Society

Lutte Contre les VBG : Plan International Cameroon et le HCR Jouent leur Partition

Dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les Violences Basées sur le Genre, la DR-MINPROFF, Plan International Cameroon et le Haut-commissariat des Nations unies pour les Refugies(HCR) ont organisé le 6 décembre 2022, un atelier de sensibilisation des jeunes filles et garçons dans l’arrondissement de Yaoundé 3eme.

 « Œuvrons ensemble pour mettre fin à la violence faite aux femmes et jeunes filles » tel est le thème choisi par la délégation régionale de la promotion de la femme et de la famille pour le Centre en collaboration avec Plan International Cameroon et le Haut-commissariat des Nations unies pour les Refugies(HCR), ceci dans le cadre d’une série d’activités visant à promouvoir et protéger les femmes et jeunes filles contre toutes formes d’atteintes à leurs droits et à leur dignité.

Le Mardi 6 décembre 2022, c’est le siège du centre de la promotion de la femme et de la famille(CPFF) de l’arrondissement de Yaoundé III qui a abrite l’atelier de sensibilisation sur ledit thème.

L’atelier qui a réuni près de 40 femmes, jeunes filles et garçons était l’occasion de palper les réalités que rencontrent de nombreuses personnes déplacées interne (PDI) et refugies qui sont le plus souvent au cœur de ces violences.

Selon Monique Makon, assistante sociale Plan international Cameroon/HCR, il était question d’outiller les différentes cibles sur la thématique des Violences Basées sur le Genre(VBG) en général et de les sensibiliser davantage sur la prévention de ce fléau qui mine notre société.

L’assistante sociale a indiqué que cette activité qui se tient dans le cadre des 16 jours d’activisme fait partie des nombreuses activités portées par Plan International et le HCR notamment dans des zones ou des refugies et personnes déplacées interne(PDI) y figurent pour un impact positif.

« Nous souhaitons que ces différentes communautés sensibilisées soient dans leur entourage, environnement des leaders et surtout qu’ils sachent à quel moment se produit un VBG et ou se diriger en cas d’un VBG. » Dit-elle.

L’atelier présidé par Elie Nguele, Délégué régional de la promotion de la femme et de la famille pour le Centre a permis aux différents participants de mettre sur la table de nombreux cas de VBG que ceux-ci vivent au quotidien.

« Je connais une voisine qui repassait les seins de sa fille ! » a dévoilé une participante dans la salle. Une pratique condamnable par le gouvernement camerounais qui continue pourtant de faire son nid dans certaines communautés du fait de certaines croyances et traditions.

Des jeunes filles telles que Elodie, réfugiée Tchadienne qui a pris part à cette activité a apprécié cette initiative qui selon elle lui a permis d’appréhender d’une autre façon les VBG.

La jeune élève d’une vingtaine d’années pense que cet atelier va également lui donner des armes afin de lutter à sa manière contre les violences de toutes formes en milieu scolaire et même et en famille.

Monsieur Nguele Elie, le Délégué régional a appelé tous les participants à dénoncer ces violences néfastes qui sévit dans leur environnement ou milieu de vie, ou encore que ces derniers qui subissent ces pratiques alertent les autorités compétentes afin que les auteurs soient punis.

Aux sorties de l’atelier, le patron de la promotion de la femme et de la famille dans la région du Centre s’est réjoui de la collaboration fructueuse qui existe avec Plan Cameroon et le HCR au vu des activités génératrices de revenus qui permettent à plusieurs PDI et refugies de s’autonomiser, une forme de lutte contre les VBG.

Elie Nguele souligne le fait que les CPFF sont des espaces d’accueil pour l’autonomisation des jeunes filles et garçons.

« Comme vous le savez nous avons des centres de formations et dans la région du Centre, nous avons 26 centres de la promotion de la femme et de la famille. Ce sont des espaces qui donnent justement la possibilité aux personnes en situation difficile et également aux jeunes filles et garçons hors du système scolaire de bénéficier des différentes formations qui sont offertes. Pour ce qui est du cas spécifique des refugies et en partenariat avec le HCR et Plan Cameroon, ces personnes bénéficient déjà de plusieurs formations dans nos centres mais également des appuis pour leurs installations. Parce que une chose est de former quelqu’un mais une chose est également de l’aider à s’insérer dans le marché de l’emploi. Et dans le cadre de la journée de la femme africaine célébrée le 31 juillet dernier, beaucoup de femmes refugies ont reçu une formation en aquaculture. Et nous espérons que cette formation leur sera bénéfique… »

Une fois de plus, Madame Makon a ajouté à la fin de la rencontre qu’il est important qu’un suivi soit fait sur des cas qui sont reportés par les victimes ce qui va encourager d’autres à dénoncer.

Elle dit : « Lors de nos échanges nous avons constatés qu’il ya des cas de VBG mais ces personnes n’ont aucune référence et bien même quand il y’a référence, il n’ya pas de suivi. Alors, dans le cadre de nos activités nous voulons accentuer notre plaidoyer à l’endroit de nos partenaires pour le suivi des cas et de trouver des solutions pour ces nombreuses victimes de VBG »

Cet atelier riche en échanges et recommandations a été clôturé par une remise d’un important lot de dons au CPFF de Yaoundé 3eme.

La Directrice qui a réceptionné les dons a salué l’accompagnement de Plan International et le HCR qui viennent enrichir la salle d’informatique en matériels.

Pour rappel, la campagne annuelle internationale dénommé : « 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles » démarre le 25 novembre de chaque année, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et prend fin le 10 décembre, qui marque la Journée des droits Humains. Cette campagne a été lancée par des activistes lors de l’inauguration de l’institut international pour le leadership des femmes en 1991.

Par Jean-Patient Tsala

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