Le pays des lions indomptables a été tenu en respect par le comité exécutif de la confédération de football qui lui a retiré l’organisation de la compétition en juin 2019.
Voici le début d’une énième polémique au Cameroun. Le retrait de la Coupe d’Afrique des Nations de football réveille tous les vieux démons de la division sociopolitique hérité de la récente élection présidentielle qui à connu la victoire de Paul Biya pour un septième mandat. Il est pointé du doigt comme principal responsable de cette situation. La gouvernance du pays dans tous les domaines est revisitée par ses adversaires politiques. Le ton est acerbe et pour beaucoup le Cameroun de doit s’en prendre qu’à lui même, son chef d’Etat en premier.
Malgré l’opération marathon de construction des infrastructures sportives les pessimistes et autres sceptiques ont tôt fait de jubiler après la sortie du président de la CAF, le 30 Novembre 2018 à Accra au Ghana, Ahmad Ahmad déclarait que le Cameroun n’allait pas organiser la CAN 2019.
Un coup de tonnerre dans le ciel de Yaoundé. Branle bas dans les chaumières et coup de sang dans les salons feutrés de la capitale politique au sein desquels la réaction du Président Paul Biya est crainte. Mais le Chef de l’Etat reste de marbre et son attitude suscite interrogations, suspicions et colères de la part d’une opinion en pleine culpabilité. De nombreux camerounais prennent conscience que la stratégie était plus à l’improvisation et à la vénération du très célèbre « impossible n’est pas camerounais« qu’à une envie réelle de reconnaitre son incapacité à tenir son cahier de charge.
Malgré cet orgueil, plus possible d’être sur ce petit nuage car la décision sans appel de la CAF positionne le Pays sur le podium de victime expiatoire. La CAF et ses partenaires « auraient » ourdi un complot. Une théorie basée sur des faits plutôt intriguant au regard de l’attitude, post décision, du président de la CAF Ahmad Ahmad très fébrile au travers de ses annonces et contre annonces sur l’attribution de la CAN 2021 et 2023 entre le Cameroun et la Cote d’Ivoire.
Une autre polémique mise sous la dent des camerounais dépités par cet échec cuisant et très remontés contre la terre entière et surtout divisés sur la question entre. Victime ou coupable le Cameroun cache sa tête sous une oreille depuis le 30 Novembre 2018.
Par Jean Patient Tsala