Traite des Personnes : Le Minas et l’OIM Ripostent

Traite des Personnes : Le Minas et l’OIM Ripostent

Des résultats de l’étude situationnelle sur la traite des personnes et le trafic illicite des migrants au Cameroun ont été présentés le 07 avril 2021 à Yaoundé au cours d’un atelier.   C’est à travers le projet dénommé : « Évaluation de la traite des personnes et du trafic illicite des migrants au Cameroun » lancé le 23 janvier 2020, que le ministère des affaires sociales(Minas) et l’organisation internationale pour les migrations(OIM) ont mis sur pied cette étude.   Ce projet s’appuie sur le fait que le Cameroun compte parmi sa population de nombreux migrants en détresse, des retournés camerounais des pays du Maghreb tel que la Lybie et du Moyen-Orient et de la sous-région, ainsi que des pays européens. Et le constat est que, nombreux de ces migrants se trouvent dans des situations  complexes. Ils sont pour la plupart victimes du travail forcé et de la traite.   Le Minas, institution étatique en charge de la protection des couches vulnérables, a inscrit comme l’un de ses principaux enjeux, la protection des enfants et des jeunes adultes contre les risques de traite, d’où cette collaboration étroite avec l’OIM.   Tel que présenté lors de l’atelier de restitution tenu à Yaoundé le 07 avril 2021, l’étude réalisée par deux consultants recrutés par l’OIM avait pour régions cibles ; l’Extrême-Nord, l’Adamaoua, le Centre, l’Est, le Littoral, l’Ouest et le Sud. Les situations d’insécurité dans certaines régions du pays telles qu’à l’Est résultant de la crise politique en République Centrafricaine et à l’Extrême-Nord, du fait des exactions de Boko Haram amplifient les risques de traite et trafic illicite, selon les experts. Selon Lydie Essissima, consultante dans le cadre de ce projet, le phénomène est réel malgré les efforts du gouvernement camerounais et ses partenaires techniques et financiers, ainsi que des organisations internationales.   Elle souligne que : « Il existe plusieurs formes de traite notamment l’exploitation sexuelle, le travail forcé, la mendicité forcée. Tel que nous voyons au niveau des grands carrefours, certains petits enfants sont forcés de mendier et ça fait partie des éléments de traite. »   Elle a insisté qu’il existe des instruments juridiques afin d’éradiquer ce phénomène grandissant.   « Le Cameroun est un État qui a ratifié toutes les conventions internationales en matière de protection des droits humains notamment la protection des femmes et des enfants mais également les conventions spécifiques qui concerne l’interdiction de la traite des personnes et de trafic illicite des migrants. Lorsque vous regardez le dispositif interne, il ya une loi de 2011 qui réprime ces fléaux. Et ajouté à cette loi, les dispositions du code pénal, les dispositions du code de travail qui interdissent le travail forcé et vous avez là véritablement un cadre juridique qui lutte contre ce phénomène… »   Pauline Irène Nguene, Ministre des affaires sociales dans ces propos, a fustigé ce phénomène qui consiste à réduire les individus à l’état d’esclaves et à les exploiter au maximum pour en tirer le plus grand profit.  La Ministre indique que c’est un fléau social qui n’épargne aucun pays dans le monde encore moins le Cameroun.   Elle dit : «  Selon des chiffres des organisations internationales, la traite des personnes est une activité criminelle qui génère des profits estimés entre 12 et 32 milliards de dollars US par an. Deux millions de personnes sont l’objet de trafics dont un million d’enfants souvent abusés sexuellement. S’agissant spécifiquement du trafic des migrants, les données issues du Counter Trafficking Data Collaborative(CTDC), font état de Cent huit mille six cent treize (1086613) cas individuels de trafics de personnes dans cent soixante-quatre(164) pays impliquant cent soixante-quatorze(174) nationalités… »   La Ministre des affaires sociales soucieuse de l’impact de ce fléau social a souligné qu’il est plus que jamais temps de doubler les efforts afin de tordre le cou à la traite et au trafic illicite des personnes.   Pauline Irène Nguene n’a pas manqué d’énumérer les quatre composantes développé à travers ce projet conjoint qui veut réduire la courbe.   Il a été indiqué que ces quatre composantes sont centrées sur : la réalisation d’une étude situationnelle de ce fléau ; la vulgarisation du système national de référencement et des procédures standards opératoires pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants au Cameroun ; l’opérationnalisation de la ligne téléphonique verte destinée à la dénonciation des cas ; et la sensibilisation et la mobilisation communautaire.   Dans ces propos, la Minas a également indiqué officiellement le numéro vert (1503) en cours de finalisation qui servira à dénoncer des cas de traite des personnes et de trafic illicite des migrants.   Bien qu’il est difficile de présenter des statistiques précises sur les victimes de la traite, le Minas relève le fait que les facteurs favorisant ce fléau sont liés à la fois à la résurgence des coutumes ancestrales, à la pauvreté et aux avatars de la mondialisation.           TimesNews2 (697.32.09.80)

