La Cameroonian foundation for AIDS, CAMFAIDS a organisé le 10 décembre 2021 à Yaoundé un café-presse afin de briser le silence face aux nombreux cas de violations de droits humains au Cameroun.

Parti du constat que les cas de violations des droits humains au Cameroun ne cessent de s’aggraver, la Cameroonian foundation for AIDS, CAMFAIDS a une fois de plus saisie l’occasion de la célébration de la journée internationale des droits de l’homme afin de prendre le taureau par les cornes.

Cette association de défense des droits humains au Cameroun a tenu à marquer à sa manière la célébration de la 73eme édition de la journée internationale des Droits de l’Homme, le 10 décembre dernier, pour remettre sur la table les nombreux cas de violations dont font face les populations en générale et en particulier les populations clés. Et ceci, avec le cas récent de l’une de ses bénéficiaires qui a subi sans défense le courroux d’une bande de jeunes dans un quartier populaire de la cité capitale.

Un traitement barbare et inhumain qui selon la CAMFAIDS appelle à se plancher davantage sur les droits de l’homme qui sont bafoues par certaines personnes dans notre pays. Il est question de restaurer la dignité et le respect des droits de l’être humain.

Pour palier a ces nombreuses entraves dans un premier temps, CAMFAIDS a organisé en son siège à Yaoundé, un café presse avec des hommes et femmes de médias qui au quotidien travaillent sur les questions de droits de l’homme au Cameroun.

Ledit café presse placé sous le thème : « Briser le silence, promouvoir et restaurer les Droits des personnes marginalisées », a permis au staff exécutif de la CAMFAIDS d’échanger avec les journalistes sur cette problématique et d’adopter en fin de compte des pistes de solutions pour accentuer la médiatisation contre les violations des droits des populations clés.

Le panel qui a entretenu les journalistes était constitué de Nickel Kamen Liwandi, Directeur Exécutif, Aurélie Abanda, Directeur des programmes, Ebenezer Munkam et Jean-Marie Yene Nkoudou, Directeur du département sante a CAMFAIDS.

D’entrée de jeu, les principes d’égalité et de non-discrimination qui sont cruciaux et tel que le relève la déclaration universelle des droits de l’homme ont été exposés par le Directeur du département des Droits Humains de la CAMFAIDS, Ebenezer Munkam. Celui-ci a aussi dans sa présentation parlé de l’exclusion des personnes d’un certain type de catégorie dans notre société.

En tant que spécialiste des questions des droits humains avec sa casquette de juriste de formation, Ebenezer Munkam a indiqué que lorsqu’on parle des personnes marginalisées, celles-ci font parties des catégories de personnes mises en marge de la société. Il a ajouté dans ses propos que, bien que le code pénal en son article 347 censure des relations entre personnes de même sexe, il serait aussi bien de voir une censure à l’encontre de ceux et celles qui incitent aux violations de droits des personnes et infligent des traitements barbares.

Selon Nickel Kamen Liwandi, Directeur Exécutif de la CAMFAIDS, cette thématique souligne jusqu’ici le silence de toute la communauté nationale face à certaines entraves subies par les populations clés.

Nickel Kamen Liwandi a également souligné le fait que sur le terrain les droits des personnes ne sont pas respectées. Le constat est amer tel qu’il l’a indiqué dans ses propos à la presse.

Il dit : « La question des Droits de l’homme doit rester une question d’actualité au Cameroun. Nous sommes un pays qui a un profil de pays a multi-crises et nous savons que les différents types de crises qu’elles soient sanitaires, sécuritaires ou bien politiques dans lesquelles nous sommes entrainent également une crise de droits de l’homme. Et cette crise de droits de l’homme entraine un déni de l’humanité de certaines catégories de personnes notamment les personnes marginalisées. Le choix de ce thème ici, est de rappeler à l’opinion publique, que du simple fait d’être un humain, chacun de nous a un ensemble de droits qui lui sont lies et de rappeler à l’Etat son devoir régalien de protéger et de garantir l’égalité de tous face à la loi… »

Aux sorties des échanges, le staff de CAMFAIDS a souhaité que les hommes et femmes de médias brisent davantage le silence à travers leurs écrits et dénoncent ces nombreuses dérives observées dans notre société en ce qui concerne les violations et abus des droits humains. Des perspectives de collaboration entre CAMFAIDS et les journalistes ont été nouées, ceci dans le but de porter plus haut le plaidoyer de cette association.

CAMFAIDS est une association créée en mai 2009 et légalisée le 20 Juin 2012 par des étudiants et employés camerounais soucieux d’apporter leur contribution afin d’enrayer la propagation rapide du VIH auprès de la communauté LGBT, et de lutter contre l’homophobie et les discriminations dont ceux-ci sont victimes dans la ville de Yaoundé et ses environs. La création de l’association intervient suite au constat fait de la propagation continuelle du VIH et du taux d’augmentation des arrestations arbitraires envers ceux-ci.

Elise Kenimbeni

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