Society

Revendications des anglophones, le Gouvernement fait une mise au point

Les employés de l’entreprise de transport urbain, le bus ont paralysé la circulation très tôt ce 16 Novembre 2016 pour revendiquer leurs salaires impayés.

 

Les habitants des quartiers de Yaoundé débouchant sur l’axe lourd présidentiel se sont retrouvés plongés dans les embouteillages ce mercredi 16 Novembre 2016. La situation qui, dès 6heures du matin à pousser plusieurs à se rendre à pieds dans leurs différents lieux de service ou de commerce, a permis de constater que la route a été barrée par deux gros porteurs de l’entreprise de transport urbain dénommé le bus. Les deux bus immobilisés sur la chaussée par les employés de cette entreprise ont alerté les autorités et forces de l’ordre qui se sont rendues sur place, au lieu-dit Bata Nlongkak. Les pancartes portant les messages de doléances et de revendications des employés en grogne ont été placés devant le portail de l’entreprise. Sur l’une de ces pancartes était inscrite : « quelle dignité pour un parent qui ne subvient pas aux charges de sa famille ? ». Et sur d’autres : « nous ne prenons pas le site en otage, liquidez nos droits et on libère ! »
Dans une interview accordée à la presse sur les lieux, Ondoua Amougou, délégué du personnel fait part des revendications des 125 employés de l’entreprise le bus.
Il dit : « nous avons déjà fait près de dix-neuf mois sans salaire, on a déjà fait entendre à toutes les autorités notre situation. Nous avons déjà fait plusieurs réunions avec le premier ministère et même avec le ministre du travail. Mais le 31 Octobre dernier, le Délégué du gouvernement qui est notre président du conseil d’administration est venu nous calmer et nous rassurer qu’on ne pouvait pas nous faire partir sur cette base, sans qu’on ne nous paie nos arrières de salaires et les frais de la caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS). Hier, il y’a eu une autre réunion au ministère des finances qui n’a pas abouti et alors nous avons dit trop c’est trop ! Plusieurs de nos collègues dorment dans la structure le bus depuis pratiquement huit mois parce qu’ils n’ont plus moyen de payer les loyers, nos femmes pour la plupart sont parties, nous avons perdu l’autorité familiale et nos enfants sont dans les maisons et ne vont pas à l’école jusqu’à l’heure actuelle. Nous avons fait ce mouvement pour qu’on puisse nous entendre. Il faut rappeler qu’on a tenu plusieurs séances de travail avec le secrétariat général du premier ministère, nous avons notifié l’inspection de travail à travers plusieurs courriers et de nombreuses démarches ont été faites mais elles n’ont pas abouties ».
Du coté des autorités présentes aucune information concrète n’a été donnée. Le Secrétaire Général des services du Gouverneur, le Préfet du Mfoundi, le Sous-préfet et autres autorités se sont attelés à observer la scène de déblocage de la circulation sans rien dire. Le Délégué régionale du Centre à la sureté nationale, Foh Suah Claude a tenu un échange avec les grévistes tout en leur demandant de collaborer avec les forces de l’ordre et de monter dans les quatre camionnettes de la gendarmerie nationale déployées sur place pour les transporter.
La société le Bus, crée depuis 2006 connait déjà plusieurs problèmes qui ont paralysé son fonctionnement et sa chute avait été annoncée par certains de ses dirigeants à l’instar de son Président du conseil d’administration par ailleurs délégué du gouvernement de la ville de Yaoundé.

 

Par Elise Kenimbeni

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