IPPF Calls for The Protection of Children’s Rights in Africa
In a press release signed on June 16, 2020, the International Planned Parenthood Federation (IPPF) Africa region has seized the occasion of the Day of the African Child (DAC) to reiterate its numerous advocacy initiatives for the development and protection of children’s Rights. The leading sexual and reproductive health service delivery organization based in Nairobi, Kenya underscores the need to invest on children as they are among the most vulnerable populations prone to the ongoing COVID-19 crisis. IPPF Africa region through its various member associations keeps championing the Comprehensive Sexuality Education (CSE) programme. As stated in the release, children and other authorities continue to be made aware of their rights and respective legal provisions. The rights-based information given to children is done so in a manner relevant with their age and maturity, and in a language that is gender and culturally sensitive. From information, member associations of IPPF Africa region have an active role to play in the implementation of many policies. “Member Associations continue to play a significant role at national levels with regard to the development of policies and legislations that call for the safeguarding of children’s rights. We continue to partner with local leaders and champions to ensure that children get justice. Similarly, IPPFAR continues to give its invaluable input at the regional and global levels through various advocacy engagements.” Read the entire press release below: IPPFAR PRESS RELEASE_DAY OF THE AFRICAN CHILD_ENGLISH
Read More
Joyce Ayong : Volontaire CAMNAFAW Désormais Membre au Conseil d’Administration d’IPPF
La jeune volontaire du Mouvement Action Jeunes(MAJ) de la CAMNAFAW a été officiellement recrutée le 15 mai 2020 au sein du conseil d’administration de la Fédération Internationale pour la Planification Familiale (IPPF). Jeune volontaire depuis 2013 au sein de la Cameroon National Association for Family Welfare (CAMNAFAW), Joyce Ayong Tchonang est la représentante du MAJ et conseillère au sein du Bureau exécutif national. L’entrée de cette jeune volontaire de 21 ans au sein du conseil d’administration d’IPPF est une grande première et une victoire qui s’inscrit dans les annales de l’histoire de l’association membre-CAMNAFAW. Faisant partie désormais des 15 membres que compte le conseil d’administration d’IPPF, Joyce Ayong est satisfaite de ce coup de pouce dans son parcours professionnel, surtout après avoir goutté aux premiers travaux en équipes qui se sont tenus le 17 mai dernier par visioconférence. Une percée qui lui rappelle sa détermination à être volontaire à tout prix. Elle dit : « En 2013 lorsque je découvre CAMNAFAW par le biais d’une amie d’enfance, je venais de composer mon examen-BEPC. Je n’ai pas pu être très active car mes études étaient une énorme priorité pour moi cependant, en 2016 après l’obtention de mon Baccalauréat, j’ai décidé d’être plus présente dans les activités du volontariat à la CAMNAFAW. Ce qui m’a conduit en 2018 à me présenter aux élections régionales du MAJ en tant que délégué régionale du MAJ Centre donc automatiquement conseillère, représentante du MAJ. J’ai accepté de devenir volontaire à la CAMNAFAW car, j’ai été très séduite par le dynamisme des jeunes du MAJ en particulier et en général par le fait qu’à la CAMNAFAW, parler de sexualité n’est pas un sujet tabou. Je suis motivée davantage à m’investir dans la santé de reproduction quand je vois le degré de connaissances que j’ai pu acquérir en si peu de temps. Et, j’ai choisi la santé de reproduction et pas autre chose car je suis une jeune fille et par conséquent vulnérable, donc poussée par le désir de connaitre tout ce qui concerne ma santé sexuelle afin de sauver ma vie et celle de ceux qui m’entourent. » En tant qu’Administrateur au conseil d’administration de l’IPPF, Joyce Ayong Tchonang se dit prête à relever de nombreux défis. Elle compte prioritairement ; œuvrer pour que les jeunes aient davantage une place de choix dans leurs communautés ; œuvrer pour que l’IPPF implique les jeunes dans tous les projets qu’ils mettront sur pieds et œuvrer pour que l’IPPF soutienne au maximum leurs associations membres. En rappel, le nouveau cadre stratégique de l’IPPF (2016-2022) démontre comment la Fédération inclut les jeunes en tant que partenaires et évolue vers une approche plus centrée sur les jeunes. Ceci en renforçant son engagement à prêter une attention particulière aux jeunes et en s’adaptant à veiller à ce que ces jeunes soit véritablement au centre de toutes leurs actions. L’IPPF continue à montrer l’exemple d’une organisation qui s’implique de manière concrète au service des jeunes. Elise Kenimbeni
