Le premier adjoint au maire de la commune de Monatélé crée une situation trouble au sein de l’exécutif communal de sources concordantes.
Depuis quelques jours, la commune de Monatélé fait parler d’elle à travers les médias. Dans les colonnes de certains journaux, l’on découvre le malaise qui se vit au sein de l’exécutif communal, qui a été plébiscité le 26 février 2020 au cours d’une session de plein droit supervisée par le Préfet du département de la Lekie, Patrick Simou Kamsu.
Celestin Bedzigui, premier adjoint au maire et président du parti de l’Alliance Libérale (PAL), parti d’opposition a récemment sollicité de recevoir des dons de « Survie Cameroun Survival Initiative (SCSI)» de Maurice Kamto, alors que cette association est jugée illégale par le ministre de l’administration territoriale. Ses activités de facto sont mises en minorité par les pouvoirs publics.
Dans le but de lutter contre le coronavirus (COVID-19) dans l’arrondissement de Monatélé, département de la Lekié, région du Centre Cameroun, le premier adjoint au maire a déclaré sa flamme pour l’initiative de SCSI et a pris sur lui de recevoir et distribuer des dons, sans en référer au Maire titulaire, Prosper Mbassi Bessala. Ce dernier dans le journal Essingan paru ce 7 mai 2020 a réagi en disant que la commune n’avait pas besoin de cet « élan de cœur » de SCSI. Il estime que conformément à l’article 206, il est le seule habilité à prendre de telles initiatives au sein de la commune.
Prosper Mbassi Bessala, maire du rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) déclare que depuis son accession à la magistrature municipale, la commune de Monatélé travaille selon les normes de respect de la légalité républicaine, la transparence et une franche collaboration avec les autorités pour le bien-être des populations.
Cependant, Celestin Bedzigui est monté au créneau pour fustiger l’action de refus des dons du SCSI par les autorités camerounaises notamment le Préfet de la Lekié qui a interdit la distribution dudit matériel.
Dans un post publié sur les réseaux sociaux, le président du PAL dit : « J’ai sollicité de plusieurs organisations des dons anti-covid-19 dont notamment des masques. J’en ai déjà reçu plusieurs. Celui attendu du SCSI pose problème à certains qui y voient derrière Kamto… Pour moi, un masque, c’est une vie préservée… Pour ces autres-là, tant pis pour les vies brandissons le nom de Kamto comme une amulette épouvantail Kamto… Voilà… »
Au-delà des initiatives tous azimuts de Celestin Bedzigui, critiqué par plusieurs conseillers municipaux qui disent qu’il se prend pour le maire titulaire, de nombreuses répliques dans ce sens sont observées sur la scène médiatique à l’instar de celle du président national du Front des Démocrates Camerounais (FDC). Denis Emilien Atangana, il y’a quelques jours a critiqué la démarche illégale selon lui du président national du PAL. Denis Émilien Atangana, l’un des conseillers municipaux de cet exécutif à avoir porté Celestin Bedzigui au poste de premier adjoint de la commune de Monatélé, a déclaré sur sa page Facebook qu’il reçoit des menaces et insultes venant du premier adjoint au maire.
Il dit : « Pour le seul crime d’avoir rappelé à M. Bedzigui les conditions de recevabilité d’un don dans une commune et sa démarche illégale de se substituer au conseil municipal en acceptant un don sans l’approbation par le conseil municipal au regard des dispositions pertinentes du code général des collectivités territoriales décentralisées qui dispose en son article 168 alinéa 11 que le conseil municipal est le seul organe habilité à connaitre de l’acceptation et du refus des dons, subventions et legs… »
Rappelons que ces dons du SCSI ont récemment été refusés par le ministre de la santé publique. Dr Manaouda Malachie a orienté la remise vers le ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji. Ce qui a soulevé le courroux de Penda Ekoka le coordonnateur de SCSI et plus loin de Maurice Kamto donateur et Président du MRC qui en fond de décor est par ailleurs le géniteur de ce concept qui met aujourd’hui à mal la sérénité au sein de la mairie de Monatélé.
Elise Kenimbeni