A l’approche du sommet mondial de paris sur les changements climatiques, le Cameroun tergiverse.

Arrivée à Yaoundé le 02 Novembre 2015 pour une visite de soixante douze heures, Annick Girardin, Secrétaire d’Etat française au développement et à la francophonie est venue conforter le lobbying de l’hexagone. La France a besoin des soutiens Africains pour le succès de la grand messe de Paris. Le Cameroun niché au cœur du massif forestier du Congo est un interlocuteur de premier choix. Toutefois, le pays ouvert sur le golfe de Guinée ne semble pas mesurer le poids de sa participation au débat planétaire sur les changements climatiques. Selon plusieurs sources, le gouvernement camerounais n’est toujours pas fixé sur sa position. Yaoundé va forcement s’aligner sur la stratégie commune Africaine. Les Ministres en charge des questions d’environnement et de diplomatie attendront la décision très politique du Président de la République Paul Biya.

Ce même 02 Novembre, le Président camerounais reçoit en audience Annick Girardin. Un tête à tête dans la continuité de la visite d’Etat de François Hollande au Cameroun le 03 juillet 2015. Le Président français avait déjà amorcé le lobbying auprès de son homologue camerounais. La France dans les négociations avec les Etats Unies ou la Chine, qui sont deux grands pollueurs, va agiter son emprise sur l’Afrique qui est, après l’Amazonie en Amérique du Sud, le deuxième espoir de survie de la planète. Le Cameroun peut peser de tout son poids pour entrainer derrière la France les autres pays de la zone Afrique Centrale.

Pour certains spécialistes c’est bien là que réside toute la difficulté. Les pays d’Afrique Centrale montrent des faiblesses devant la pression de la France. La confrontation politique est contournée par certains dirigeants qui offrent des gages à Paris en contre partie de leurs maintient au pouvoir. C’est une carte que pourrait abattre le régime de Yaoundé.

Le Cameroun communique très peu sur la protection de ses intérêts. Le sommet de Paris doit impérativement aboutir à un accord, c’est le vœu d’une France qui ne lésine sur aucune pression pour y arriver. Le Cameroun le sait mais le pays de Paul Biya craint-il de se positionner ouvertement ?

 

Par Jean Patient Tsala

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