Le Ministre des Affaires Sociales, Pauline Irene NGUENE a procédé le jeudi 23 Novembre 2023 à Yaoundé, au lancement officiel des ateliers régionaux de formation des leaders et promoteurs d’organisations d’encadrement communautaire des jeunes en situation de handicap ou présentant d’autres types de vulnérabilités sociales.

L’objectif de ces ateliers est de renforcer les capacités des leaders et promoteurs d’organisations d’encadrement communautaire des jeunes en situation de handicap ou présentant d’autres types de vulnérabilités sociales sur divers domaines relatifs à la pair-éducation en contexte de lutte contre le VIH/SIDA.

C’est donc 300 pairs-éducateurs, soit 30 par région, âgés entre 15 et 35 ans, qui seront outillés afin de relayer efficacement des messages de sensibilisation et de prévention adaptés aux spécificités et modes de communication des Personnes Socialement Vulnérables (PSV).

En procédant au lancement officiel des ateliers de formation, la Ministre des Affaires Sociales, Madame Pauline Irene Nguene a fait savoir que : « Malgré une prévalence à la baisse dont le taux est passé de 5,4% en 2004 à 2,7 % en 2018 ; le taux de prévalence dans 6 régions du Cameroun reste au-dessus de la moyenne nationale. Il s’agit des régions du Sud, de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et du Centre, et dont la prévalence est la plus élevée chez les jeunes et les femmes”.

La lutte contre le VIH/SIDA reste un véritable problème de santé publique au Cameroun. “De nombreuses cibles du Ministère des Affaires Sociales présentent une vulnérabilité accrue à la pandémie à l’instar des personnes en situation de handicap, mais également des jeunes détenus, des consommateurs de drogues, des personnes déplacées ou refugiées, des orphelins et autres enfants vulnérables” l’a également mentiontionné Pauline Irene Nguene dans son propos liminaire.

Les études de références rendues publiques par HANDI-VIH ont révélé qu’au Cameroun en plus d’être victimes de marginalisation et de stigmatisation, les personnes vivants avec un handicap, notamment celles ayant des déficiences sensorielles présentent un risque d’infection au VIH égale, voire, supérieure à celui des personnes valides.

Pour le MINAS, ces ateliers sont une occasion opportune de s’impliquer davantage pour la promotion et l’inclusion sociale de cette cible qui figure parmi les populations prioritaires de la lutte car davantage affectées ou exposées à la pandémie.

Présent à cette cérémonie, Thomas Francis Mongona Beng, le président de l’association des personnes handicapées de Bengbis s’est dit satisfait et honoré des efforts consentis par le gouvernement pour améliorer les conditions de vie des couches vulnérables.

La cérémonie s’est déroulée en présence des partenaires financiers et techniques à l’instar de l’ONG CARE-CAMEROUN, représenté par son Coordonnateur, Gilbert Andrianandrasana qui a renouvelé son engagement dans la lutte contre la stigmatisation des personnes vulnérables.

Au Cameroun, en appliquant le ratio du Rapport Mondial sur le Handicap au résultat officiel du 3ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat publié en 2010, les personnes handicapées sont estimées à près de deux millions neuf cent mille (2 910 000) dont neuf cent mille (900 000) personnes sourdes et malentendantes. Du fait de leur ouïe réduite, les déficients auditifs, dans le monde, éprouvent bien des difficultés en matière d’accès à une éducation de qualité afin d’accéder, avec une même égalité de chance, au marché de l’emploi, et de vivre de façon autonome en vue leur pleine participation dans la société.

Marie-Noël Njamen

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *