Journée des Défenseurs des Droits Humains : Mobilisation massive le 15 Juillet 2020

Journée des Défenseurs des Droits Humains : Mobilisation massive le 15 Juillet 2020

   Les défenseurs des droits humains se sont réunis à Yaoundé le 02 juillet 2020 dans le but de peaufiner les activités liées à cette journée au Cameroun. C’est au cours d’une séance de travail qui aura duré plus de deux heures de temps, que les acteurs de la société civile, représentant les différentes organisations non gouvernementales et associations ont échangé sur des nouvelles stratégies à mettre sur pied afin de mobiliser près de 10.000 personnes le 15 juillet 2020, journée commémorative de lutte contre les violences faites aux défenseurs des droits humains au Cameroun. Pour cette année 2020, l’organisation générale de cette journée est portée par Défenseurs Sans Frontières (DSF) sous le thème : « DDH face au nouveau défi : COVID-19 ».  La journée a pour objectif général de  contribuer à la reconnaissance du rôle du défenseur des droits humains en cette période de crise sanitaire mondiale COVID-19.  Il sera question du 13 au 15 juillet 2020 de mettre un accent sur une campagne virtuelle afin d’impacter un grand nombre d’internautes sur le plan national et international. Ceci à travers le « Buzz du défenseur » produit par Steeve Fah un influenceur web, un spot de sensibilisation et un documentaire sur les défenseurs des droits humains. Malgré le contexte sanitaire qui prévaut, trois autres articulations majeures sont mis en exergue pour cette journée qui se veut historique depuis 2015. Il s’agit de la tenue en nombre limité d’un atelier sur le DDH, une conférence-débat, une excursion et la remise d’un don spécial COVID-19 dans une prison. La journée commémorative de lutte contre les violences faites aux défenseurs des droits humains dans la société camerounaise célébrée tous les 15 Juillet depuis 2015, est une initiative des organisations de défense des droits humains. Cette journée puise son essence des violences et abus persistants des droits humains au Cameroun notamment l’assassinat de l’ex-Directeur Exécutif de la Cameroonian foundation for AIDS (CAMFAIDS), le défunt Eric Ohena Lembembe le 15 Juillet 2013 dans son domicile à Yaoundé.  Le 15 Juillet  marque donc un temps de pensée pour le combat mené par tous les défenseurs des droits humains en général. Selon les organisateurs, il est important de tirer la sonnette d’alarme en initiant cette journée pour interpeller les autorités sur le climat délétère   actuellement en défaveur des défenseurs des droits humains au Cameroun.            Elise Kenimbeni

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 Droits des Femmes et Filles, Cheval de Bataille de l’IPPF Région  Afrique en plein Covid-19 !

Droits des Femmes et Filles, Cheval de Bataille de l’IPPF Région Afrique en plein Covid-19 !

La Directrice Régionale de la Fédération Internationale pour la Planification Familiale bureau Afrique (IPPF-RA), s’est exprimée sur le sujet après la publication le 7 mai 2020, du guide destiné aux États africains pour la protection des Droits des femmes et filles pendant la pandémie du COVID-19.   Marie-Evelyne Petrus Barry, la Directrice Régionale de l’IPPF Bureau Afrique dans une publication éditoriale, a souligné les nombreux défis à relever en matière de Droits des  femmes et la fille en cette période de pandémie du Covid-19. Cette férue des questions de santé sexuelle et reproductive et militante engagée des Droits de l’Homme qui est depuis décembre 2019 à la tête de cette prestigieuse organisation internationale œuvrant dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive et droits y afférents, à joint sa voix aux multiples appels de la société civile afin de mettre en exergue la cause des couches les plus vulnérables. Elle indique que les femmes sont dans une large mesure, plus durement touchées que les hommes par la crise du Covid19  en raison des normes patriarcales existantes et profondément ancrées dans la culture qui attribuent des rôles traditionnels basés sur le genre et qui perpétuent ainsi les inégalités et les  discriminations dans la société « Ce sont les femmes qui portent le plus lourd fardeau de l’épidémie, car dans leurs rôles traditionnels de femmes au foyer, de mères et d’épouses, elles sont responsables de veiller à ce que la vie continue même si tout ce qui les entoure s’effondre. Dans leurs rôles de soutien et de dispensatrices de soins, les femmes doivent prendre soin des membres de la famille touchés par la maladie. Elles représentent également  la majorité des agents de santé dans les hôpitaux et sont exposées de manière disproportionnée à ce virus dévastateur. » Dit-elle. Un des faits majeurs observé et souligné également par la Directrice Régionale de l’IPPF-RA est les insuffisances dans la qualité du plateau technique destiné à offrir une gamme complète de services de santé sexuelle et reproductive de qualité. Cette situation inquiétante qui se vit à travers plusieurs pays africains a des répercussions chez la femme et la fille comme l’indique Marie-Evelyne Petrus Barry.  « Lorsque toutes les ressources humaines et médicales disponibles, y compris les sages-femmes, sont déployées pour lutter contre l’épidémie du coronavirus, les femmes rencontrent d’énormes difficulté à accéder aux services de santé sexuelle et reproductive (SSR) et de santé maternelle essentiels à leur survie, ce qui les expose à un risque accru de grossesses non désirées. Le manque d’accès aux services de santé sexuelle et reproductive accroit le risque d’infection au VIH et autres maladies sexuellement transmissibles, les avortements à risque et les décès lors de l’accouchement.  Les violences domestiques et basées sur le genre sont en forte augmentation et les recours, déjà difficiles en situation habituelle deviennent quasiment impossibles en période de pandémie, ce qui laisse présager un recul des grandes avancées qui avaient été faites dans ce domaine.» Selon Madame Petrus Barry, la pandémie qui ne cesse de menacer plusieurs ménages a un véritable impact économique sur les femmes.  Elle souligne que  le fait qu’en Afrique plus de 75% des femmes vivent et survivent grâce à l’économie informelle –  soit comme vendeuses de rue, commerçantes du marché ou autres travaux précaires de subsistance – la survenue de cette pandémie a pour conséquence majeure qu’elles sont désormais incapables de subvenir correctement aux besoins de leur famille, car leurs petites entreprises ont été affectées par les mesures de restriction associées à la  prévention du Covid-19,  telles que les quarantaines, les confinements, la limitation des voyages et l’impératif de distanciation sociale. Cette prise de position de la Directrice Régionale de IPPF-AR est un plaidoyer à l’endroit des leaders africains. Un plaidoyer qui tire sa source du guide destiné aux États africains pour la protection des Droits des femmes et filles pendant la pandémie du Covid-19. Ce guide destiné aux États africains a été publié le 07 mai 2020 dernier, et est le fruit d’un engagement conjoint de trois ONG internationales à savoir ; le Bureau régional pour l’Afrique de la Fédération Internationale pour la Planification Familiale(IPPFRA), Amnesty International et Women’s Link Worldwide. Ces trois organismes internationaux ont élaboré des directives pour aider les autorités et agences gouvernementales nationales et locales, ainsi que les organisations sous régionales et régionales, à mieux comprendre leurs obligations et à adopter des mesures adéquates en matière de droits des femmes et des filles pendant la pandémie du Covid-19. Ledit guide qui contient cinq piliers clés est une feuille de route avec des lignes directrices énumérées à l’intention des États africains, Il souligne entre autres : l’obligation des États à garantir le droit de vivre à l’abri de la violence ou toute autre forme de discrimination ; l’accès aux services, produits et informations de santé sexuelle et reproductive, l’accès à la justice y compris pour les femmes et filles se trouvant dans un contexte de migration et de mobilité humaine. Tel que  mis en exergue dans le  guide, il est important de donner un  large écho, à la nécessité des interventions d’urgence qui doivent garantir la protection des femmes et filles ainsi, que celle des personnes  réfugiées, migrantes ou déplacées à l’intérieur de leurs pays. Les besoins en matière de santé sexuelle et reproductive, tout comme les services de soutien psychosocial et de protection contre les violences sexuelles et sexistes y sont  donc perçus comme prioritaires.         Elise Kenimbeni

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