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Eau potable, Camwater s’engage dans l’amélioration du service

Entre robinets à sec et disponibilité d’une eau rougeâtre, les habitants de la capitale politique du Cameroun, Yaoundé, font la grimace devant une situation que les responsables de la Cameroon water utilities corporation (CAMWATER) justifient par des arguments peu ou prou convaincants.

 

 

Dans plusieurs quartiers de la ville les populations fulminent de colère devant ce que certaines d’entre elles qualifient « d’affreux spectacle offert par les robinets ces derniers temps ». Une eau colorée et impropre à la consommation coule des robinets à chaque retour de coupure et fait jaser l’opinion. Ce phénomène s’ajoute à celui des pénuries récurrentes d’eau potable dans les principales zones urbaines du pays.

Pour Camwater, ceci relève d’un ensemble de désagréments qui puisent  leur source dans les coupures intempestives d’énergie électrique. Celles ci affectent les installations de distribution d’eau. «Quand il y a coupure d’électricité, nos installations aussi s’arrêtent et quand l’énergie revient, parfois les pièces les plus fragiles sont endommagées. Ça nous crée des pannes. Il est recommandé aux populations, après une coupure de ne pas directement utiliser l’eau qui s’écoule du robinet. Il faut laisser couler pendant environ dix minutes» affirme un agent de l’entreprise en charge de la production, la distribution et la commercialisation de l’eau potable au Cameroun. Les conduites d’eau sont également détériorées par l’état des routes et des travaux incessants sur les chaussées et par les riverains et par les entreprises des BTP et par des actes de vandalisme. Un dispositif d’alerte et de réparation des dégâts est mis sur pied selon le même technicien qui nous le confie l’air agacé. La vétusté des conduites d’eau existante depuis la bonne vielle époque de la défunte société nationale des eaux du Cameroun (SNEC) est aussi responsable de cette mauvaise coloration de l’eau.

Concernant la qualité de l’eau commercialisée, la Camwater renseigne que depuis 2018, elle doit dépenser 2,5 milliards de francs Cfa par trimestre. L’entreprise ne bénéficie plus à ce titre de subventions de l’Etat et vit de ses recettes  pas très épaisses pour l’instant.

Camwater développe un programme d’acquisition de groupes électrogènes pour autonomiser son réseau, à hauteur de 3,5milliards de francs CFA, dès le mois de mars 2019 et promet selon son top management de réduire à zéro les effets de l’eau colorée et des surfacturations héritée de la fusion avec la Camerounaise des eaux que dirigeaient les Marocains. Les villes de Yaoundé et de Douala seront les premières à bénéficier de ces efforts d’amélioration du service. Il faudra aussi pour l’équipe du Directeur Général Joseph Bolenga  gérer une ressource humaine passée de 250 employés à 1700. Patrick Bong Akwa le tout nouveau Président du Conseil d’Administration et  Jean Pierre Bidjocka le Directeur Général Adjoint ont aussi une contribution très attendue dans la politique de modernisation de l’entreprise. Parmi les chantiers urgents se trouve la résolution de la question des 11.000 branchements non livrés  par les marocains et le rajeunissement de la main d’œuvre. L’objectif est de satisfaire une clientèle  mise en difficulté par un service très éloigné des standards et normes de qualité.

 

Par Jean Patient Tsala

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