Read More
La Cameroon Customs Information System (CAMCIS) en Phase d’Évaluation
Une réunion d’évaluation du système CAMCIS s’est tenue à cet effet le 08 juin 2020 au siège de la Douane Camerounaise quartier Bastos à Yaoundé, ceci entre la Société Bolloré Transport et logistics considérée comme entreprise pilote dudit projet et partenaire stratégique et la Douane Camerounaise d’autres parts. Ce nouveau système informatisé de gestion dématérialisé des opérations douanières fait son baptême de feu .son rôle est de booster l’économie en redynamisant la réduction des délais de passage des marchandises sur le plan national et hinterland. Il était question au cours de cette réunion hautement importante, d’évaluer les performances et les capacités du système CAMCIS par la Task force mis sur pied par ces deux structures. Camcis remplace SYDONIA, cette dernière présentait les failles dans la prise en charge de l’ensemble des procédures de dédouanement. Camcis réduit considérablement le délai nécessaire pour effectuer les procédures en matière d’importation et d’exportation et sécuriser davantage les taxes et droits de douane en clair, ce système intègre l’ensemble des procédures de dédouanement .Toutes les banques étant connectées à ce système, cela fera augmenter les recettes douanières. CAMCIS comprend 3 portails d’accès Le portail externe dans lequel se connectent les commissionnaires en douane agréés les consignataires, les compagnies aériennes ; le portail interne est réservé aux douaniers donnera accès aux activités telles que le fret le dédouanement le recouvrement la gestion des risques ; le portail ECG (External customs gate) réservé aux administrations (Minfi, Minfof, direction générale des impôts, Direction générale du trésor) aux Ambassades aux banques et organisations internationales Ce portail donne accès aux fonctions concernant l’exportation du bois, les autorisations d’importation les cautions et garanties, les paiements anticipés et le paiement électronique La particularité de ce système c’est la possibilité de pouvoir travailler en ligne sans interférer avec la Douane et de travailler avec plusieurs partenaires au même moment. Au cours de cette réunion un kit composé de masques chirurgicaux a été remis par le représentant de Bolloré Africa Logistics M Mohamed Diop au profit de la Douane Camerounaise afin de renforcer leur dispositif de protection contre le Coronavirus Steve Seke
Read More
Cameroun : Protection de l’Enfant, Urgence Signalée
Le 10 juin 2020 s’est tenu au ministère des affaires sociales à Yaoundé la deuxième réunion de la plateforme nationale de protection de l’enfant y compris celui en situation d’urgence. Cet évènement a permis de lancer les activités de célébration au Cameroun de la 30ème édition de la Journée de l’enfant Africain. Malgré le contexte de lutte contre le Coronavirus, la ministre des affaires sociales, Pauline Irène NGUENE a présidé une réunion afin de lancer officiellement les activités marquant la semaine de l’enfant africain. Ce 10 juin 2020 annonce déjà les couleurs de la célébration le 16 Juin prochain de la journée de l’enfant africain. L’occasion de l’évaluation de la plateforme nationale de protection de l’enfant dans sa deuxième session « revêt un caractère spécial » selon la ministre qui a aussi rappelé le contexte du Covid-19 qui impose de « dégager de nouvelles pistes d’interventions, afin que plus que par le passé, nos enfants se sentent davantage protégés, encadrés et pris en main ». La plateforme Nationale de protection de l’enfant a pour objectif par exemple d’assurer la coordination des actions en matière de protection de l’enfant. Cela passe par une planification stratégique et opérationnelle, renseigne la ministre Pauline Irène NGUENE. L’enjeu est d’être capable d’anticiper sur les problèmes et les solutions. La plateforme a été créée le 20 Octobre 2016. Elle regroupe divers acteurs issus des administrations publiques, des Organisations Non Gouvernementales, des Organisations de la société civile et des Collectivités Territoriales Décentralisées. La réunion était par ailleurs une rampe de lancement des activités de la 30eme édition de la journée de l’enfant Africain au Cameroun. Le thème de cette année est : « L’accès à une justice adaptée aux enfants en Afrique ». Une nouvelle fois la protection et la promotion des droits des enfants africains est le fil d’Ariane de cette célébration qui puise sa source dans les évènements de Soweto en Afrique du Sud en 1976. La journée a été instituée le 18 juillet 1990 par l’Organisation de l’unité Africaine aujourd’hui Union Africaine. Cette année 2020 l’objectif déterminé est de mobiliser la communauté nationale et les acteurs de la chaine de la justice juvénile, en vue d’un meilleur respect des droits des enfants en contact avec la loi. Des conférences débats, des causeries éducatives, des campagnes médiatiques et un plaidoyer seront les points centraux de toutes les activités jusqu’au clou du 16 juin 2020. Jean Patient TSALA
Read More
Plan Triennal Spécial Jeunes : La phase de Pré-Validation des Bénéficiaires en Exécution
Le ministère de la jeunesse et de l’éducation civique a organisé ce 09 Juin 2020 à Yaoundé, une session spéciale de pré-validation de la sélection des projets des jeunes bénéficiaires du plan triennal spécial jeunes par visioconférence suite aux très hautes prescriptions du Président de la République. Présidée par Mounouna Foutsou, ministre de la jeunesse et de l’éducation civique, ladite session qui s’est tenue par visioconférence a permis de réviser les différents contours de ce projet officiellement lancé par le Chef de l’État en janvier 2017. La genèse du plan triennal spécial jeunes (PTS) a été déroulée durant les échanges. C’est une dotation de 102 milliards de Francs CFA, qui a pour but d’accélérer et de faciliter l’insertion socioéconomique des jeunes au Cameroun. Et à date, c’est près d’un million de jeunes qui sont inscrits à l’Observatoire National de la Jeunesse et environ 32.000 plans d’affaires consolidés. Cependant, la crise sanitaire liée au COVID-19 a affecté le budget de l’État qui en retour a paralysé l’exécution du PTS. Le Chef de l’État à travers une correspondance du ministre d’État, Secrétaire Général à la Présidence de la République, datée du 26 mai 2020 a donné des signes positifs en direction des jeunes. L’enveloppe destinée aux financements des projets des jeunes dans le cadre du Plan Triennal « Spécial Jeunes » initialement inscrite dans le budget 2020 du ministère de la jeunesse et de l’éducation civique va être maintenue à la somme de six (06) milliards de francs CFA comme prévue. Le ministre Mounouna dans son propos liminaire a apprécié cet acte du Chef de l’État. Il a signifié toute sa reconnaissance à l’endroit du Président de la République, qui selon lui tient à offrir aux jeunes plus d’opportunités pour le développement national. « Cette bonne nouvelle du Chef de l’État, de confirmation des crédits alloués aux jeunes vient donc relancer et accélérer le processus de mise en œuvre du PTS-Jeunes qui était jusque-là stoppé par le Covid-19 et le contexte difficile connu de tous. » La présidente du Conseil National de la Jeunesse du Cameroun(CNJC) a à son tour poussé un ouf de soulagement au vu de l’action entreprise par le Chef de L’État Paul Biya. Selon Fadimatou Iyawa Ousmanou, c’est l’espoir qui renait chez bon nombre de jeunes qui ont cru à un moment à une réduction du budget compte tenu de la lutte contre le coronavirus. La visioconférence a également permis de dévoiler les contours du projet de formation dénommé Réamorce. Une formation qui permettra aux jeunes de se mettre en situation afin de comprendre pourquoi leurs valeurs doivent être orientées vers le sentiment patriotique. Cet aspect garanti alors une utilisation responsable et efficace des fonds mis à leur disposition La Jeunesse de la diaspora n’est pas en reste puisque la cible du Réarmement est constituée des jeunes inscrits à l’Observatoire National de la Jeunesse tel que indiqué par les responsables du ministère de la jeunesse et de l’éducation civique. En ce qui concerne les projets déjà recensés, l’on note dans la région de l’Est, 2620 projets, enregistrés dans ses quatre départements. 75% dans l’agropastoral, 20% dans les services, 4% dans l’économie numérique et 1% dans les énergies renouvelables. 224 jeunes ont été regroupés dans 12 villages pionniers et 4 clusters. 60 projets dans cette région ont déjà été financés. Dans le Littoral, 80% des projets sont ceux des jeunes déjà en activité et qui ont besoin d’un coup de pouce. Au Centre, l’on enregistre 2771 plans d’affaires, 6 villages pionniers, 18 clusters et 33 industries. Elise Kenimbeni
Read More
NDES Foundation and MECUDA France Revamp The Bulu Blind Center With Solar Energy
A 2 Kilowatt solar electrification project has been launched officially on June 6, 2020 in Buea, South West region of Cameroon. The project which emanates from a fruitful partnership sealed between NDES Foundation and the Meta Cultural and Development Association (MECUDA) France is out to curb the problem of constant power shortages observed within the Buea-based rehabilitation institute for visually impaired persons. The renown institute commonly called Bulu blind center benefits from this humanitarian gesture that acts as a great boost to the health care of the blind trainees and to the entire Bolifamba community. The highly welcomed solar energy initiative was appreciated through a series of key speeches granted during the ceremony. The Director of the Bulu Blind center, acting as the representative of the ministry of social affairs has addressed his guests. In his key message, Godfred Anutemeh has hailed the gesture of the two donors and highlighted the positive impact it will generate in the said institute. « With the 2 Kilowatt solar energy system, all the units of the center such as the health unit, the ICT unit, the girls’ and boys’ dormitory as well as the poultry farm will now boast of constant supply of electricity. And this is great for us » He said. According to Head Nurse of the health unit, Christy Njikang, the move is laudable. She explained how the health unit which serves over 200 patients per month in the entire Bolifamba community has been crippled due to power shortages which made it so strenuous to store vaccines and to use the autoclave and microscopes. Benefits of this solar electrification project were equally echoed by Benard Achu Quadiga, the Livestock Instructor. He underscored the importance of the solar system in providing uninterrupted supply of electricity to the poultry farm which has a capacity of over 600 fowls. Speaking on behalf of the President of NDES Foundation, Ruth Sakwe, Vice President of the foundation has outlined how necessary and impactful the project will boost the quality of life of the visually impaired trainees. Ruth Sakwe expressed her satisfaction and noted that, though this was a great realization, more is still needed as the system can be scaled up to supply electricity to the staff quarters and borehole. On her part, Lizette Ikwoh who represented MECUDA France, expressed the desire of their association to carry out more humanitarian actions. The project jointly initiated by NDES Foundation and MECUDA France led by Stanley Enyih and Henry Fortu respectively enters within the framework of a Memorandum of Understanding(MoU) signed on the 02nd of September 2019. Worthy to note, the rehabilitaion institute for the blind created in 1967, is the sole government institution of its kind in Cameroon. The Bulu blind center currently host Close to 39 visually impaired persons. Age from 6 to 35 years. Elise Kenimbeni
Read More
Fight Against COVID-19: CAMASEJ Donates to CHRAPA
The Centre for Human Rights and Peace Advocacy(Chrapa) played hosts to many CAMASEJ activities few years back and is still a trustworthy partner of the Media family in the North West. Reason why the Cameroon Association of English Speaking Journalists (CAMASEJ) deemed it necessary for them to be amongst the structures to benefit from the Covid-19 protective gears comprising of bucket taps, hand sanitizers and a littre of liquid soap, donated by the national office, thanks to it’s partners. Speaking briefly while handing over the items today May 28th, NW CAMASEJ president Ambe Macmillan said “We media professionals are not only fighting to protect ourselves. We haveat heart, the interest of our community and partners as well. Chrapa has once serve as a meeting point for CAMASEJ under different leaders and our being here to hand these gears is not a coincidence” Receiving on behalf of the executive director of CHRAPA, Mr Tohmukum George Nkwain, a paralegal serving with chrapa described the gesture as timely, acknowledging that the gift will go a long way to reinforce proactive measures against the pandemic at the institution. By Martial Gnoukapasi
Read More
La CAMNAFAW Et Le Gouvernement Pour Un Retour À l’école Sans COVID-19
Le ministère des enseignements secondaires et la Cameroon National Association for Family Welfare (CAMNAFAW) s’engagent à travers un atelier à prévenir la propagation du Covid-19 dans l’optique de la reprise de l’école le 1er Juin 2020 au Cameroun. C’est une date très attendue par tout le pays après trois mois de lutte contre le Coronavirus. Une pandémie qui a imposé au Cameroun, comme dans d’autres pays, la prise de mesures exceptionnelles, parmi lesquelles la fermeture des écoles. Le gouvernement a néanmoins opté pour un assouplissement des mesures avec entre autre la reprise des cours pour les élèves en classe d’examen. C’est dans ce contexte qu’a été organisé du 27 au 28 mai 2020 un atelier de renforcement des capacités des acteurs du Ministère des enseignements secondaires (MINESEC) sur la prévention du Covid-19 et le VIH/Sida en milieu scolaire. Les travaux ont eu pour cadre la salle des conférences de la Cellule d’appui à l’action pédagogique. Il s’est agit de préparer une reprise excellente des classes le 1er Juin 2020 dans le respect strict des mesures barrières anti-covid. Des mesures préventives ont été proposées et adoptées contre la pandémie de Covid 19 adaptées à l’environnement scolaire. La session de deux jours a été présidée par le Ministre des Enseignements Secondaires NALOVA LYONGA Pauline EGBE, en présence du Secrétaire Général du même département ministériel et de l’honorable EMAH ETOUNDI Vincent de Paul qui est le Président Exécutif de la CAMNAFAW. Toutes ces personnalités ont convergé leurs regards autour du même enjeu à savoir bouter le Covid-19 hors des salles de classe et cours de récréation dans le cadre d’un retour à l’école sans risque au Cameroun. Par Jean Patient Tsala
Read More
Hygiène Menstruelle : Les Parlementaires tordent le cou aux Mythes et Tabous
Alors que la communauté internationale observe ce 28 mai 2020 la journée mondiale de l’hygiène menstruelle, de nombreux plaidoyers s’intensifient afin de briser les tabous et mythes autour de cette composante importante de la femme et jeune fille. Réunis au sein du réseau des parlementaires de l’Europe avec pour but de protéger la santé et les droits sexuels et reproductifs des plus vulnérables, les élus du peuple portent le flambeau haut pour un changement et un réel développement sur les questions liées à l’hygiène menstruelle de la jeune fille et de la femme. Ce réseau de parlementaires de l’Europe plus connu sous l’appellation “European Parliamentary Forum(EPF)” accentue de plus en plus son plaidoyer à travers l’Europe et l’Afrique, d’où une collaboration étroite avec de nombreux députés africains. Pour la journée mondiale de l’hygiène menstruelle, certains députés à l’instar de Marie-Rose Nguini Effa du Cameroun ont fait des publications avec pour objectif d’interpeller les décideurs et gouvernements afin d’améliorer les infrastructures sanitaires en milieu scolaire ceci pour permettre d’augmenter la fréquentation scolaire des filles, leur participation et leur maintien à l’école durant la période de leurs règles. Dans sa tribune, l’Honorable Marie-Rose Nguini Effa relève les nombreux tabous qui continuent de peser sur la jeune fille et la femme en Afrique notamment au Cameroun son pays. « L’hygiène menstruelle n’est pas une priorité, les femmes, les jeunes filles sont stigmatisées et soumises aux restrictions et aux croyances diverses perpétrées depuis des lustres (une jeune fille ne doit pas cuisiner certains mets sous prétexte qu’ils ne seront pas cuits pendant ses règles). Une jeune fille sur dix manque les cours pendant ses règles, on estime à 20% le temps scolaire