Lisette Abidandouna en a fait un métier et s’y plait depuis des années au quartier Elig Edzoa à Yaoundé.

 

C’est sous un soleil ardent que Lisette Abidandouna, sexagénaire, s’attèle au quotidien au triage, lavage et à l’emballage des bouteilles plastiques dans des sacs qu’elle vend en gros et en détail à ses nombreux clients. Devenue une référence au quartier Elig-edzoa lieu dit shell, à Yaoundé cette dame, plus connu sous le pseudonyme de « mama lisette », attire bon nombre de clients par sa gentillesse et son sourire. Un sourire qu’elle arbore même en période de vache maigre.

La vente des bouteilles est une activité lucrative pour cette dernière dit-elle. Elle se réjouit qu’elle fasse des gains par semaine de 19.500 FCFA.

« J’achète une bouteille selon son état. Celles qui sont propres à 20FCFA une et à 15FCFA celle qui est à moyenne propre. Je les revends à 25 et 50 FCFA. Les bidons de 5 litres à 500FCFA.  Je pratique cette activité depuis vingt ans. A l’époque, je vendais les ananas en détail, un jeune garçon que je connaissais au marché est venu vers moi et m’a dit : Maman, change d’activité et vas vers celle qui va payer le plus. Il m’a appris comment m’approvisionner et m’a montrer les circuits des bouteilles plastiques. A coté de cette vente de bouteilles plastiques, il y’a celle des bouteilles de glycérine et de whisky vides. La plupart des bouteilles me sont livrées par des employés des hôtels, restaurants, snack-bars etc. Il y’a aussi des passants généreux qui me donnent des bouteilles pour m’encourager dans cette activité. Je ne saurai vous dire que je ne m’en sors pas ! J’aime ce travail, je le fait pour mes enfants et petits enfants. C’est Dieu qui donne, c’est lui qui me fait vivre et grâce à ce travail, de nombreux enfants vont à l’école et je me réjouis car je vis mieux que certaines personnes».

Mama Lisette bien que dévoué à ce métier fait face à des multiples difficultés. Les tracasseries des agents de la communauté urbaine, des marchandises volées qui lui sont proposées, le climat délétère entre elle et ses voisines qui pratiquent la même activité et ne se réjouissent pas de son succès et des problèmes de santé.

Elle forme plusieurs jeunes. L’objectif est de sortir ces derniers de l’oisiveté et de les fournir une activité lucrative. Une participation à la lutte contre le chômage.

 

Par Elise Kenimbeni

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *