Health

Cameroun, la mort subite fait peur !

Les maladies cardiovasculaires ont le vent en poupe. La population âgée de plus de 18 ans est la plus exposée.

 

Le corps sans vie d’un homme a été retrouvé gisant sur la chaussée ce matin dans un quartier de la capitale. La chronique sociale est truffée de ce type d’information à longueur de semaine au Cameroun. Des faits anodins au départ mais qui au fond interrogent en plus des questions d’insécurité des situations sanitaires inédites. La mort subite fait partie des maladies qualifiées à juste titre de ‘’tueur silencieux’’. Ceci au même titre que les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les crises cardiaques tous dans la famille des maladies cardiovasculaires. Selon le Professeur Daniel LEMOUGOUM, Cardiologue à l’Hôpital Erasme de l’Université Libre de Bruxelles ’la population âgée de plus de 18 ans est plus exposée aux facteurs risques des maladies cardiovasculaires tels que : l’hypertension, le diabète et le tabagisme qui touchent respectivement 35% et 12% de la population adulte. Le taux d’obésité est d’environ 45% avec une forte prédominance chez les femmes.’ Le Professeur Daniel LEMOUGOUM est le Président de la fondation Camerounaise du Cœur.

Le centre national des urgences de Yaoundé la capitale Camerounaise indique que dès sa première semaine d’activité au mois de juillet 2015. Il a enregistré 40 cas d’accidents vasculaires cérébraux sur 132 patients soit 34,84% de patients hospitalisés en soins intensifs. Le Directeur du centre National des Urgences, le Dr Louis Joss BITANG à MAFOK explique qu’au premier mois le Centre a enregistré 938 patients dont 33 décédés et au deuxième mois 945 patients et 17 décès. Soit une moyenne de 4,2% de décès bien au-delà des standards internationaux qui sont inférieurs à 4%. Les chirurgiens signalent que les maladies cardiovasculaires sont sur le haut du pavé dans ces statistiques et que plus de 30% de la population Camerounaise est hypertendue.

Pour le Pr. Daniel LEMOUGOUM, les maladies cardiovasculaires sont évitables par l’adoption d’une hygiène de vie saine et un dépistage précoce.
En 2014, la semaine du cœur organisée chaque année par la Fondation Camerounaise du Cœur à permis à 8500 personnes de se faire dépister et former 850 professionnels de santé qui sont désormais détenteurs d un diplôme en prévention cardiovasculaires. Cette année 2015, la Fondation innove avec l’introduction d’un programme de formation des citoyens à la réanimation et à la défibrillation.

 

Par Jean Patient Tsala.

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