Politics

La Presse Camerounaise dans la ligne de mire?

La période post électorale au Cameroun est plutôt tumultueuse pour les journalistes. Certains ont été interpelés pour diverses raisons parfois proches de l’activisme politique.

 

 

Mimi MEFO journaliste à Equinoxe Radio et TV à Douala, région du Littoral est convoquée par la légion de gendarmerie du Littoral pour répondre d’un certain nombre de faits qui seraient liés aux événements de la crise sociopolitique qui sévit dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest Cameroun selon une source peu ou prou au fait des motifs de cette convocation qui intervient la veille de la prestation de serment du Président réélu Paul Biya ce 6 Novembre 2018.

Michel BIEM TONG, journaliste cyber activiste séjourne quant à lui dans les geôles du secrétariat d’Etat à la Défense à Yaoundé depuis deux semaines. Son cas est moins obscur. Il est accusé « d’apologie du terrorisme » entre autres…Son dossier à été transmis au tribunal militaire de Yaoundé.

Joseph Olinga correspondant du quotidien Le Messager dans la région de l’Ouest a eu maille à partir avec une autorité administrative de la ville de Bafoussam qu’accompagnait une escouade de gendarmes dans une buvette de la ville. Le journaliste aurait commis le « crime » de poser une question à l’autorité administrative au sujet de la fermeture manu militari du bar ou le journaliste se désaltérait en compagnie de certains de ses confrères.

 

Gustave Flaubert Kengne, Directeur de publication du journal « orientation Hebdo » est détenu à la prison centrale de Bafoussam depuis le 29 Octobre 2018. Il a été interpelé dans le cadre d’une marche de protestation politique organisée par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), du candidat malheureux à la présidentielle Maurice Kamto dont les partisans et sympathisants revendiquent la victoire.

 

Michel Kalabassou, Directeur de Publication du journal  « aigle du sahel » à Yagoua dans la région de l’Extrême-Nord, est de son coté accusé de diffamation au détour d’une série de plaintes introduites par la société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (SEMRY).

Pour ainsi dire la profession de journaliste connait ces derniers temps au Cameroun une période plutôt trouble qui suscite un débat autour de la problématique du militantisme face au journalisme mais aussi du rapport entre la presse et la puissance publique.

 

Par Jean Patient Tsala

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