Leur rôle a été davantage reconnu comme primordial dans l’accélération des transformations sociales en vue de l’atteinte du dividende démographique.
Venus de 14 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, les Chefs et communicateurs traditionnels, les leaders religieux, les organisations représentants les femmes et les jeunes, les parlementaires et journalistes se sont réunis à Dakar au Sénégal du 25 au 26 novembre 2018 à l’initiative du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et ses partenaires.
Les participants venus du Benin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Cote d’ivoire, Gabon, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, République Centrafricaine, Sénégal, Tchad et Togo, ont pu échanger et partager leurs expériences sur les actions menées depuis 2004 après la mise en place des réseaux nationaux des communicateurs pour le développement des activités de sensibilisation sur la planification familiale et des questions de populations en générale. Les actions menées sur le terrain dans des pays tels que le Cameroun et le Congo qui ont des feuilles de routes précises ont été déroulés par leurs chefs de délégations. La Guinée Conakry, a organisé en Juillet 2018 une caravane nationale de plaidoyer en faveur de la Planification familiale comme stratégie accessible et efficace pour la réduction des décès chez les mères et chez les enfants. Le Mali par la voix de son Chef de délégation a fait part d’une activité qui se tient dans plus de 700 communes du pays. Cette activité liée à la sensibilisation des parents, consiste essentiellement à la prise de conscience à la scolarisation des jeunes et des difficultés que ces derniers peuvent rencontrer. Il a insisté sur le fait que cette sensibilisation se fait en langues locales et a un grand impact sur le changement de comportement. Bon nombre cas ont été énoncés. Les violences basées sur le genre, la non scolarisation de la jeune fille et la mortalité maternelle et infantile sont des fléaux qui font perdre le sommeil à ces acteurs qui ont pour mission faire capter le dividende démographique.
Le rôle primordial des autorités traditionnelles et religieuses de même que les acteurs de la communication sur les questions de la santé de reproduction a été reconnu une fois de plus lors des discours du Représentant des communicateurs culturels, du ministre de la culture au Sénégal, Abdou Latif Coulibaly et du Directeur régional du bureau UNFPA en Afrique de l’Ouest et du centre.
Dr Mabingue Ngom, Directeur régional de l’UNFPA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a relever le fait que les Chefs et communicateurs traditionnels ainsi que les leaders religieux sont des interlocuteurs privilégiés, des relais efficaces entre les différentes couches de la société. Il a également souligné leur rôle dans l’atteinte des objectifs du continent :
« Vous êtes par conséquent, des acteurs clés pour la réalisation des Agendas 2030 des Nations Unies et 2063 de l4union Africaine, ainsi que pour la conception et la mise en œuvre de politiques et programmes qui visent la capture du dividende démographique. »
Les communicateurs traditionnels tout comme, les leaders religieux et traditionnels jouent un rôle très important dans la mobilisation sociale, la sensibilisation des populations en vue de l’adoption de nouveaux comportements en faveur de la planification familiale. C’est dans cette mouvance que nait à Dakar à l’issu des travaux de deux jours, le réseau régional des communicateurs et chefs traditionnels. Le Guinéen Ismael Pogba Gbanacé a été désigné président.
Le dividende démographique est l’accélération de la croissance économique qui peut résulter d’une baisse rapide de la fécondité d’un pays et l’évolution ultérieure de la structure par age de la population.
Par Elise Kenimbeni
