C’est lors de la réunion de petit déjeuner de travail, organisée le 5 octobre 2018 à Accra au Ghana, par la Fédération internationale pour la planification familiale(IPPF), que le Plan d’Action de Maputo a été remis en vedette.

 

 

‘Redéfinir la santé et les droits sexuels et reproductifs : le cas du Plan d’Action de Maputo(MPoA) 2016-2030’ C’est la thématique aux centre des échanges qui a réuni plusieurs acteurs de la société civile, des membres des gouvernements et experts en matière de santé droits sexuels et reproductifs. L’objectif était de mobiliser l’engagement politique en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs, en particulier la transposition en loi nationale et l’intégration de tous les instruments politiques de santé droits sexuels et reproductifs(SDSR). Et entre autres objectifs, interroger les synergies et les complémentarités entre le Plan d’action de Maputo et le rapport publié en mai 2018 par la commission Guttmacher-Lancet sur les SDSR.

Dans son propos liminaire, le conseiller marketing et communication de l’IPPF région Afrique a relevé le fait que depuis plusieurs années, des politiques et instruments ont été mis sur pieds au niveau régional et global. Toutefois, la bataille pour la dissémination, la domestication, la budgétisation et l’implémentation de ces instruments ont été un défi majeur. Cesaire Pooda, a souligné l’importance de l’accès aux services de planification qui peuvent grandement réduire les incidences liées à l’avortement à risques selon des études. Il a exhorté les Etats africains à accélérer le processus d’implémentation du Plan d’Action de Maputo révisé pour la période 2016-2030 ainsi que le protocole de la Charte Africaine des Droits de l’homme et des peuples sur les droits des femmes en Afrique.

La réunion qui était un évènement parallèle de haut niveau du comité africain d’experts en population a donné lieu à deux exposés. L’un sur des données contemporaines du rapport de la commission Guttchmacher et l’autre sur la mortalité maternelle liée aux avortements à risques, présenté par la conseillère principale en plaidoyer du bureau de liaison Union Africaine- l’IPPF. Il a été question de démontrer l’importance et la nécessité de fournir des soins aux femmes et jeunes qui ont été exposées aux avortements à risques. Plusieurs pays étant contre l’accès aux soins après avortements ne mesurent pas la gravité des conséquences et des décès liés à cette restriction.

 

Dr Frehiwot Berhane a tiré la sonnette d’alarme pour interpeler les gouvernements et les différents acteurs à prendre en main le destin des femmes et jeunes filles qui par milliers meurent à cause d’une simple négligence et d’un manque de volonté politique.

La session de deux heures trente minutes a ouvert une pléthore de discussions enrichissantes sur le MPoA, qui selon les experts présents est un instrument capitale dans l’avancement des questions de santé de reproduction et de droits sexuels.

Le Plan d’Action de Maputo révisé (2016-2030), est un instrument qui fournit un cadre pour parvenir à un accès universel à une santé et des droits sexuels et reproductifs complets et à des services en Afrique pour la période post 2015.

 

Par la rédaction

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *