A ce jour, le ministère de la santé et certaines organisations de la société civile continuent d’utiliser des chiffres qui ne reflètent pas forcément la réalité.

 

Si le phénomène des bébés retrouver dans les rigoles ou dans les fosses septiques a eu le vent en poupe il y a quelques années, il est admis aujourd’hui qu’il a baissé en intensité. Les cas d’avortement également, même si des poches de résistances demeurent, ont perdu de leur superbe. Du coup, les statistiques sur la mortalité néonatale de ce point de vue a été revu à la baisse.
Or, le ministère de la santé et certaines organisations de la société civile (Osc) continuent d’utiliser les chiffres de 2011 pour justifier par exemple le taux de 783 décès pour 100 000 naissances qu’il s’agisse de la mère ou de l’enfant. En outre, on continue de parler de près de 20 à 40% des femmes en âges de procréer qui continuent de mourir soit des suites d’avortements, soit d’un accouchement précoce ou alors tardif. D’autre part, se sont 59% des accouchements hors des formations hospitalières adéquates. Des chiffres qui sont en réalité, le reflet des statistiques de l’année 2011.
Pourtant…
Bien que l’on enregistre encore des décès néonataux et maternels liés aux facteurs tels que la prise en charge tardive des femmes ou du non-respect des vaccinations, il existe actuellement près de 13 méthodes de contraception employé au Cameroun qui aident à éviter les décès néonataux ou maternels. La courbe de ces décès a d’ailleurs ramené le Cameroun à environ 640 décès pour 100 000 naissances. Ce qui prouve bien que, quelque chose a évolué. En maintenant, les statistiques de 2011, il est donc possible de ne pas refléter la réalité des circonstances des cas de disparitions des mères et des enfants.
Dans ce cadre, Mme Barbara Sow, la Représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Cameroun, lors du 6eme programme de coopération Cameroun/UNFPA (2013-2017), était revenu sur cet état de fait. Elle avait souhaité que l’on révise ces chiffres lors de la revue annuelle 2015 du programme de coopération Cameroun/UNFPA qui s’est tenu à Yaoundé du 30 novembre au 1er décembre 2015. A cette occasion d’ailleurs, il s’agissait d’examiner les résultats des clusters meetings en termes de réalisations-défis-leçons apprises-perspectives pour des recommandations pour l’année 2016. Y prenaient part le Directeur de la coopération du Minepat, les représentants des ministères de la santé publique (Minsanté) et de la promotion de la femme et de la famille (Minproff), ainsi que des Ong et Osc.
La visite du Conseiller en Marketing et communication de l’International Planned Parenthood Federation (IPPF) en sol Camerounais est donc l’occasion idoine de se pencher sur cette question surtout que ce réseau mondial compte près de 151 associations qui milite en faveur du Planning Familial.

 

Par Hervé Ndombong(Paru dans Emergence No 731)

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