Le 25 décembre 2015, la célébration de la naissance de l’enfant jésus a tourné au drame pour Marie Anne, 27 ans.
« Le silence est rompu! » se félicite une responsable du RENATA, le réseau national des tantines. Cathy Fouda, responsable de la communication de cet organisme de défense des droits de la jeune fille au Cameroun, claironne ainsi sa satisfaction devant les locaux du commissariat de police en charge de l enquête à Yaoundé. Les membres du Renata se sont déplacés en masse ce jeudi 14 janvier 2015 pour venir en soutien à la victime. Marie Anne à introduit une plainte pour viol contre son petit ami. Avec ce dernier elle vivait en concubinage depuis neuf mois jusqu’au jour traumatisant du 25 décembre 2015.
Elle raconte avec tristesse et émoi sa déconvenue. Son amant, cette après midi de jour de noël, l’invite à prendre un pot dans un bar chaud du quartier Etoug-Ebe au lieu dit « science » à Yaoundé en compagnie d’un ami. Au détour d’une bouteille de bière elle émet des signes de fatigue et dit à son compagnon sa volonté de retourner à la maison se reposer. Il va insister qu’elle achève le contenu de sa bouteille sans succès. Marie Anne est donc reconduite au domicile dans un curieux état d’ébriété, en fait elle vient d’être droguée par son partenaire.
Elle se réveille des heures plus tard sur le canapé avec au dessus d’elle un inconnu. Elle tente de le dévisager dans l’obscurité mais celui ci prend ses jambes à son cou. Apeurée et affolée Marie Anne se rend progressivement compte qu’elle vient d’être violée avec la complicité de son amant de 34 ans. Ce dernier n’hésite d’ailleurs pas à la bastonner copieusement devant témoins. La victime pourra néanmoins se refugier dans sa famille et le 28 décembre 2015, avec le soutien de son père, elle dépose plainte. L’instigateur du viol est interpellé et avoue les faits tout en dénonçant ses trois complices.
Les quatre présumés violeurs vont ensemble confirmer la version de leur mentor. Marie Anne a été violée sans préservatif et sodomisée sans scrupules par ses bourreaux. Les images de l’arrestation des quatre individus diffusées par une chaine de télévision locale vont sortir de la torpeur une petite fille d une dizaine d années dans un autre quartier de la ville de Yaoundé qui reconnaitra son bourreau parmi les quatre violeurs. Cette autre victime est invitée à identifier son agresseur.
Un fait qui vient confirmer le caractère récidiviste de l’acte commis sur Marie Anne. L’inspecteur de police en charge de l’enquête confie hors micro que fait curieux « les quatre personnes incriminées sont toutes nées au mois d’avril ». Pure hasard de naissance ou signe des temps? Leur destin est finalement scellé par de multiples histoires de viol et la dernière leur sera fatale.
Par Jean Patient Tsala