C’est à travers un communiqué signé par le President de SOGOC, Prof. Emile Mboudou, ce 03 Août 2023, que l’annonce a ete faite.

La Société des Gynécologues et Obstétriciens du Cameroun (SOGOC), en partenariat avec la Fédération Internationale des Gynécologues et Obstétriciens (FIGO), lance une campagne sur l’accès à l’avortement médicalisé pour les cas éligibles dans le cadre de la législation camerounaise, intitulée ” I AM SAFE CAMPAIGN “, qui se déroulera du 1er août au 30 octobre 2023.

Le concours est organisé dans le cadre du projet Advocacy for Comprehensive Abortion Care (ACAC), qui en est à sa cinquième année.

L’objectif du concours est de :

– Sensibiliser au moins 20.000 personnes aux dangers des services d’avortement à risque.

-Informer au moins 20.000 personnes, en particulier les femmes et les filles, sur les différentes parties prenantes impliquées dans la fourniture de services d’avortement sans risque au Cameroun.

-Sensibiliser plus de 20.000 personnes aux services d’avortement médicalisé au Cameroun.

-Éduquer le public sur les procédures administratives et légales de l’avortement sans risque pour les grossesses résultant d’un viol ou de risques sanitaires maternels.

L’idée du concours est d’engager les participants (jeunes activistes, artistes et journalistes) dans une compétition utilisant diverses formes d’art pour sensibiliser le public aux conséquences des avortements non sécurisés et aux services d’avortement sécurisé pour les cas éligibles au Cameroun. Trois gagnants seront désignés à la fin du concours  ” I AM SAFE CAMPAIGN”.

Toutes les contributions et soumissions pour ce concours doivent être envoyées par courriel à sogoc.sogoc@gmail.com au plus tard le 25 août 2023.

Les vidéos doivent avoir une dimension de 720pixels et être sauvegardées sous forme de fichier mp4.

Les photos doivent avoir une dimension d’au moins 1080 pixels et être enregistrées au format .jpg ou .png.

Les textes doivent être envoyés par courrier électronique en format pdf et docx.

Toutes les contributions textuelles doivent être envoyées par courrier électronique sous forme de fichiers pdf et docx.

Il convient de noter que le gagnant de ce concours sera désigné à 50 % par un vote et à 50 % par l’analyse de notre jury composé d’un artiste, d’un militant et d’un journaliste.

Les récompenses incluront des gadgets de communication tels que des téléphones, des ordinateurs portables et une exposition médiatique. Les trois meilleurs projets seront récompensés par les prix mentionnés ci-dessus.

-Le premier prix recevra un ordinateur portable.

-Le deuxième prix recevra un tout nouveau téléphone et un crédit de communication.

-Le troisième prix recevra un téléphone neuf.

Le contexte cible les femmes, les parties prenantes (prestataires de soins de santé, magistrats et décideurs politiques) et les jeunes filles.

De nombreuses personnes sont encore dans l’ignorance en ce qui concerne les dispositions de la loi camerounaise sur l’avortement. Le Code pénal camerounais Loi no.2016/007 Articles 337-339 dissipe cette confusion comme suit ;

Article 337 – Avortement

(1) Toute femme se procurant ou consentant à son propre avortement sera punie d’un emprisonnement de 15 (quinze) jours à 1 (un) an ou d’une amende de 5 000 (cinq mille) à 200 000 (deux cent mille) FCFA ou de l’une et l’autre de ces peines.

(2) Quiconque aura provoqué l’avortement d’une femme, nonobstant son consentement, sera puni d’un emprisonnement de 1 (un) à 5 (cinq) ans et d’une amende de 100 000 (cent mille) à 2 000 000 (deux millions) de FCFA.

(3) Les peines prévues au paragraphe (2) sont doublées lorsque l’auteur de l’infraction

(a) se livre habituellement à l’avortement, ou

(b) exerce la profession de médecin ou une profession connexe.

(4) Dans les circonstances visées au paragraphe (3) (b), le tribunal peut également ordonner la fermeture des locaux professionnels et imposer une interdiction d’occupation en vertu des articles 34 et 36 du présent code.

Article 338 – Agression d’une femme avec un enfant

Est puni d’un emprisonnement de 5 (cinq) à 10 (dix) ans et d’une amende de 100.000 (cent mille) à 2.000.000 (deux millions) de FCFA, quiconque, par la force employée contre une femme enceinte ou contre un enfant en train de naître, cause, intentionnellement ou non, la mort ou l’incapacité permanente de l’enfant.

Article 339 – Sauvetage de la mère

(1) Aucun des deux articles précédents ne s’applique aux actes accomplis par une personne qualifiée et prouvés nécessaires pour sauver la mère d’un danger grave pour sa santé.

(2) En cas de grossesse résultant d’un viol, l’avortement pratiqué par un médecin qualifié, après attestation du ministère public, ne constitue pas une infraction.

Compte tenu de ces aspects du code pénal, nous apprécierions les entrées qui créent un impact positif plutôt que négatif de l’avortement sans risque pour les cas éligibles.

Le Président de la SOGOC

Prof. Emile Mboudou

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