Society

Violences en Milieu Scolaire au Cameroun, Rien n’est Gagné d’avance !

Les 20 et 21 Décembre 2022, un colloque international sur les violences en milieu scolaire au Cameroun s’est tenu à Yaoundé à l’initiative d’une collaboration stratégique entre le Fond du Secrétariat Général des Nations Unies pour la Paix et le Ministère des Enseignements Secondaires.

Photo credit: Cellcom MINESEC

L’objectif des travaux est de réduire à sa plus simple expression le phénomène des violences scolaires. Selon le contexte, ces dernières années scolaires ont été marquées par des faits divers qui racontent des actes de violences dans l’enceinte de nombreux établissements scolaires à travers le Cameroun.

Plus de 10 cas d’actes de cruauté ont alimenté les colonnes des journaux et suscité un tollé général au sein du pays. Des faits dont les auteurs sont des élèves et leurs camarades et, de plus en plus, leurs encadreurs ceci à la faveur du développement fulgurant des réseaux sociaux. La variante des vidéos sexuelles est apparue des nouvelles formes de violence.

La conférence internationale de Yaoundé a réuni plus de 150 acteurs des « différents segments de la société camerounaise… des parlementaires, des enseignants du secondaire et du supérieur, des élèves, des parents, des représentants des forces de sécurité, des membres d’organisations de la société civile et des partenaires au développement ».

La cérémonie protocolaire d’ouverture a connu la présence de la Ministre des Enseignements Secondaires, le Pr Nalova Lyonga, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Ministre d’Etat, le Pr Jacques Fame Ndongo, La Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie Thérèse Abena Ondoa et la Ministre des Affaires Sociales, Pauline Irène Nguéné. Les Ministres de l’éducation de Base et de la Jeunesse et de l’éducation Civique se sont fait représenter respectivement.

La cartographie de la violence scolaire a été présentée par Bernadette Mbiah Sansi, Directeur de l’orientation, de la vie et de l’Assistance scolaires au Ministère des Enseignements secondaires.

Elle dit : « la violence est un fait social. L’école est dans la société et donc les actes de violences qui se produisent dans la société se reproduisent forcément à l’école. L’école est un microcosme de la Société et il est difficile d’identifier les causes de la violence scolaire qui exclue les causes de la violence en société. C’est les mêmes causes c’est-à-dire un mal être selon les cliniciens. Un individu qui commet des actes de violences est un individu mal dans son être et qui a des problèmes de santé mentale. L’environnement lui-même est devenu violent vous partez de votre maison au travail vous vous faites insulter dix mille fois par des jeunes Camerounais et donc ces élèves vivent dans cette société là… »

Elle précise dans son exposé liminaire que 70 pour cent des violences sont issues de l’enseignement secondaire général et 30 pour cent de l’enseignement secondaire technique.

En dehors du panel d’honneur essentiellement constitué des membres du gouvernement, 4 autres panels ont porté les travaux à travers des thématiques d’analyse de la situation et de proposition des solutions. Des élèves ont présenté des témoignages émouvants tout comme des enseignants et autres experts.

La principale résolution de ces travaux de deux jours, est de susciter la prise de conscience de toute la communauté éducative nationale sur l’intérêt de mutualiser les forces pour ramener à sa portion la plus congrue, la violence en milieu scolaire dans le pays. « Un travail ardue » confie un syndicaliste de l’éducation, participant au colloque.

Par Jean Patient Tsala

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *