Health

Santé de reproduction en Afrique, un challenge nouveau pour la communication!

Les associations membres et journalistes de l’IPPF Afrique, réunis à Nairobi au Kenya du 25 au 28 mars 2019, ont mis sur pied de nouvelles stratégies de communication et de plaidoyer.

 

 

Ces rencontres de plaidoyer qui sont désormais une tradition pour les parlementaires, les journalistes et les différentes associations membres de la Fédération internationale pour le planning familial(IPPF) région Afrique, ont permis d’évaluer les progrès de certains pays et mesurer quelques indicateurs qui retardent le plaidoyer au niveau national, régional et international. Les parlementaires présents à ces assises ont émis le vœu de voir des nouvelles lois, des documents normatifs et autres textes qui encadrent la santé des droits sexuels et reproductifs(SDSR) en Afrique. Des sujets tels que la couverture santé universelle(CSU)  ont été une fois de plus au menu, tout comme les échanges sur la conférence internationale sur la population et le développement(CIPD) et la déclaration d’Addis Abeba sur la population et le développement en Afrique de 2013.

Une session dédiée au partage d’expérience et des bonnes pratiques dans certains pays tels que le Togo, le Kenya, le Botswana, le Burundi et le Burkina Faso pour ne citer que ceux-ci, s’est tenue avec pour objectif d’enregistrer les succès et obstacles à l’avancement de la SDSR en Afrique. Et, des thématiques qui font couler encre et salive, telles que l’avortement et la nécessité d’offrir des soins aux jeunes filles et femmes, les mariages forcés et précoces, la planification familiale et les mutilations génitales féminines ont enrichies le partage d’information. Ainsi, des engagements ont été pris pour booster le plaidoyer dans un premier temps au niveau local et de mener des activités de sensibilisation et d’information avec les journalistes qui œuvrent dans le domaine de la santé de reproduction.

« Le Cameroun compte organiser une session d’imprégnation des parlementaires sur la CSU en juin 2019 lors de la session ordinaire de l’assemblée nationale » declare l’honorable Edena Enih Mbah, présente à ses travaux à Nairobi. Des engagements tels que celui-ci ont été pris et des plan d’actions par pays avec l’appui des journalistes ont été élaborés.

Attentes à l’issue des travaux

Venus avec un aperçu autre que celui des rencontres habituelles, les participants ont exprimé leurs appréciations et leurs attentes par apport à ces quatre jours de travaux laborieux.Joël Akolly Eklou, responsable marketing communication et mobilisation des ressources à l’association togolaise pour le bien être familial (ATBEF), dit que cette réunion va le pousser à changer un certains nombres de choses dans  la manière de travailler avec les journalistes et d’autres leaders d’opinion au Togo.

« Je crois qu’il est important d’être plus stratégique. C’est-à-dire partir de la base avec des projets où ils sont impliqués, ça permet que dans la mise en œuvre, chacun sache quoi faire dès la conception des projets et cela permettra aussi d’atteindre sereinement nos objectifs tels que fixés ».

Quant à Viviane Mouhi-Akre, chargée de la communication à l’association ivoirienne pour le bien être familial(AIBEF) s’est exprimée sur le fait qu’il faille pousser les journalistes à aller au delà des  productions classiques, qu’ils soient désormais des ambassadeurs de la santé de reproduction et qu’ils initient au sein de leurs associations spécialisées des formations sur des thématiques méconnues.

Projet Packard et IPPF

Le projet Packard qui soutient le réseau des journalistes de IPPF région Afrique n’était pas en reste lors des échanges qui se sont tenus à Nairobi. D’entrée de jeu, les nouveaux et anciens journalistes membres du réseau plus connu comme le « IPPF Journalists network », ont pris part à une session animée par le chargé de la communication, James Ngechu. Il était question de mettre ces derniers dans le bain et de les briefer sur les nouveaux enjeux et défis à relever pour la continuité du projet Packard.

En plénière, les participants ont fait un brainstorming sur : comment mettre en place de nouvelles stratégies de communication ? Quels sont les nouveaux acteurs à intégrer dans le cadre de ce projet qui est à sa deuxième phase (jusqu’à décembre 2019) et comment avoir davantage un impact positif sur le plan national ?  Ces questions clés ont meublé les travaux de groupes, qui ont permis à la fin de réfléchir sur de nouvelles perspectives. Les représentants des différents pays à ces assises ont conclu qu’il fallait susciter plus d’engouement chez les jeunes journalistes qui pourraient s’intéresser aux questions de SDSR, recruter si besoin dans des écoles de journalisme et emmener plus de jeunes reporters à se former pour un champ d’action plus large.

Le conseiller marketing et communication de IPPF région Afrique, Cesaire Pooda s’est dit satisfait des acquis déjà enregistrés par ce projet qui est un soutien au travail de terrain des journalistes depuis 2012 mais toutefois appelle à un recrutement et rajeunissement des membres qui, pour la plupart pourront quitter le réseau après une carrière bien accomplie. Cesaire Pooda est d’autant satisfait de la couverture de certaines thématiques de la SDSR par les médias et compte sur le réseau qui devra insister sur la composante jeune durant la troisième phase du projet Packard.

 

Par Elise Kenimbeni

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