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« Si on passe le cap de 600 FCFA, on aura franchi le cap de 1500 FCFA du prix de référence, la barrière sera levée et la filière ne sera plus protéger »

Jacquis Tchagbou Kemleu, Secrétaire Général de l’ASROC dans un entretien, répond aux questions de Timesnews2, concernant les problèmes de la filière huile au Cameroun.

 

Que se passe-t-il concernant l’huile de palme en ce moment ?

En fait, la Socapalm a saisi le ministre du commerce a l’effet de relever le prix de cession du kilogramme de l’huile de palme brute  (HPB) en arguant que les charges d’exploitation étaient devenues très élevées, ainsi que l’exploitation, que le prix état bloqué, que sur le marché mondial, le prix à était à 843 dollars, etc.

Quel est le problème ?

Plusieurs éléments sont arrivés en contradictions. La première est de l’ordre de la procédure car il existe une commission qui est chargée d’examiner les questions liées au prix, aux normes et à l’approvisionnement. On ne saisit pas directement le ministre.  Deuxièmement, considérant que cette question préalable a été gérée, le Ministère du commerce a demandé que cette commission aille travailler avec les industries agroalimentaires pour étudier si le relèvement soulevé, se justifie.

Quel est votre constat ?

En face, nous estimons que la Socapalm qui veut un financement en a obtenu parce partir de 300 FCFA pour 450 FCFA, soit 150 FCFA de plus au niveau du kilogramme. Sur 10 ans et en calculant sur la tonne, cela fait 180 milliards qu’ils ont obtenu du seul fait du relèvement du prix hors mis leurs gains depuis 2008 selon leur propre déclarations et qui situe entre 6 à7 milliards de FCFA. Ensuite, il existe un prix de référence sur  l’importation d’huile de palme raffinée. Si on passe le cap de 600 FCFA, on aura franchi le cap de 1500 FCFA du prix de référence, la barrière sera levéeet la filière ne sera plus protéger.

Quelles sont les conséquences sociales ?

Sur le marché, la ménagère éprouve déjà des difficultés à acheter son Kg à 800 FCFA. Quand le prix sera de 750 FCFA, il faudra ajouter 19,25 FCFA de Tva, il faut dès lors comprendre qu’on sera au-delà de la capacité à acheter de l’huile de palme.

Enfin, on est dans le nouveau programme économique et financier de l’Etat. Ce n’est pas dans ce contexte qu’il faut retrousser les manches, que l’on doit se décider à relever le prix de cession de l’huile de palme. Et sur quelle base, est-on tenté de se demander ? Les 843 FCFA annoncés par Socapalm ne sont pas vrais. A l’analyse, le cours n’a jamais dépassé 713 dollars la tonne depuis janvier jusqu’à la fin du mois de juin. On est tenté de croire que ce montant est imaginaire.

Au regard de ces faits, il fallait donc qu’une mission s’appesantisse sur les éléments invoqués par les uns et les autres pour se rassurer de ce qu’il faille relever ou pas, le prix de l’huile de palme brute.

 

Propos recueillis par Hervé Ndombong

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