L’accès à l’eau potable dans les zones urbaines et rurales au Cameroun est encore loin de combler les attentes des populations.
Depuis le mois de décembre 2016, la Cameroon Water Utilities Corporation(CAMWATER) a engagé un projet de réhabilitation des réseaux de distribution d’eaux dans les villes de Yaoundé et de Douala. L’objectif est de permettre l’accès à l’eau potable à de nombreux quartiers. Dans la capitale politique Yaoundé, par exemple, les habitants du quartier Damase depuis plus de dix ans n’ont pas vu un seul robinet couler. Ils ont ainsi réduit à la débrouillardise à travers des points d’eaux de fortune. Ce qui les expose aux maladies hydriques. Le phénomène est le même dans la ville de Douala, très peuplée mais mal desservie en eau potable.
Le boom démographique, l’urbanisation tatillonne, la faiblesse des politiques de planification etc. sont présentés comme le ventre mou d’un incroyable « gâchis » comme le disent certains observateurs qui révèlent le contraste effarant qu’il y’a entre le réseau fluviale camerounais, qui est le deuxième en Afrique sub-Saharienne après la République Démocratiques du Congo (RDC), et les nombreuses pénuries d’eau potable que subit le pays depuis des décennies. Ces pénuries impactent les ménages, les hôpitaux, les entreprises…bref le quotidien des populations et le tissu économique du pays.
En zone rurale, quelques forages construits dans le cadre du budget d’investissements public (BIP), les actions de certains organismes internationaux ou par des donateurs particuliers ne comblent pas le gap.
L’accès à l’eau potable reste pour cela une simple vue de l’esprit. L’adage « l’eau c’est la vie » perd tout son sens du fait d’un accès restreint des citoyens à l’eau potable malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics.
Par Jean Patient Tsala