Cette proposition a été faite à Yaoundé le 19 avril 2023 au cours d’une conférence de presse conduite par des Organisations de la société civile.

Après huit mois de travaux, les organisations de la société civile (OSC) à savoir l’ONG « Un Monde Avenir », WILPF, COMINSUD, REDHAC, NDH, Dynamique Citoyenne, LDL, Zenu Network, Aga Média INC, Lukmef, Tournons la page, et Justice et Paix, des universitaires et experts ont mis surpied un document sur la réforme du cadre juridique électoral et institutionnel au Cameroun.

L’objectif est de bannir les articles à problème dans le code électoral avant les prochaines élections présidentielles en 2025.

 « C’est impossible d’obtenir les réformes électorales en année électorale. C’est pour ça qu’il faut se prendre longtemps en avance. Mais la société civile qui a travaillé depuis huit mois à réfléchir sur la stratégie pouvant nous amener à obtenir des réformes électorales, a aujourd’hui la matière c’est-à-dire nous avons le contenu, les éléments pertinents que nous pouvons présenter au public comme étant nécessaire pour avoir des élections crédibles et sécurisées. » a expliqué l’un des initiateurs de ce projet, Phillipe Nanga, Coordonnateur de l’ONG « Un Monde Avenir », à l’issue de la conférence de presse  de la présentation dudit document hier 19 avril à Yaoundé, capitale du Cameroun.

Il s’agira concrètement de modifier plusieurs articles dans le code électoral à l’instar de l’Art 3 où le code mentionne que « l’organisation et la supervision du processus électoral et référendaire sont assurées par Elections Cameroon, en abrégé ELECAM après modification, « l’organisation, la gestion et la supervision de l’ensemble du processus électoral et référendaire jusqu’à la proclamation des résultats, sont assurées par ELECAM comme c’est le cas au Burkina Faso, Côte d’Ivoire, République Démocratique du Congo, Mauritanie, Ghana, etc… » telle est l’orientation du groupe du travail.

« Nous nous battons à partir de maintenant qu’une coalition le plus large possible puisse se mettre en place autour de notre initiative pour que les citoyens camerounais se mobilisent pour exiger et obtenir les réformes structurelles et législatives du système électoral. » a-t-il envisagé.

Pour rappel, les contentieux post-électoraux des élections présidentielles de 2018 ne sont pas toujours vidés. « C’est fou d’aller dans les prochaines élections sans avoir modifié quoi que ce soit dans un système électoral dont on sait naturellement conflictuel. » a-t-il conclu.

Ayouba Nsangou

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