Environment

Gouvernance forestière, le Cameroun restaure les communautés dans leurs droits

La loi des finances 2017 octroi à nouveau 6,75 pourcent de redevance forestière aux communautés.

Après la suppression de la redevance forestière annuelle par le gouvernement camerounais en 2015 la société civile s’est engagée dans un plaidoyer qui a mis ensemble plus de dix mille membres des communautés de cinq régions forestières du Cameroun. Ces personnes ont revendiqué la restauration des 10 pour cent de la RFA avec le soutien de la société civile et des medias. Un lobbying qui a fini par porter des fruits. La loi des finances de la République du Cameroun pour l’année 2017 traduit l’ouverture des pouvoirs publics aux réclamations des communautés explique un expert de l’ONG forêts et développement rural (FODER). Le  gouvernement a ainsi décidé de restauré au moins 6,75 pourcent de la RFA. Une bonne nouvelle qui ne ralenti pas la pression des communautés  qui espèrent revenir au niveau antérieur de 10 pourcent.

Reste à résoudre l’épineuse problématique de la gestion des fonds issus de la RFA par les comités riverains en charge de la gestion de la redevance en collaboration avec les communes. C’est une question qui a motivé le gouvernement à procéder au retrait de la RFA des communautés dans la loi des finances 2015.Il revient donc aux communautés de revoir leur copie en matière de gestion et de redistribution de la redevance mais aussi aux communes à travers le gouvernement dans le but de garantir l’équité et la transparence pour réduire l’impact de la corruption dans le secteur de la gouvernance forestière au Cameroun.

Certains résultats obtenus du système normalisé d’observation indépendante externe pour le compte de l’année 2016 démontrent par exemple que la mauvaise gestion des revenus issus de l’exploitation forestière destinés aux communautés est une constante sur le terrain. Le cas de la forêt communautaire de Mboumo dans la région de l’Est du pays à dévoiler des complicités entre les riverains et les exploitants créant du coup une situation de gestion opaque des revenus issus de la forêt.

Par Jean Patient TSALA

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