Pourtant, il est utile et important de vendre et de travailler dans des conditions sanitaires minimum.
Avant la pluie de l’après-midi du 27 Mars 2017, le lit du Mfoundi et l’entrée principale dudit marché offrent un spectacle désolant qui rappelle le bien triste souvenir de Yaoundé, ville poubelle (et de surcroît la Capitale politique) dans les années 1994. A cette époque justement, la société en charge de l’enlèvement des ordures ménagères avait fermé ses portes.
Sauf que le 27 Mars 2017 au matin, la pluie est tombée et a ravivé ces douloureux souvenirs en plus d’avoir mis au-devant de la scène, les négligences des commerçants et du régisseur du marché.
Cette situation malheureuse renvoie également (et fort à propos) aux nombreuses publications à travers les réseaux sociaux qui rendent compte des débordements du cours d’eau et de la présence des ordures ménagères et industrielles qui s’y trouvaient. Du coup, ces images devraient attirer l’attention des autorités de Yaoundé.
Seulement, l’accès à certains cadres de l’Administration est parfois difficile dans un contexte où les inquiétudes populaires tardent à obtenir un écho favorable malgré les dénonciations citoyennes. « Il faut montrer cela aux gens », lançait encore une commerçante installée près du tas d’ordures, à un jet de pierre du lieu de prière de la communauté musulmane, à quelques mètres du poste de police.
Par conséquent, que l’on se serve de ces publications et de ces interminables récriminations pour tirer le maximum de renseignements, et surtout, que l’on prenne les décisions idoines.
Enfin, il est important que les commerçants, les autorités publiques et le régisseur du Marché du Mfoundi soient suffisamment sensibilisés sur leur contribution à la salubrité, en plus d’être édifiés sur les risques sanitaires à vendre des produits de première consommation, que l’on attire leur attention sur l’urgence de travailler dans un environnement comme celui-ci (vecteur de maladie et autres soucis de santé), ou à consommer justement tous les produits vendus dans un marché populaire comme celui-ci.
A titre de rappel, les pluies sont à l’origine du développement de plusieurs maladies hydriques telles que le choléra et autres parasitoses qui font des dégâts énormes au sein de la société.
Par Hervé Ndombong