C’est le bien fondé de l’atelier de deux jours qui a été officiellement ouvert le 23 novembre 2023 dans l’arrondissement de Mbankomo, région du Centre, Cameroun, en vue du lancement de la deuxième phase du projet d’évaluation de la biodiversité et des services écosystémiques (BesNet 2).
La bonne maitrise de la biodiversité et des écosystèmes pourrait être un atout considérable pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable au Cameroun. C’est la conclusion que l’on peut tirer des déclarations du Dr Martin ZEH-NLO, Représentant Résident Assistant du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) lorsqu’il souligne : « …les valeurs de la biodiversité sont recherchées. Je parlerais des mesures qui sont liées à l’agriculture pour développer et renforcer les valeurs qu’on peut tirer des espèces sauvages qui desservent à l’alimentation et autre. Donc ces réservoirs de biodiversité, ne peuvent pas être valorisés si en amont, les données, leur analyse et la capitalisation de leur analyse au niveau des politique informelles et les politiques en termes de directives, ne se font pas. C’est la raison pour laquelle le PNUD est aux côtés du gouvernement, pas seulement pour le ministère de l’environnement mais aussi au niveau du ministère de l’économie et les autres ministères. »
Il est donc question pour le Cameroun qui est enrôlé dans le projet BesNet, de produire et de rendre disponibles ses données sur la biodiversité et les services écosystémiques dans l’optique d’en faire de véritables leviers pour l’atteinte des ODD 2030.
Le Cameroun : Pays pilote de la phase 2 du projet BesNet
En guise de rappel, le Cameroun est l’un des huit pays à savoir : Cameroun, Colombie, Ethiopie, Kazakhstan, Kenya, Nigeria, Trinidad, Tobago et Vietnam, au niveau global, qui bénéficient du soutien de BES Solution Fund au titre de l’initiative « Biodiversity and Ecosystem Services Network – BESNet), sous la coordination du Ministère de l’Environnement de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED), la contribution stratégique et financière du PNUD à travers BESNet et l’appui du PNUE-WCMC.
Ceci étant, la participation remarquable du Cameroun qui a présenté son premier rapport national sur l’état de la biodiversité et des services écosystémiques au cours de ces travaux tenus en 2021 à Hanoi au Vietnam, n’est pas passée inaperçue.
Le pays a pu ainsi bénéficier de son admissibilité à la deuxième phase aux côtés de 3 autres pays dont la Colombie, l’Ethiopie et le Vietnam. Une fois de retour, les participants de ce pays n’ont pas dormi sous leurs lauriers. En effet, le Cameroun est le premier, des quatre pays sélectionnés, à mettre en place une plateforme nationale science politique au sein du MINEPDED. Le pays a par ailleurs bénéficié d’un financement en vue de la réalisation de l’évaluation nationale de la biodiversité et des services écosystémiques ; ce qui est fait à nos jours. En clair ce document est un outil qui permet aux parties prenantes de faire une évaluation en termes de production et de disponibilité des données de la biodiversité et des services écosystémiques par les Etats.
Ce rapport est, selon Joséphine Eloundou, point focal biodiversité au MINEPDED :
« C’est un outil qui permet maintenant de donner l’état des lieux de la biodiversité au Cameroun ; Il nous a permis de voir quelles étaient les menaces. Des scenarios en termes des pays en développement ont été faits par rapport à nos orientations stratégiques au développement. »
Selon le Point Focal, il était question de savoir « Si on reste dans le statuquo ou si on projette dans le cadre du développement durable, qu’est-ce que le Cameroun perdrait en termes de biodiversité et qu’est ce qu’on gagnerait en asseyant de joindre la conservation au développement. »
C’est tenant compte du fait que les données sus-évoquées sont relevées sur le terrain, que cet atelier a réuni les différents intervenants que sont : les administrations qui représentent le politique ; les secteurs de la recherche dont la science que sont : les universités, et également les praticiens, c’est-à-dire ceux qui sont sur le terrain à savoir les organisations de la société civile, les chefs traditionnels et tous ces experts qui sont au quotidien en contact avec la biodiversité.
Les attentes à l’issue de ces travaux
Au terme de cet atelier de deux jours, il est question de mettre en vitrine les nombreuses attentes soulignées par les parties prenantes.
Il y’a dans un premier temps au niveau global : l’appropriation par les parties prenantes institutionnelles clés, de l’environnement global de la phase II du projet BesNet renforcé, pour un démarrage et une mise en œuvre harmonieuses.
Aux niveaux spécifiques il y’a entre autres :
Les résultats de la première phase du projet BesNet II présentés pour garantir la compréhension des éléments en faveur d’une deuxième phase ; Les Composantes de la deuxième phase et de leur contenu, avec les rôles et responsabilités des cibles appropriées par les parties prenantes institutionnelles ciblés ; les Mesures et actions à prendre pour accélérer la mise en œuvre de la deuxième phase, y compris les opportunités de partenariats à établir ainsi que les obligations liées et identifiés ; le Cadre opérationnel de coordination, suivi et évaluation, y compris les mesures correctives adoptées.
Martin Ngane