: Lire l’intégralité du communique d’avis de vente de véhicule ci-dessous :        

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 Empowering Students on Entrepreneurial Skills: Bôme François CEO Shares Experience at Yaounde I University

Empowering Students on Entrepreneurial Skills: Bôme François CEO Shares Experience at Yaounde I University

François Desiré Ekouma Ananga, founder and chief executive officer of François Santé company in Cameroon shared on October 16, 2025 his success stories and challenges with students of the Faculty of Education Sciences of the University of Yaounde 1. On Thursday October 16, 2025, the 225 seat amphitheatre of the Faculty of Education Sciences in the University of Yaounde 1 was filled by a crowd of students convened for the conference on entrepreneurship. The conference animated by François Desiré Ekouma Ananga, was placed under the theme: “The Genesis of strategic management and executive leadership of flourishing Cameroonian enterprise: a case study of François Santé-Bôme Francois.” The highly attended conference, first of its kind initiated by the promoter of Bôme François products, was chaired by the dean of the host faculty, Pr. Bela Bienvenu Cyrille and moderated by Dr. Owona Awoumou Charles Uriel. The Dean of the Faculty of Education Sciences speaking on behalf of the Rector of the University of Yaounde 1, praised the initiative and said this is a way to link theory to practice. Sharing of experiences and best practices permit to students to have an open mind into the business world, and project themselves into the future. As underscored by the founder and CEO of Bôme François products, the main objective of this conference is to share entrepreneurial and management skills with students who are expected to dive into the practical business world as soon as they finish with their studies. François Desiré Ekouma Ananga outlined that: “Training at the University of Yaounde I, particularly at the faculty of Education, with the implementation of the Bachelor’s, Master’s, and Doctorate(LMD) program, and the political will for the professionalization, is giving rise to profound changes that have strong implications for the life of institutions and practices of various actors. However, the induced modalities are still far from being generalized, the training system is now based on a learning approach centered on the student entrepreneur with immersion in business, reason why we thought it wise to exchange with students of this faculty.” Taking the floor to entertain students present at the event, François Desiré Ekouma Ananga started by the genesis of the creation of his company popularly known today thanks to the bome François product. The business journey of Mr. Ekouma Ananga started when he decided to inject 40.000FCFA to kick-off the production of Bome Francois-a pure and 100% made in Cameroon product. He said the company officially created in June 2021 thanks to a holy inspiration has grown today to a big company employing thousands of Cameroonians and yielding over 300 million FCFA annually. The business tycoon urged students to build a spirit of entrepreneurship by sacrificing and leaving aside non-profit assets such as expensive phones and clothes and engaged them to be resilient and hardworking in order to achieve their goals. In his exchange with the young students, he told them to be creative and courageous, and to think beyond having several certificates that will not feed them in a long term. According to François Desiré Ekouma Ananga, there is no need to multiply certificates that will not be useful if at the end you don’t know which path to follow. As concerns the setting up of a business, he narrated all the administrative procedures he undertook and the various challenges faced with the government which later recognized his products, and the official partnership agreement signed with national laboratory for quality control of medicines and expertise (LANACOME) on the 4th of July 2025. He added that despite the numerous difficulties and daily challenges he faces at various levels of his company, not talking of fix charges, his desire to succeed and steadfastness help him to bridge some gaps. The promoter of Bome Francois also responded to series of questions asked by students who wished to know why he didn’t export his know how to other countries. Mr. Ekouma Ananga expressed in some few words his patriotism and devotion for Cameroon. To conclude his presentation, he reiterated to the crowd of students that “entrepreneurship is suffering” and to succeed is to sacrifice. Speaking to media practitioners at the end of the event, Pr. Bela Bienvenu Cyrille insisted on the fact that this conference comes in to reinforce new policies put in place by the government in its teaching curricula. Pr. Bela said: “This conference is part of the new law on higher education orientation, which was put in place on June 25, 2023, and which would like today’s students to be entrepreneurs of today and tomorrow. So, we went from the slogan, “a student, an employment”, to the slogan, “a student, a company”. Obviously, this is to solve the problem of unemployment and to create wealth. The State is no longer able to employ all higher education graduates, and we at the Faculty of Education Sciences, we bring these promoters who have succeeded in the world of entrepreneurship, so that they come to educate our students, who come to complete their training by practical teaching, field teaching. And you know very well that everything we have to do in life does not always take place in amphitheatres…” Pr. Bela wen further to indicate that the holding of such conferences instituted by the Rector of the University of Yaounde 1 will go a long way to support government in curbing unemployment and invited students to tap the best from the different speakers and entrepreneurs who come in to share their experiences with them.   Elise Kenimbeni

