L’organe en charge des scrutins dans le pays a publié les listes des candidatures en vue des législatives et municipales du 9 février 2020.Une étape cruciale qui annonce de nouvelles orientations politiques pour les Etats-majors.

 

Elections Cameroon, le 8 Décembre 2019 a mobilisé la presse et les acteurs du processus électoral en vue de procéder à la publication des listes de candidatures. Une journée de suspense car le conseil électoral à tenue en haleine tout le pays pendant de longues heures. C’est finalement tard dans la nuit que les listes des partis politiques ont été rendu publiques et le lendemain celles des candidats dans une ambiance surchauffée par les observateurs de la scène politique nationale qui ont mal ingurgité les atermoiements d’Elecam. Mais, cette étape, qui ouvre la porte du contentieux pré-électoral au niveau du conseil constitutionnel, a livré une grille d’analyse sur la future géopolitique locale.

Au RDPC, parti au pouvoir  par exemple, la redistribution des cartes internes reconfigure les profils, certains députés et maires de communes sont mis à la touche soit par la circulaire du président national de ce parti en la personne de Paul BIYA soit par des manœuvres des commissions communales, départementales ou régionales de ce parti qui rafle la mise dans le nombre de listes de candidatures. Ceci permet d’envisager un « relooking » des effectifs du RDPC  à l’Assemblée Nationale et dans les exécutifs communaux. Un parti dont la majorité « obèse » a toujours fait les choux gras de la presse camerounaise et suscité la frustration des opposants au régime.

Du coté des partis de l’opposition, le désistement du MRC de Maurice Kamto passé, une formation politique historique comme l’UPC coule littéralement car ayant vu toutes ses listes rejetées est contrainte à ester en justice .L’UPC a déposé des listes concurrentes issues de deux factions.

Le SDF présenté depuis les dernières décennies comme parti leader de l’opposition se frotte les mains malgré ses appréhensions par rapport à la tenue effective des élections dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest du Cameroun en proie à un conflit sociopolitique séparatiste âprement réprimé par le Gouvernement.

 Le PCRN de Cabral LIBII pourrait profiter de toutes ces situations pour se positionner en véritable outsider sérieux de ce double scrutin. Ce qui devrait couronner l’entrée en scène en politique de son leader Cabral LIBII sorti troisième lors de la présidentielle d’octobre 2018 remportée par Paul BIYA.

Les élections du 9 Février 2020 est ainsi une étape importante pour le landernau politique mais surtout pour le Pays qui charrie autant de passions, de l’intérieur comme de l’extérieur, à la faveur d’une communauté internationale sceptique quant à la crédibilité du double scrutin sensé légitimer le pouvoir de Yaoundé.

 

Par Jean Patient Tsala

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