Promotion des Droits de l’Homme : Les Parties Prenantes Elaborent la Feuille de Route de Mise en Œuvre des Recommandations du 4e Cycle de l’EPU
C’était au cours d’un atelier de concertation entre le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale(CNUDHD-AC), la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun et les Organisations de la Société Civile qui s’est tenu à Yaoundé du 17 au 18 décembre 2024. Cette rencontre de deux jours (17 au 18 décembre 2024) qui a réuni des experts, le staff du Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale(CNUDHD-AC), la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun et les Organisations de la Société Civile, avait pour objectif principal : « l’adoption d’une Feuille de route décrivant la meilleure stratégie de suivi de la mise en œuvre des recommandations issues du 4e cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU). » Enjeux de la rencontre Cet atelier significatif a permis aux différents participants présents d’examiner les 220 recommandations adoptées par l’Etat du Cameroun, sur les 291 formulées à l’issue de son passage au 4e cycle de l’Examen périodique universel (EPU) lors de la 55e session du Conseil des Droits de l’Homme qui s’est tenue à Genève du 26 février au 5 avril 2024. Ces recommandations qui viennent ainsi enrichir le cadre juridique en matière de promotion et de protection des Droits de l’Homme au Cameroun sont classées en huit (08) groupes à savoir : la ratifications, renforcement du système législatif et institutionnel ; l’accès à la justice et la lutte contre l’impunité ; libertés publiques, paix et sécurité ; protection sociale et gouvernance ; droit à la santé et environnement ; droit à l’éducation et droit au développement ; droit de la femme, genre et non-discrimination et droit de l’enfant. Il faut souligner que ces recommandations classées en catégories ou groupes ont non seulement des numéros de référence mais aussi indiquent les différents acteurs impliqués dans le processus. Tenez par exemple, dans le 8e groupe réservé au Droit de l’Enfant, la recommandation dont le numéro de référence est 172 et qui stipule : « Prendre des mesures supplémentaires pour gérer les cas de grossesses d’élèves en milieu scolaire » doit être suivi par le Ministère des Affaires Sociales(MINAS), le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF), le Ministère de l’Education de Base(MINEDUB), le Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique (MINJEC), le Ministère des Enseignements Secondaires (MINSESEC) et le Ministère de l’Enseignement Supérieur (MINESUP.). Les travaux de cet atelier qui a démarré le mardi 17 décembre 2024 à l’hôtel United de Yaoundé, été officiellement ouvert par le président de la commission des Droits de l’Homme du Cameroun, James Mouangue Kobila. Dans son propos liminaire, il a indiqué qu’avec ces nouvelles recommandations acceptées, le Cameroun connait des avancées en matière de protection et promotion des droits de ses populations notamment les couches vulnérables, ceci après son 3e passage à l’EPU. Il dit : « …le Cameroun s’est engagé à enrichir son cadre juridique et ses pratiques en matière de promotion et de protection des Droits de l’homme, y compris en parachevant les processus de ratification du Protocole facultatif de la Convention contre la torture et de la Convention relative aux disparitions forcées, ainsi qu’en arrimant son droit interne aux stipulations des instruments internationaux qu’il a ratifiés, tels que ceux concernant les Droits de l’enfant, la protection d’autres groupes vulnérables tels que les femmes, les personnes vivant avec un handicap, les minorités et les populations autochtones ainsi qu’en œuvrant davantage pour la pleine réalisation du droit à la paix et en œuvrant encore plus pour éradiquer l’insécurité dans les Régions confrontées aux attaques des terroristes de Boko Haram dans l’Extrême-Nord ou au terrorisme des sécessionnistes dans les Régions du Nord-Ouest et le Sud-Ouest… » Conscient du rôle clé que jouent les organisations de la société civile dans l’élaboration de plusieurs documents stratégiques et qui attrait au bien-être des populations, le président de la CDHC a salué une fois de plus leur participation active dans l’EPU. James Mouangue Kobila a souligné : « Il y a néanmoins lieu de reconnaître que les OSC ont été très actives dans le processus de l’EPU, en particulier par le biais de consultations nationales…C’est pourquoi la CDHC est toujours heureuse et bien disposée à travailler avec toutes les OSC car nous savons à quel point ces dernières sont utiles en tant qu’acteurs incontournables du Mouvement des Droits de l’homme… » Indicateur de résultats et défis Durant l’atelier, il était également question pour les participants d’être outillés sur les indicateurs des résultats en matière des droits de l’Homme. La session était animée par Christian Lumbala Tshibangu, Conseiller Régional de l’EPU par ailleurs spécialiste des droits de l’homme au Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale. Selon le Conseiller Régional de l’EPU il est important d’évaluer de manier mesurable les progrès qui ont été réalisés pour avoir un impact. Et pour les participants des OSC présents à cet atelier de brainstorming, il est essentiel qu’ils connaissent ce qu’est un indicateur. « A travers ce module, nous avons été en mesure de montrer aux participants ce que c’est un indicateur qualitatif, un indicateur quantitatif. C’est quoi un indicateur structurel ? C’est quoi un indicateur de processus ? C’est quoi un indicateur de résultat ? De telle sorte qu’avec les 220 recommandations qui ont été formulées et que le Cameroun a accepté de mettre en œuvre, elles vont être assorties des activités bien précises mais surtout chaque activité va être reliée à des indicateurs une mesure concrète qui va permettre qu’au bout d’une certaine période il y’a des indicateurs de résultats vu que le cycle d’un EPU est de 4 ans et demie. Le rapport du Cameroun a été adopté en 2024, et donc en 2029 le Cameroun va se présenter au 5e cycle, et le rapport du Cameroun va être a mesure de dire que des 220 recommandations, voilà là où nous sommes arrivés en terme de réalisations. Ceci ne peut que se faire avec les indicateurs et donc la valeur ajoutée, ce qui sera la contribution de la CDHC et les OSC c’est d’être en mesure
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