perdu par ces dernières. Il faut briser le silence sur les menstruations cet omerta qui oblige les jeunes filles à se cacher car c’est un sujet tabou. » Dans certaines communautés en Afrique tout comme au Cameroun, la question de l’hygiène menstruelle est rarement abordée. Que ce soit à l’école ou à la maison, on en parle rarement. Les personnes qui ont leurs règles sont quant à elles considérées comme sales, impures ou vulnérables. Les jeunes filles n’ont souvent aucune idée de ce qui leur arrive lorsqu’elles commencent à avoir leurs règles, ce qui les amène à considérer ce processus purement physiologique comme une chose dont il faut avoir honte et qu’il faut cacher. Au-delà des tabous et mythes autour de la question d’hygiène menstruelle, il existe plusieurs difficultés auxquelles sont confrontées les jeunes filles et femmes. Selon des témoignages et vécues tel que le souligne Marie-Rose Nguini Effa, la plupart des filles et des femmes vivant dans la pauvreté n’ont pas accès à des produits hygiéniques abordables tels que des tampons ou des serviettes jetables ou réutilisables. Elle dit : « Le problème d’hygiène menstruelle fragilise la santé des jeunes filles car la plupart du temps elles n’ont pas les moyens de s’acheter des protections. Le paquet de serviettes hygiéniques coûte 600 Francs CFA au Cameroun et pour les familles cela représente la ration journalière d’une famille entière ce qui fait du budget des protections hygiéniques un achat non prioritaire. Les jeunes filles utilisent des morceaux de tissus usés des vieux draps pour se protéger. » Marie-Rose Nguini Effa souhaite que l’hygiène menstruelle soit considérée comme une problématique de santé publique afin de permettre de réduire les inégalités basées sur le genre et l’autonomisation de la femme. Ajouté aux nombreuses difficultés auxquelles font face les femmes et jeunes filles durant leurs périodes, il y’a le manque d’infrastructures d’approvisionnement en eau potable, l’assainissement social économique selon Madame Nguini Effa qui se penche notamment sur le document de stratégie pour la croissance et l’emploi élaboré par le gouvernement de son pays. « Il est vrai qu’au Cameroun le document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) 27 révèle l’intention d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en améliorant les conditions de vie des populations. La DSCE reprend à son compte la cible 7.C de l’OMD numéro 7 visant à ‘réduire de moitié la proportion de la population qui n’a pas accès à l’eau potable’. Cet engagement de l’État du Cameroun porte sur plusieurs aspects parmi lesquels trois principaux points pertinents :Porter le taux direct d’accès des ménages du milieu urbain à l’eau potable de 29% pour un nombre d’abonnés estimé à 226638 à 75% en 2020 ; Mener des actions prioritaires dont la réalisation de 700 000 branchements en milieu urbain, de 40 000 équivalents point d’eau en milieu rural, et de 1,2 millions de latrines ; et la réhabilitation de 6000équivalents points d’eau en milieu rural pour la même échéance ;Porter le taux d’accès aux infrastructures d’assainissement de 15 à 60% à l’horizon de la stratégie, en mettant en place un programme d’installation de blocs de latrines avec points d’eau dans les établissements publics et en passant à l’échelle dans la mise en œuvre du programme d’assainissement total piloté par les communautés (ATPC) » Cependant, la gestion de l’hygiène menstruelle reste un véritable challenge. Il est question d’éduquer toute les parties prenantes et briser ces tabous qui portent atteinte à la jeune fille et la femme. Selon le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), en Afrique 66% des filles ne disposent pas d’une bonne information sur la menstruation avant d’être confrontées à leurs premières règles, ce qui rend l’expérience négative, et parfois traumatisante. Sur le continent africain, une fille en âge de scolarisation sur dix s’absente régulièrement de l’école pendant ses règles. La journée mondiale de l’hygiène menstruelle chaque 28 mai n’a pas été choisie de façon anodine car le 28ème jour du mois est la durée moyenne d’un cycle menstruel. Le mois de mai est quant à lui le 5ème de l’année, soit le nombre de jours moyen de la durée des règles. Par Elise Kenimbeni
Read More
