Economy

Corruption : L’Afrique centrale peut-elle guérir de ce cancer ?

Le Réseau des institutions anti-corruption d’Afrique centrale (Rinac) a été lancé à Libreville ce 7 octobre 2015. Ces pays défraient régulièrement la chronique en matière de corruption, de biens mal acquis…

Les arrestations des anciens gestionnaires des fonds publics pour actes de corruption se multiplient dans les pays d’Afrique centrale. Du Cameroun en Guinée équatoriale en passant par le Congo, le Tchad, le Gabon… des anciens ministres et directeurs généraux d’entreprises publics sont écroués pour corruption, détournements de fonds publics. Certains pays d’Afrique centrale ont souvent figuré dans des classements les plus obscurs en matière de corruption. L’Afrique centrale, en 2015, est la sous-région la moins bien classée dans l’indice de gouvernance de la Fondation Mo Ibrahim publié le 5 octobre dernier. L’Afrique centrale est aussi la sous-région dont beaucoup de chef d’Etat sont cités dans des affaires dites des biens mal acquis (BMA). Des faits qui ne font pas toujours la gloire de ces pays.

La corruption fait perdre des milliards de FCFA aux pays et à certains secteurs d‘activités par : la mauvaise allocation des ressources, la réduction de la qualité de services, l’augmentation des coûts de réalisation des ouvrages, le désintérêt des investisseurs étrangers…Selon la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), qui a organisé à Libreville le 7 octobre 2015, en partenariat avec la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite du Gabon, le forum sur le lancement du réseau des institutions nationales anticorruption d’Afrique centrale, le secteur des infrastructures est vulnérable aux effets de ce fléau.

Une étude sur la passation des marchés publics en Afrique, mettant en évidence le cas des infrastructures, sera conduite par la division des politiques macroéconomiques de la CEA. La corruption fait perdre 148 milliards de dollars à l’Afrique chaque année en moyenne, soit environ 91 760 milliards de Fcfa. Au-delà des discours et des déclarations de bonnes intentions, le Rinac devrait saisir le taureau par les cornes, les ravages de la corruption étant nombreux en Afrique, l’Afrique centrale figurant dans le registre des mauvais élèves.

 

Par Christian Lang

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