Ce 6 novembre 2015, le régime du renouveau célèbre les 33 ans de règne de son leader avec en fonds de décor l avenir politique de ce dernier.

C’est une célébration a multiples enjeux ce vendredi 6 novembre 2015.Plus de trois décennies après le régime du renouveau peine à saisir avec sérénité les perspectives politiques qui sont fixées par l’organisation de la présidentielle de 2018.Paul Biya sera t’il candidat? Le Président camerounais le 3 juillet 2015 au détour de la visite officielle de son homologue français à déclaré : « l’élection est lointaine mais certaine ». Une réponse laconique qui ne réserve de la place qu’à la suspicion pour ses adversaires politique et même pour la population. Il a modifié la constitution en 2008 et fait sauter le verrou de la limitation des mandats. Il peut donc en toute quiétude se représenter à la présidentielle. Les signaux venants de son parti, le rassemblement du peuple camerounais(RDPC), consacrent d ailleurs cette hypothèse.

L’opération de renouvellement des organes de base du parti construit le sommier politique du parti dans cette perspective. Les cadres du parti et même les « petits militants » ont d’yeux que pour cet avenir  risqué qui par coup de malheur divin peut vouer le RDPC à l’extinction.

Que vaut le parti sans Paul Biya?
Question lancinante qui livre des joutes verbales endogènes parfois osées. Pour l’opposition le RDPC sans le leader du renouveau est une coquille vide. Toutefois, les perspectives en question reposent sur des sujets tout aussi délicats; l’âge du Président, son entourage, le sérail, les « éperviables » bref un appareillage qui peut sans coup férir s’adapter a la stratégie de la construction déconstruction et construction qui pourrait être utile pour la suite.

Le renouveau comme idéologie politique a conservé toute sa substance intellectuelle mais à perdu en impact. Cependant Paul Biya reste le maitre du jeu politique au Cameroun. Vainqueur de toutes les élections avec son parti il défi le temps, l’espace et la nature et 33 ans plus tard à conservé son pouvoir à l’abri des turbulences de toutes sortes.

L’héritage d’Ahidjo

Aminatou Ahidjo fille de l’ancien Premier  Président du Cameroun indépendant a été introduit dans le jeu politique par Paul Biya en 2013.Une entrée en scène en fanfare qui a sonné comme un retour aux sources pour l’actuel Président. Le 4 novembre 1982, Amadou Ahidjo démissionne et cède le pouvoir à son successeur constitutionnel Paul Biya. La brouille entre les deux hommes donnera une connotation particulière a l’histoire politique du pays quelques temps plus tard après la tentative de coup d’état du 6 avril 1984.Un épisode important de la vie de la nation. L’introduction de Aminatou Ahidjo dans le RDPC s’est royalement confondue à un mea culpa du renouveau teinté d’un coup de pub pour redorer le blason du parti en plein scrutin local en 2013.Mais cet acte est de quelle portée pour les enjeux de 2017 et 2018 ? L’option d’une présidentielle anticipée est largement auscultée par les analystes politiques. Converger toutes les actions avec pragmatisme semble dessiner le nouveau crédo du renouveau.

La célébration du 6 novembre 2015 laisse sur le carreau de nombreuses questions de quoi renforcer le mystère qui a toujours plané autour de la personne de Paul Biya, une véritable énigme.

 

Par Jean Patient Tsala

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