Dimanche 1er Décembre 2024 a été commémoré comme 37ème Journée mondiale de lutte contre le Sida.
Au Cameroun comme il est de tradition, le 1er Décembre qui est la journée mondiale de lutte contre le Sida, est commémoré autour de plusieurs activités qui se tiennent à travers le triangle national.
A Yaoundé, capitale du Cameroun, c’est la salle des banquets de la croix rouge qui a servi de cadre aux activités marquant cette journée mondiale.
Membres du gouvernement, organismes internationaux, partenaires techniques et financiers, les organisations de la société civile, pairs éducateurs et bien d’autres acteurs engagés dans la lutte contre le VIH/Sida se sont réunis le 1er Décembre 2024 afin d’unir leurs voix et dire « Non » à cette pandémie qui a jusqu’ici ravagé des vies.
Au cours des différentes allocutions, il a été souligné que l’éradication de cette pandémie à l’horizon 2030 sera véritablement effective si également la lutte est intensifiée en direction de la stigmatisation et de la discrimination que subissent les populations clés et les personnes vulnérables.
Promotion des Droits Humains
Pour cette année 2024, la 9ème édition du mois camerounais de lutte contre le VIH/Sida ainsi que la journée mondiale de lutte contre le Sida (JMS) ont été placés sous le thème :« Suivons le Chemin des Droits ».
Cette thématique qui interpelle plusieurs acteurs a permis de mettre en exergue les questions de stigmatisation et de discrimination qui sont perceptibles dans les communautés.
Le Directeur pays de l’ONUSIDA, Monsieur Taoufik Bakkali a souligné l’importance de ce thème qui permet de sensibiliser davantage les populations notamment les personnels de santé ou le niveau de stigmatisation et de discrimination sont encore visible.
« Le thème de la journée mondiale de lutte contre le sida 2024 souligne le rôle essentiel des droits de l’Homme dans l’accélération des progrès vers l’éradication du Sida. Le rapport annuel lancé le 26 Décembre et intitulé : « prendre le chemin des droits pour mettre fin au Sida » démontre qu’il faut aborder les droits dans sa généralité et sa globalité mise en contexte dans l’élimination du VIH/Sida. » Dixit Taoufik Bakkali.
Il ajoute que : « En tant que responsables des Droits de l’Homme, les gouvernements nationaux devraient appliquer les engagements qu’ils ont pris de respecter les droits et libertés fondamentaux dans le contexte du VIH, cela permettra d’éviter les souffrances humaines, de promouvoir un développement sain et économiser des ressources financières substantielles à long terme… »
Dans son propos liminaire, Dr Manaouda Malachie, Ministre de la Santé Publique a d’entrée de jeu salué les progrès réalisés ces dernières années, en indiquant que la prévalence du VIH au Cameroun est passée de 5,4% en 2004 à 2,7% en 2018 grâce aux multiples efforts des autorités, des acteurs communautés et les partenaires techniques et financiers.
Le Ministre de la Santé Publique a martelé que la protection des droits de tous, en particulier des personnes vivant avec le VIH est essentielle pour atteindre les objectifs 95-95-95 et de l’éradication à l’horizon 2030. Il a souligné les efforts du Gouvernement pour garantir l’accès universel aux traitements antirétroviraux et la gratuité des soins pour les femmes enceintes séropositives.
La Couverture Santé Universelle (CSU) qui offre aux populations camerounaises des soins à des coûts réduits a été mise en vitrine une fois de plus par le Ministre qui a profité de cette occasion pour appeler les hommes, femmes, jeunes et jeunes garçons à aller se faire enrôler.
Prise en charge du VIH/Sida
Au cours d’une interview avec les médias, Dr. Fokam Joseph, Secrétaire Permanent du Comité National de lutte contre le Sida(CNLS), a indiqué une fois de plus que l’un des défis actuels du gouvernement camerounais est celui de lutter contre des nouvelles infections notamment chez les femmes enceintes et les enfants en communautés qui peuvent être infectés. D’où la mise sur pieds de l’initiative « pediatric surge ».
Il dit : « Nous devons harmoniser nos interventions et faire face aux défis, notamment la couverture des charges virales. Grace à la couverture Santee Universelle, l’accès aux tests et aux traitements est désormais gratuit, ce qui nous permet d’accélérer notre réponse. Nous sommes déterminés à mettre en œuvre notre feuille de route pour la durabilité afin de continuer à progresser vers l’élimination du VIH d’ici 20230… »
D’après les statistiques de 2023 du Comité National de lutte contre le Sida(CNLS), la prise en charge du VIH connait des avancées.
C’est un total de 481,147 soit 98,1% personnes vivants avec le VIH qui connaissent leur statut ; 448,818 soit 93,3% de personnes qui sont sous traitement antirétroviral ; 52,852 nouveaux patients sont sous traitement ; 45,3% de patients qui sont sous traitement ont fait au moins une charge virale ; 85.9% des patients sous traitement étaient indétectables.
Aussi, il a été souligné que, la couverture en antirétroviraux chez les femmes enceintes était de 90,1% au niveau programmatique et seulement de 59,9% au niveau populationnel. 95,3% des femmes enceintes dont le statut était déjà connu étaient sous ARV contre 83,3% pour celles dont le statut a été découvert au cours de la présente grossesse.
La cérémonie de commémoration de la 37ème édition de la JMS s’est achevée par une visite de stands des structures publiques et des organisations a base communautaires, mettant en exergue leurs différentes activités dans la lutte contre le VIH/Sida.
Rédaction Timesnews2.info