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 Itoh Beryl Ikombe Panje Officially Commissioned as New Secretary General of MINAS

Itoh Beryl Ikombe Panje Officially Commissioned as New Secretary General of MINAS

Appointed by presidential decree on June 30, 2020, the new Secretary General of the ministry of social affairs, Itoh Beryl Ikombe Panje was officially installed on Friday 17th July 2020 in Yaounde-Cameroon by Minister Pauline Irène Nguene.   In her keynote address, the minister of social affairs Pauline Irène Nguene, in the first place praised Dr Aboutou Rosalie Louise for her devotion and engagement as secretary general with whom she worked for close to 9 years. “I would then like to take the opportunity offered to me today to express my personal gratitude and that of the Government to Doctor ABOUTOU Rosalie Louise, outgoing Secretary General, for the work accomplished at the Ministry of Social Affairs from 2012 to 2020, with professionalism, dedication and loyalty. In this regard, I sincerely thank her for her frank collaboration and wish her good luck in the new tasks that she will be called upon to exercise” She said. Pauline Irène Nguene later on welcomed the newly appointed Secretary General. She seized this opportunity to outline all the duties assigned to Mrs Panje Itoh Ikombe Beryl. She said as the minister’s main collaborator, the Secretary General is endorsed to certain responsibilities that help in the smooth functioning of the ministry. “As the Minister’s main collaborator, you must: ensure the consistency of ministerial action by ensuring administrative coordination between central and decentralized services and the technical operational units; ensure the permanent training of staff; ensure speed in the processing of files; ensure the best archiving of documents; ensure that the performance objectives of the programs constitute the main compass of the activities carried out within the ministry of social affairs…” The minister equally drew the attention of the newly installed secretary General on the various stakes and challenges related to the seven years of great opportunities’ programme set up by the Head of State, Paul Biya. And on the other side, she challenged her new collaborator to fight against inertia and other attitudes which could be a hinderance to the achievement of her duties. The newly commissioned Secretary General according to information gotten, has a good knowledge and background of the task assigned to her. Born on April 22, 1971 in Ekondo Titi, South West region of the country, the senior inspector of social affairs and educationist appointed has occupied several posts in the public administration. Looking at her professional career, she was before her appointment, the regional delegate of the ministry of women’s empowerment and the family for the South West region. In 2000, she did an internship at the by then provincial delegation of social affairs in Buea, South West region. From 2002 to 2003, she worked as a support staff at the directorate of national solidarity in the ministry of social affairs. From 2003 to 2004, she became the chief of service in charge of social interventions at the national center for the rehabilitation of persons living with disabilities in Yaounde. Yet, since 2004, she has served as the divisional delegate of the ministry of women’s empowerment and the family for the Ndian and Kupe Muanenguba divisions in the South West region. Mrs Panje Itoh Beryl Ikombe is a pure product of the Ahmadou Bello University in Nigeria where she schooled from 1993 to 1998 and obtained a Bachelor’s degree in political science arts and education. And of the national school of administration and magistracy (ENAM) in 1999. The installation that took place at the Red Cross hall of Yaounde was spiced up by the donation of gifts and dances from some cultural groups.           Elise Kenimbeni

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