Society

Des journalistes à l’école de l’éducation pour tous!

Les journalistes outillés sur les mécanismes d’appropriation du Droit à l’éducation. C’est à la faveur d’un atelier organisé à Yaoundé ces 10 et 11 Novembre 2016 par le CEFAN.

 

De nombreuses thématiques liées à l’éducation ont été exposées durant les deux jours de travail qui a réuni une quinzaine de journalistes issus des médias locaux. Le but étant de permettre à ces derniers de se familiariser avec les questions de droit à l’éducation, au vu du contexte camerounais. Les différentes responsabilités et violations du droit à l’éducation des enfants ont été soulignées au cours d’une séance de travail de groupe de journalistes. Il en ressort que le gouvernement à un rôle majeur à jouer dans la redéfinition de la politique de l’éducation au Cameroun. Plusieurs stratégies doivent être mises sur pieds pour palier à ce problème. Le gouvernement et d’autres acteurs identifiés tels que les organisations de la société civile, l’enseignant, le parent, les médias, la communauté et l’élève lui-même doivent travailler pour l’avancement, l’accompagnement et le développement du système éducatif au Cameroun. « L’éducation se veut gratuite et ouverte à tous ! Pas de discrimination de sexe, de religion et de race. L’éducation est d’abord portée par l’enfant, ensuite le parent et le gouvernement » tel que souligné par Desiré Aroga, l’un des facilitateurs à cet atelier. La promotion des droits de l’enfant doit être mise en exergue. De nos jours, on parle plus des responsabilités de l’enfant que de ses devoirs comme l’a-t-il ajouté dans les échanges.
Partis du concept philosophique de l’éducation à celui de l’éducation pour tous, les journalistes ont été outillés également sur les instruments et mécanismes internationaux, régionaux et nationaux de promotion des droits de l’homme et de l’enfant.
Dans sa présentation sur le concept d’éducation pour tous, Mbassi Ondoa, Président du conseil d’administration du CEFAN a expliqué l’importance de l’éducation dans la vie d’un homme. Les assises de Dakar au Sénégal en 2000 sur l’éducation ont démontré que plusieurs objectifs étaient encore à la traine et la situation s’est dégradée au fil des années, tel que exposé par le Président Mbassi Ondoa. Selon les statistiques mondiales énoncées durant ce forum à Dakar, 113 millions d’enfants n’ont toujours pas d’accès à l’éducation de base; 880 millions d’adultes sont analphabètes; La discrimination sexuelle sévit toujours dans l’espace éducatif; les jeunes n’ont pas de compétences pour l’emploi etc.
Il dit : « L’éducation est un droit fondamental de l’homme qui conditionne l’accès aux autres droits. Or, à l’évidence, des millions d’enfants n’ont pas accès à l’éducation pour de nombreuses raisons; ce qui signifie en voie de conséquence qu’ils ne peuvent accéder à leurs droits. Puisque le droit d’autrui implique un devoir pour les autres, l’absence d’éducation de certains enfants devient un défi à relever pour la communauté des adultes ».
La « Cameroon Education For All Network » (CEFAN) qui compte d’avantage étendre ses champs d’activités sur le plan local appelle les journalistes à s’approprier du droit à l’éducation, ceci afin d’impacter sur le changement du système éducatif qui est décrit comme une « marchandisation » et à la sensibilisation des différents acteurs au développement. Le CEFAN étant une coalition camerounaise composée d’une soixantaine d’organisations de la société civile camerounaise de l’éducation, réaffirme donc son engagement au niveau national à œuvrer pour une éducation inclusive et équitable de qualité et un apprentissage tout au long de la vie pour toutes les filles et tous les garçons camerounais vivant au pays.

 

Par Elise Kenimbeni

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