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 October 12 Presidential: ELECAM Reviews Electoral Process

October 12 Presidential: ELECAM Reviews Electoral Process

Dr. Enow Abrams Egbe, chairperson of the electoral board of Elections Cameroon(ELECAM), addressed the press on Friday, October 17, 2025, in Yaoundé. A few days after the presidential polls in Cameroon, the elections managing body, ELECAM, convened the media in a bid to conduct a general assessment of the electoral process. Dr. Enow Abrams Egbe, the chairperson of the electoral board of Elections Cameroon, was speaking to media practitioners on Friday, October 17, 2025, at the head office of ELECAM in Yaounde. In his address, the chairperson started by highlighting the key missions of ELECAM and its main role as an independent organ in assuring a smooth, peaceful, and transparent electoral process. Read the release in full. Ladies and gentlemen of the media profession, Permit me, in my capacity as Chairperson of the Electoral Board of Elections Cameroon (ELECAM), the independent body in charge of organising, managing, and supervising the entire electoral and referendum process in Cameroon, to open this formal press briefing, dedicated to reviewing the electoral process following the presidential election of 12 October 2025. First of all, I would like to briefly review ELECAM’s mission and the independence of its members. Our mission is clearly defined by electoral law, namely: ensure compliance with the electoral law by all stakeholders for the purpose of guaranteeing regular, impartial, free, fair, transparent 1 and credible polls. Therefore, it is important to recall here that, pursuant to the provisions of Section 5 of the Electoral Code, Electoral Board Members of Elections Cameroon enjoy independence in the exercise of their duties. In this regard, they do not receive instructions from any political or administrative authority. This independence constitutes the cornerstone of the credibility of the electoral process in our country, and, as you are no doubt aware, the 18 members who make up the Electoral Board come from the administration, political parties, and civil society. With regard to state administrations, Section 43 (2) of the Electoral Code effectively stipulates that Government services shall collaborate with and support Elections Cameroon in the performance of its statutory duties. It is for this reason that, in the context of managing the electoral process, the administration is required to provide for security logistics solely for the purpose of protecting voters, candidates, electoral officials, observers, and electoral materials. However, it is not only state administrations that collaborate with ELECAM. Section 11 (2) provides that the Electoral Board shall hold consultations with the Administration, the judiciary, political parties 2 and civil society within the framework of the management of the electoral process. We have even involved the media. The aim of these consultations is to ensure that the electoral process runs smoothly and peacefully by ensuring synergy of action and preventing any misunderstandings or malfunctions. This is what justified the recent holding of the 8th national consultation between ELECAM and other stakeholders in the electoral process at the Yaounde Conference Centre on 11 September 2025, before the presidential election.  At the end of this consultation, as you know, a code of good conduct was adopted by all stakeholders, which serves as a compass to guide the republican behaviour to be observed by all before, during, and after the election. With regard to the election, vote counting, and proclamation of results, a rigorous process has been put in place by the legislature. As you already know, a polling station is managed by a local polling commission. In addition to the ELECAM representative, the Local Polling Commission is composed of a chairperson appointed by Elections Cameroon, a representative of the administration, and a representative of each candidate. It is responsible for conducting all election operations in the polling 3 station up to the counting of votes. Vote counting takes place in each polling station immediately after the polls close, in the presence of voters and scrutineers, provided that the room can accommodate them without inconvenience. The electoral law stipulates that at the close of polling, results must be proclaimed in the polling station. The counting sheet is drawn up in as many copies as there are members plus 2 (two). One copy of the report is given to each member of the local polling commission who is present and has signed it. The original is forwarded by the local polling commission chairperson to the ELECAM Council Branch Head. Another copy is forwarded to the Chairperson of the Divisional Supervisory Commission. In the case of this presidential election, which had 12 candidates, 16 copies of the election return report were drawn up in each polling station. After the vote counting has been completed, the local polling commission must forward the counting sheets to the Divisional Supervisory Commission no later than 48 hours after the polls have closed. For the presidential election on 12 October 2025, the 31,653 local polling stations effectively ensured the regularity of the election and submitted their reports to the various Divisional Supervisory 4 Commissions on Tuesday, 14 October 2025, within the 48-hour deadline set by law. The Divisional Supervisory Commission, chaired by the president of the High Court, comprises 3 (three) representatives of the administration, 3 (three) representatives of Elections Cameroon, and 1 (one) representative of each candidate. It centralises and checks returning operations carried out by Local Polling Commissions and documents relating thereto. It has a maximum of 72 hours to forward the report of its work to the National Commission for the Final Counting of Votes. Since 16 October 2025, all election return reports of the proceedings of the 58 divisional supervisory commissions from across the country and the 108 local diaspora polling commissions have been forwarded to the National Commission for the Final Counting of Votes, in accordance with the law. Finally, the National Commission for the Final Counting of Votes, chaired by a member of the Constitutional Council, also includes 2 (two) magistrates appointed by the Chief Justice of the Supreme Court, 5 (five) representatives of the administration, 5 (five) representatives of ELECAM, and 1 (one) representative of each candidate. Its composition

