Urbain Abega Akongo, Coordonnateur de l’ONG FESADE parle du processus d’accessibilité et de mise à disposition des produits contraceptifs en générale et des préservatifs féminins en particulier au Cameroun. Interview accordée ce 06 Octobre à Yaoundé, après un atelier avec les OSC et médias.
Pourquoi une série d’ateliers sur l’accessibilité et la disponibilité des produits contraceptifs au Cameroun ?
Le sujet de l’accessibilité et la disponibilité des produits contraceptifs au Cameroun est un sujet très important et notre préoccupation se porte sur cet aspect des choses parce que nous avons remarqué que les clientes ou encore les utilisatrices n’ont pas toujours les services contraceptifs qu’elles désirent au moment où elles désirent et à l’endroit qu’elles désirent à un cout accessible. Et pourtant, selon la commission des Nations Unies en 2013, il a été recommandé de faire la promotion des produits contraceptifs qui sont très efficaces dans les pays, parmi lesquels les préservatifs féminins. Donc c’est un atelier qui essaie de questionner le processus de mise en disposition des produits contraceptifs en général et des préservatifs féminins en particulier au Cameroun.
Que peut-on retenir à l’issu des travaux de ce jour ?
On peut retenir qu’il y’a pas mal de goulots d’étranglement qui affectent l’offre de service. A plusieurs niveaux, l’on a relevé lors de nos travaux qu’à partir de la commande, l’entrée au pays à travers la douane, l’homologation du produit, le conditionnement du produit, le contrôle de qualité etc. Il s’agissait pour nous de les identifier, de trouver des mesures de remédiation et faire des propositions de changement pour améliorer ce processus.
Où en est-on avec la phase du plaidoyer que mène l’ONG FESADE au Cameroun ?
Le plaidoyer que mène l’ONG Femmes-Santé-Développement(FESADE) continue. La première phase a été le soutien financier et nous nous sommes réjouis que le gouvernement camerounais ai inscrit préservatif féminin dans le budget de l’Etat. Nous avons fait un état des lieux des politiques, nous sommes d’ailleurs réjouis du fait que le gouvernement ai inscrit le préservatif féminin dans ses politiques. Maintenant, nous avons questionné l’offre pour savoir ce que le gouvernement camerounais offre concrètement aux utilisatrices en terme de produits contraceptifs et est-ce que le préservatif féminin est emmener à temps et en lieu aux utilisatrices ? Donc ce sont les activités qui se suivent et qui ne s’arrêtent pas. La prochaine étape sera de questionner la demande. Comment est-ce que les utilisatrices utilisent les produits, comment ces produits sont accueillis, comment est-ce qu’elles les achètent etc. ?
Donc il s’agit pour tout le monde de porter le préservatif féminin à l’étape supérieure et c’est un travail en commun et de longue haleine où tout le monde doit être impliquée. Le 16 septembre est la journée mondiale de célébration du préservatif féminin, le « Global Female Condom Day » et c’est toujours l’occasion de soulever des questions importantes qui peuvent faire avancer et mieux adopter le préservatif féminin dans notre pays.
Interviewé par Elise K