Les experts Africains réunis à Yaoundé appellent à la promotion et vulgarisation de leurs travaux sur le dividende démographique.

Après quatre années de réflexions et de recherches sur le dividende démographique, les experts africains d’une vingtaine de pays francophones ont présenté leurs travaux à Yaoundé-Cameroun. L’objectif de cet atelier de cinq jours était de finaliser les travaux sur le dividende démographique et de les présenter aux décideurs politiques, journalistes, chercheurs, ONG et le grand public de manière à promouvoir son appropriation nationale. Les travaux ont porté sur trois ouvrages important tel que souligné par le Professeur Gervais Beninguisse de l’Institut de formation et de recherche démographiques (IFORD), qui pour la circonstance a modéré la cérémonie de clôture. Le Professeur Jean-François Kobiane, Directeur de l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) au Burkina-Faso a présenté et expliqué les 50 questions sur le dividende démographique. Et quant au Professeur Parfait Eloundou, président des travaux de recherches et par ailleurs enseignant à « Cornell university » aux Etats-Unis, il a fait un zoom sur le Cameroun tout en expliquant le concept du dividende démographique, les résultats des travaux, la méthode de décomposition utilisée durant les recherches et les paramètres principaux. Selon le Professeur Eloundou, il y’a des pays qui peuvent arriver à accroitre sans le dividende démographique. Il dit : « le dividende démographique n’est pas indispensable, cinq leçons peuvent être retenues à savoir : le facteur important, le facteur pas indispensable, le facteur pas automatique, le fait que la notion du dividende démographique n’est pas partagée car ce n’est pas une vague qui soulève tout le monde et le fait que le dividende démographique ne se limite pas à la croissance économique ».

Clôturant les travaux de Yaoundé, le Directeur Exécutif de l’IFORD a appelé les différents acteurs à sensibiliser les populations et nos dirigeants africains sur ce concept pour atteindre l’émergence que nous prônons. Le Professeur Evina Akam dans son discours de clôture a également noté le fait que ces travaux de longue haleine, appellent à un changement de comportement des uns et des autres pour une parenté responsable.
Les experts réunis à Yaoundé ont donc élaboré trois ouvrages. Le premier porte sur les 50 questions du dividende démographique, le deuxième ouvrage porte sur comment mesurer le dividende démographique en matière d’éducation et le troisième sur comment mesurer le dividende démographique en matière de croissance économique.
Selon des explications fournies par le Dr Michel Tenikue, ce qui est démontré dans le deuxième ouvrage qui porte sur comment mesurer le dividende démographique en matière d’éducation, est que le dividende démographique peut générer des gains potentiellement grand mais il faudrait avoir des investissements ou bien la volonté politique nécessaire pour pouvoir l’engendrer. Le troisième ouvrage qui porte sur comment mesurer le dividende démographique en matière de croissance économique illustre que les gains potentiels peuvent être assez important mais bien entendu comme à chaque fois pour pouvoir bénéficier ou transformer ses gains en réalité socio-économiques, il faut mettre en place des politiques et des investissements nécessaires, notamment les politiques d’éducation, les politiques de création d’emplois pour pouvoir les générer.
Le dividende démographique n’étant pas une question individuelle mais de la société, appelle à une responsabilisation de tout un chacun dès à présent.

 

Par Elise Kenimbeni

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