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 Elections Régionales 2025 : Elecam Accentue les Préparatifs

Elections Régionales 2025 : Elecam Accentue les Préparatifs

Les membres du conseil électoral d’Elections Cameroon (ELECAM) étaient réunis le mercredi 15 octobre 2025 à Yaoundé pour leur quatrième session de plein droit en vue de l’élection des conseillers régionaux du 30 novembre prochain. Trois jours après la tenue de l’élection présidentielle, les membres du conseil électoral d’Elections Cameroon (ELECAM) se sont réunis le mercredi 15 octobre 2025 à Yaoundé dans le cadre de la quatrième session de plein droit du Conseil Électoral en vue de l’élection des conseillers régionaux programmée pour le 30 novembre 2025. Dans son propos liminaire, le président du conseil électoral d’ELECAM a tout d’abord indiqué le fait que l’élection présidentielle du dimanche 12 octobre dernier, d’après les observateurs et le public, s’est déroulée de manière calme, paisible et transparente malgré quelques incidents. Dr Enow Abrams Egbe a également saisi cette occasion pour renouveler ses vives félicitations à la direction générale et à l’ensemble du staff d’ELECAM pour son professionnalisme et de même à tous les acteurs politiques qui ont fait preuve de maturité durant le scrutin. Se penchant sur l’objectif principal de cette rencontre, le Président du conseil électoral d’Elections Cameroon, Dr Enow Abrams Egbe a souligné que : « L’objectif général, s’il en était encore besoin, est de garantir un suivi de proximité des différentes étapes de la préparation afin de s’assurer que tout est mis en œuvre au niveau régional pour un fonctionnement conforme aux normes institutionnelles. En assurant une veille et une vigilance régulières, nous maintenons et renforçons non seulement la supervision technique, mais également le contact direct avec les réalités qui façonnent l’organisation des élections régionales sur le terrain. » Parlant de l’importance de cette échéance électorale qui va se tenir dans un mois, le président du conseil électoral a indiqué qu’elle contribue significativement à une gouvernance participative, et a par ailleurs tenu à appeler les différents acteurs du processus électoral à faire preuve de civisme et de maturité politique. « L’élection des conseillers régionaux du 30 novembre 2025 constitue une étape essentielle dans la consolidation du processus de décentralisation si cher à notre pays. Parce qu’elle contribue au renforcement de la gouvernance participative et à la promotion d’un développement local, cette élection doit refléter les aspirations réelles et profondes de nos concitoyens à l’échelle locale. En notre qualité d’organisme indépendant chargé de l’organisation, de la supervision et de la gestion des élections, nous avons le devoir collectif de garantir que ce scrutin, à l’instar de l’élection présidentielle, soit crédible, inclusif et se déroule dans un environnement serein et apaisé. À cet égard, je continue d’inviter tous les acteurs politiques, les candidats, les organisations de la société civile, les professionnels des médias et les électeurs, comme le veut la tradition républicaine dans notre pays, à faire preuve de civisme, de maturité politique, ainsi que d’un profond sens de l’unité et de la cohésion nationales. » Les membres du conseil électoral qui ne sommeillent pas ces derniers temps préparent sereinement les régionales avec un suivi minutieux sur toutes les activités qui se tiennent sur le terrain. Ils ont déjà adopté lors des dernières assises une feuille de route permettant de mettre sur les rails les premières actions et validé le budget nécessaire pour la tenue de ces élections sur tout l’étendue du territoire national. Dans son allocution, Dr Enow Abrams Egbe, président du conseil électoral, a tenu à transmettre un message crucial, celui de la promotion de la paix et de la lutte contre les discours de haine, au vu du contexte actuel, juste au lendemain de la présidentielle du 12 octobre. « Rejetons systématiquement tous les discours de haine, la désinformation et toute tentative de manipulation de l’opinion publique susceptible de compromettre l’intégrité du processus électoral et la stabilité de la nation. Comme nous l’avons toujours prêché, l’élection doit rester un instrument porteur de paix, de cohésion et d’expression d’une démocratie inclusive et apaisée. »   Elise Kenimbeni

