L’organisation vient de rendre public son rapport 2014-2015 sur le pays.
Amnesty international, à l’occasion de l’examen périodique universel de la Cote d’Ivoire par les Nations Unies, mentionne des craintes quant à la pertinence de l’action gouvernementale sur diverses questions. Les Droits des femmes et l’absence d’obligation de rendre des comptes sur son caractère sélectif pour les infractions commises lors des événements post électoraux de 2010-2011. Selon l’ONG, de centaines de détenus devaient être jugés pour ces violences. De plus, la Cote d’Ivoire a mis un veto sur le retour de plus de 400 de ses ressortissants qui s’étaient refugiés au Liberia pendant la crise post électorale.
Lors d’une conférence de presse publique à Abidjan-Cote d’Ivoire, la présidente d’Amnesty International section Cote d’ivoire, Nathalie Kouakou a qualifié « d’avancée » la tenue du procès des personnes détenues à la suite de la crise post électorale de 2010-2011 ayant fait officiellement plus de 3000 morts. Amnesty International exhorte les gouvernants de Cote d’ivoire à mettre fin aux arrestations arbitraires d’opposants à quelques jours de la présidentielle. Depuis mi-septembre, « une soixantaine de personnes dont plusieurs cadres de l’opposition ont été arrêtées et au moins trente sont toujours en détention »
Amnesty International relève aussi dans son rapport que les manifestations d’opposants sont de plus en plus difficiles depuis l’ouverture de la campagne présidentielle et la présentation de la liste des candidats. Un rapport qui divise les ivoiriens. Si certains apprécient son contenu d’autres invitent plutôt l’ONG à ne pas s’ingérer dans les affaires de ce pays et considèrent d’ailleurs ces déclarations comme inutiles au regard de ce que plusieurs autres rapports du genre n’ont jamais portés de fruits. Nombre d’ivoiriens pensent que l’organisation veut mettre le feu aux poudres.