Avec un fichier électoral de 6 millions 500 mille inscrits, le corps électoral n’a pas mesuré l’ampleur de sa responsabilité.

 

C’est du moins l’avis de plusieurs spécialistes de la sphère politique camerounaise. Au lendemain du scrutin du 7 octobre 2018 des camerounais rencontrés dans les rues de Yaoundé ont exprimé leurs regrets de n’avoir pas pu voter. Ils n’étaient pas inscrits en grande majorité sur le fichier électoral pourtant ils sont en âge de voter.

Au regard du niveau des débats durant les périodes pré électorale et de campagne électorale officielle une bonne partie de l’opinion s’est remise en question. Un changement aurait été possible autrement dit battre le candidat Biya dans les urnes n’était pas une simple vue de l’esprit. Malheureusement, les jeux se sont faits sur la base d’un fichier relooké par Elections Cameroon en charge de l’organisation des scrutins et autre referenda.

Parmi les éléments qui ont concourus à exacerber cette désaffection il y a la perception selon laquelle Paul Biya serait imbattable au cours d’une élection. Il aurait verrouillé le jeu politique et mit dans sa poche des institutions comme Elections Cameroon ou le conseil constitutionnel.

Une perception que les acteurs de l’opposition ont maintenue en lumière malgré leur engagement dans la compétition  électorale. Le peuple dans cette élection présidentielle de 2018 à fini par voir une once de changement possible par la force des chiffres finalement publiés qui n’ont pas confirmés une razzia du candidat sortant.

Les régions du Nord Ouest et Sud Ouest, ou une crise sécuritaire fait son lit, sont présentés comme le ventre moue de la participation du peuple au scrutin avec un taux d’abstention plutôt record dans ces zones.

Le peuple a été prit dans le piège de son attentisme devant les multiples invites à participer à la chose politique. Cabral Libii candidat du parti Univers sorti troisième à l’élection présidentielle avait pourtant mit sur pied en 2017 une opération baptisée 11 millions d’inscrits avec comme cheval de bataille inscrire le maximum de jeunes dans le but de participer au changement et ainsi réactiver leur contribution au jeu démocratique, mais cette initiative n’a pas récolté les fruits escomptés.

 

Par Jean Patient Tsala

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