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 Post-scrutin du 12 Octobre 2025 :  Le Silence Assourdissant des Urnes

Post-scrutin du 12 Octobre 2025 : Le Silence Assourdissant des Urnes

Deux jours après la présidentielle, la bataille de la communication fait rage. Le Conseil constitutionnel, seul maître du temps, doit gérer la pression croissante des candidats, dont les déclarations antagonistes ravivent les tensions. Deux jours se sont écoulés depuis le scrutin présidentiel du 12 octobre 2025 au Cameroun, et l’atmosphère politique, loin de s’apaiser, se charge d’une tension électrique. Le pays vit sous la loi du silence institutionnel, celle dictée par la Constitution : seuls les résultats définitifs et inattaquables, qu’ils soient partiels ou provisoires, seront proclamés par le Conseil constitutionnel, lequel dispose d’un délai maximal de quinze jours pour le faire. Dans ce vide informationnel, c’est la bataille de la communication qui a pris le relais, transformant la scène médiatique en une arène où les candidats se mesurent à coups de déclarations chocs, chacun tentant d’imposer son narratif avant le verdict officiel. Cet activisme précoce, loin d’être anodin, met à rude épreuve la sérénité du processus et la patience des Camerounais, habitués aux longues attentes post-électorales mais sensibles aux prémices d’une possible crise. ​ La Bombe Issa Tchiroma Bakary : Annonce de Victoire et Riposte du Régime ​L’étincelle qui a allumé la mèche est venue, une nouvelle fois, du Nord. Dans la nuit de lundi à mardi, depuis son domicile de Garoua, le candidat Issa Tchiroma Bakary, figure de l’opposition ayant bénéficié d’un élan de mobilisation inédit, a rompu avec la réserve de rigueur. Dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux et dans les médias, il a annoncé, sans détour, une « victoire » qui « dépasse sa personne », promettant la publication prochaine d’un rapport « détaillé » sur le déroulement du vote. ​Cette déclaration, interprétée par beaucoup comme une tentative d’occuper le terrain psychologique et d’anticiper le Conseil constitutionnel, a immédiatement provoqué une onde de choc au sein du camp du pouvoir. Le ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, a réagi avec une virulence inhabituelle. Qualifiant les faits de « d’une extrême gravité », il a dénoncé l’initiative d’Issa Tchiroma Bakary comme une violation flagrante des lois qui confient l’exclusivité de la proclamation des résultats au Conseil constitutionnel. Au-delà du rappel à l’ordre légal, la fermeté du ton du Minat traduit la nervosité du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, face à une opposition plus audacieuse qu’à l’accoutumée. ​L’escalade s’est poursuivie avec l’entrée en scène de Jacques Fame Ndongo, cadre influent du RDPC, qui a brandi le terme de « forfaiture » pour qualifier l’action du candidat. Pour le camp présidentiel, il s’agit de disqualifier moralement et légalement toute déclaration prématurée, de préserver l’autorité du Conseil constitutionnel et, in fine, de dissuader toute tentative de mobilisation populaire basée sur des résultats non officiels. L’attentisme serein revendiqué par le RDPC, « Le RDPC ne cèdera pas à la provocation et attend sereinement les résultats » masque mal l’impératif stratégique de contrer toute perception d’une défaite ou d’une remise en cause de sa suprématie.   ​L’Opposition entre Dénonciation des Irrégularités et Appel à la Modération ​Si Issa Tchiroma Bakary a choisi la posture du vainqueur autoproclamé, d’autres figures de l’opposition ont opté pour une stratégie de dénonciation des défaillances du processus, tout en prônant le respect du cadre légal. ​La candidate de l’Union Démocratique du Cameroun (UDC), Patricia Hermine Tomaïno Ndam Njoya, a ainsi dressé un inventaire cinglant des « nombreuses irrégularités » ayant émaillé le scrutin. Son constat, qui va de l’opacité du déroulement à la remise en cause de la crédibilité du processus, est une critique frontale d’Elecam, l’organe de gestion des élections, et du système qu’elle qualifie de « verrouillé ». Cette démarche vise à construire un dossier de contentieux, à documenter les fraudes présumées et à justifier par avance d’éventuels recours devant le Conseil constitutionnel, tout en alertant l’opinion nationale et internationale. Son discours, axé sur les principes démocratiques, met la pression sur les institutions chargées de la compilation. ​De son côté, Cabral Libii, le candidat du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), a préféré jouer la carte de l’apaisement et de la responsabilité. Son appel « à la prudence » et « à la patience » jusqu’à la « fin du travail de compilation » du Conseil constitutionnel se veut un message de modération. Cette position équilibrée cherche à éviter l’embrasement, tout en maintenant l’attention sur la légitimité du processus. En invitant au calme, il tente de se positionner comme un acteur politique mature et responsable, soucieux de la stabilité nationale, un positionnement stratégique pour l’avenir politique, quelle que soit l’issue. ​Quant au candidat du Social Democratic Front (SDF), Joshua Osih, il se contente d’une déclaration d’espoir, mais lourde de sous-entendus : le parti « espère que le Conseil constitutionnel proclamera les résultats finaux fidèlement tels qu’exprimés par le peuple et sans parti pris ». Cette formulation, qui évite d’accuser directement le régime de fraude, pointe du doigt le rôle du Conseil constitutionnel comme point de bascule. Elle met en lumière l’enjeu majeur de la période post-électorale : la neutralité et l’indépendance de cette institution suprême, qui sera jugée sur sa capacité à traduire « fidèlement » la volonté populaire. ​ L’Épée de Damoclès du Conseil Constitutionnel et la Pression de la Société Civile ​Le Conseil constitutionnel, présidé par un ancien dignitaire du régime, est le pilier central de ce moment d’incertitude. Sa responsabilité est immense, car il doit non seulement statuer sur d’éventuels recours mais aussi proclamer les résultats définitifs. Les quinze jours de délai sont perçus par l’opposition et la société civile comme une fenêtre de tir pour d’éventuelles manipulations ou des arrangements politiques en coulisse. ​Huit organisations de la société civile (OSC), dont le rôle de veille est crucial, ont d’ailleurs tenu à monter au créneau. Leur exhortation à Elecam (et, par extension, au Conseil constitutionnel) à faire preuve de « diligence » et à mener la suite des opérations avec « indépendance » est un cri d’alarme. L’objectif est clair : rappeler aux institutions leur devoir de neutralité et leur

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