Le 30 avril 2020, le Président de la République du Cameroun, a décidé d’assouplir certaines mesures prisent dans le cadre de la riposte contre la pandémie du coronavirus et rendu public des mesures d’accompagnement.

 

La mesure qui fait des émules est celle qui annonce « l’ouverture au-delà de 18 heures des débits de boissons, des restaurants et des lieux de loisirs avec obligation pour les clients et usagers de respecter les mesures barrières, notamment le port du masque de protection et la distanciation sociale ». Cette première mesure d’assouplissement anime le corps social camerounais. Les habitués des débits de boisson par exemple n’hésitent pas à dire leur joie de renouer avec la consommation d’alcool. Jean Pierre rencontré au quartier Essos à Yaoundé déclare que : « il était temps de retrouver nos veilles habitudes ». Mais derrière cette joie, c’est la reprise des activités nocturnes qui se présente comme la véritable bonne nouvelle pour les entrepreneurs de cette tranche horaire de la journée.
Dans le secteur des transports le Président Paul Biya instruit « la levée de la mesure réduisant le nombre réglementaire de passagers dans tous les transports en commun par bus et par taxis. Le port du masque restant obligatoire et la surcharge interdite.»

Pour couronner le tout, les transporteurs se voient exonérer de l’impôt libératoire et de la taxe de stationnement pour les taxis et la taxe à l’essieu au titre du deuxième trimestre. Une mesure qui pourrait être étendue au reste de l’année 2020 précises le Chef de l’état à travers le Premier Ministre, chef du Gouvernement qui a rendu public les décisions présidentielles.
L’objectif de ces mesures est de « soulager les secteurs durement impactés par cette crise sanitaire ». D’autres volets comme ceux des allocations familiales qui sont augmentées de 2800 Francs CFA à 4500 Francs CFA, du paiement des cotisations sociales, de l’augmentation de 20% du niveau des anciennes pensions n’ayant pas bénéficié de la revalorisation automatique survenue du fait de la réforme de 2016.
Les revendeurs de vivre ne sont pas en reste, ils bénéficient « d’une exonération de l’impôt libératoire et des taxes communales (droits de marchés, etc.) » au titre du 2eme trimestre.
Le paiement de la taxe foncière est reporté au 30 septembre 2020 pour l’exercice de l’année en cours. Par ailleurs, les entreprises profitent « d’une allocation d’une enveloppe spéciale de 25 milliards de Francs CFA pour l’apurement des stocks de crédits de TVA en attente de remboursement ». A cela se greffent d’autres mesures d’assouplissement qui viennent faire respirer, un bol d’air frais, aux entreprises qui suffoquaient littéralement depuis le début de la crise au coronavirus.

 

 

 

Par Jean Patient Tsala

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