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Cameroun: école publique d’Ebolowa, les prémices d’une détresse programmée…

Une visite inopinée nous permet d’évaluer l’état de délabrement de l’école publique de la ville d’Ebolowa dans la région du sud Cameroun. Un établissement situé au centre ville, non loin des bureaux des Délègues départementaux et régionaux de différentes administrations publiques, laisse bon nombre de visiteurs interloqués.

L’absence d infrastructures et la négligence exposent les élèves. L’enceinte de l’école de la ville du cinquantenaire est violée par des badauds et autre intrus qui y déambulent en toute quiétude créant un risque d insécurité. Fait curieux dans un contexte ou le chef de l’Etat Paul Biya appelle a l’émergence a l’horizon 2035 a travers la jeunesse camerounaise qui est pour le paraphraser : «  le fer de lance de la nation ».Le constat établit ce jour durant notre visite de courtoisie laisse croire que les élèves ne peuvent décrire exactement leur école contrairement a ceux qui ont la chance de fréquenter des établissements de qualité. Lorsque le vent souffle comme ce matin, c’est la débandade totale chacun essaie de se refugier dans les salles de classes qui sont dans un état piteux. Pire, lorsque s’emmène la pluie, les élèves se regroupent dans un coin de chaque salle de classe en protégeant leurs cartables et grelotent de froid. En se rapprochant de certains responsables de cette école publique qui date de l’époque coloniale, il en découle que plusieurs missions d’inspections de travaux en charge de l’éducation de base sont arrivées dans l’établissement mais jusqu’à l’heure actuelle rien n’a été fait concrètement. De multiples requêtes envoyées aux autorités par le Directeur de cette école en la personne de Mr Nda Mba Ruben n’ont pas abouti et l’école demeure une vraie loque malgré les appuis de l’association des parents d’élèves et enseignants(APEE).

L’école publique d’Ebolowa constituée de 6 salles de classes compte pour cette année scolaire2014/2015 prés de 750 élèves avec en moyenne 80 élèves par classe pour les groupes I et II et un staff de 20 instituteurs qui pour la plupart sont déjà vieillissants.

Par Elise Kenimbeni

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