Les experts camerounais et nigérians réunis à Yaoundé évaluent la sécurité transfrontalière de leurs pays ces 14 et 15 décembre 2016.

Le comité de sécurité transfrontalière Cameroun-Nigeria comme de tradition se réuni chaque année, afin d’évaluer et mettre en place de nouvelles stratégies de lutte contre l’insécurité qui prévaut aux frontières des deux pays. Initiative mise sur pied il y’a quelques années par les Chefs d’Etats du Cameroun et Nigéria pour permettre aux gouvernements de ces pays, de procéder de façon périodique à une évaluation de la situation sécuritaire au niveau de leur frontière commune. Les deux pays partagent une longue frontière commune de près de 2000 Kilomètres, y compris la frontière maritime sont appelé à se solidariser et consolider à travers des échanges qui permettent ainsi de prendre la température de la situation, savoir comment les populations des deux zones limitrophes se comportent, cohabitent et essayer d’identifier les problèmes qui se posent pour y apporter des solutions. Les travaux qui se tiennent alternativement au Cameroun et Nigeria revêtent des enjeux majeurs pour les différents experts et cadres qui échangent leurs expériences, apportent d’avantage de nouvelles stratégies et des pistes de solutions aux problèmes maritime et de la secte Boko Haram.

Ouvrant les travaux, le Ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, René Emmanuel SADI a salué les multiples efforts entrepris par les deux gouvernements notamment ceux de leurs Chefs d’Etats. Il a relevé l’importance de cette 5ème session du comité de sécurité transfrontalière Cameroun-Nigeria qui est en cours à Yaoundé après celle de Novembre 2015 à Abuja, étant l’occasion idoine de faire une fois de plus l’évaluation de la situation sécuritaire. Naturellement, les deux parties se sont focalisées sur la situation sécuritaire qui prévaut du fait de la présence de Boko Haram aussi bien au Nigeria qu’au Cameroun et dans les autres pays de la sous-région. Selon le Ministre René Emmanuel SADI, il s’agit donc, tout en faisant cette évaluation qui est encourageante et positive, de voir comment véritablement les différents gouvernements pourraient coopérer d’avantage pour évidemment mettre fin au phénomène de Boko Haram qui constitue un enjeu au niveau de notre frontière. Bilan satisfaisant également pour le General Major, Abba Mohammed DIKKO du Nigeria, qui voit la lumière au bout du tunnel après les nombreuses menaces subit dans la sous-région à cause de la secte Boko Haram.
Le Ministre SADI a souligné le fait qu’il n’y’a pas que Boko Haram qui constitue un enjeu au niveau de notre frontière, il y’a d’autres aspects de cette relation inter frontalière.
« Aujourd’hui, nous avons procéder à l’ouverture de notre frontière avec le Nigeria, ça suppose un bon nombre de mesures qui doivent être prise. Il y’a également entre les deux pays des problèmes qui touchent à la cohabitation entre les éleveurs nigérians et les paysans camerounais, il y’a également les problèmes de contrebande qui doivent être adressé, vous avez également les problèmes de blanchiment d’argent, de trafique de drogue, trafique des personnes et au niveau des frontières maritimes, les questions qui attraient à la piraterie maritime qui connait un certain regain ces derniers temps ».
Les experts réunis à Yaoundé sont convaincus d’un « happy end » tout comme le Ministre René Emmanuel SADI, qui est convaincu que c’est en mettant ensemble les efforts et moyens que nous pouvons faire face aux défis communs.

 

Par Elise Kenimbeni

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