Selon les responsables des institutions en charge de cette catégorie, seules l’équité et l’égalité rendront à la personne qui a perdu un sens toute sa place.
Les témoignages des malvoyants et autres handicapées moteur étaient nombreux le 20 Avril 2016 au quartier Nkolndongo à l’occasion du lancement officiel des activités de réhabilitation à base communautaire de Promhandicam-Association. Il s’agit de cette structure basée au quartier Mimboman qui accueille les personnes déficientes dont la prise en charge n’est pas aisée pour les familles ou les personnes nouvellement affectées par un handicap quelconque.
D’ailleurs, l’association fondée en 1975 a appelé les uns et les autres à s’intéresser aux initiatives des handicapés du Cameroun dans le but de faciliter leur insertion socio-économique, culturelle et aussi sportive. Aussi, tout en contribuant à l’éducation des enfants aveugles et à basse vision (malvoyants), elle assiste par exemple les jeunes enfants handicapés à devenir adultes et vivre plus ou moins comme les valides en dépit de leur handicap à travers une école des Enfants Aveugles et la formation à l’écriture Braille. Une action qui se perçoit à travers sa devise qui est « La vie par amour, partager et servir ; pour la vérité et la justice, se battre ».
Homme d’abord !
Qu’ils soient aveugles, paralytiques ou malentendants, chacun à travers le jeu des instruments musicaux ou des déclamations, à travers les expériences personnelles ou à travers leurs œuvres artistiques, les personnes handicapées ont démontré qu’elles peuvent accomplir toute sorte de tâches, et parfois mieux que ceux et celles qui jouissent encore de tous leurs sens. Comme quoi, a expliqué Laurent Bila Kibambe, le directeur de l’Ong, la personne handicapée est un être humain à part entière. De ce fait, ce qu’elle réclame, c’est l’équité et l’égalité dans le traitement.
Pour les autorités administratives de la Commune de Yaoundé IV et les organisations de la société civile présentes, il faut encourager les personnes handicapées à aller au-delà de leur déficience en élargissant par exemple les zones d’actions. Les autorités publiques ont été invitées à continuer de jouer le rôle de facilitateur afin d’aider les personnes handicapées à participer pleinement à la vie civile et politique de la Nation. Par conséquent, la construction des équipements doit s’adapter à tout type de handicap.
Par ailleurs, les familles ont été invitées à ne plus cacher leurs enfants ou leurs proches parents qui présentent des signes de déficience afin qu’ils puissent bénéficier d’un encadrement adéquat à travers les structures existantes. Le slogan de l’association est à cet effet fort expressif : « La vie par amour, partager et servir ; pour la vérité et la justice, se battre ».
Par Hervé Ndombong