Barack Obama à décidé de l envoi de 300 soldats au Cameroun .Ce contingent doit participer a la guerre stratégique contre Boko Haram.

Les marines américains auront pour base la ville de Garoua. Selon le politologue Mathias Eric Owona Nguini, le choix de Garoua est fortuit. La ville abrite la deuxième base aérienne militaire la plus importante du Cameroun et un centre de formation de pilotes. De la capitale régionale du Nord -Cameroun peuvent être impulsés les actions de reconnaissance et de renseignement. Certes le groupe état islamique en Afrique de l’Ouest, ex Boko Haram, est très actif dans la région de l’extrême-Nord, mais à partir de Garoua l’expertise américaine consacrée au renseignement prévisionnel sera plus efficace selon diverses sources militaires.

L’annonce a fait les choux gras de la presse locale. Certains chroniqueurs n’hésitent pas à comparer l’implication de l’ancienne puissance tutélaire, la France, à celle des Etats Unis d’ Amérique. Pourtant, les américains officiellement indiquent que c’est à la demande du Cameroun que ce déploiement est opéré.

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Combien de temps ces soldats resteront en sol camerounais? La question taraude les esprits des politiques de l’opposition. Le regard des nationalistes n’est pas la tasse de thé du pouvoir central de Yaoundé.

Le vernis de la coopération militaire permet au président de la république du Cameroun Paul Biya de manœuvrer sans rendre compte directement au parlement comme le souhaitent certains. Franck Ebogo, géostratége, explique sur les antennes d une radio locale que le président agit en respect de la constitution. Ce choix tactico-militaire ouvre un débat dense qui verse également dans les procédures institutionnelles et démocratiques. Le Cameroun en 2018 doit organiser une élection présidentielle. Malgré les affres de la guerre contre Boko Haram, le soutien de Barack Obama, le numéro un américain, aux efforts de Yaoundé fait plutôt l’objet d un regard plus que politique.

Les enjeux géostratégiques

Le Cameroun, au cœur du golf de guinée est un territoire convoité par les puissances occidentales. Les Etats Unis ne perdent pas cet indicateur de vue. L’oncle Sam a refusé son aide au Nigeria malgré le lobbying de son président Muhammadu Buhari. Le président de la première économie africaine est réduit à féliciter et remercier Washington pour son implication via le Cameroun. Une véritable contre performance pour le nouveau régime d’Abuja considéré comme liberticide. Le Cameroun marque des points mais reste sur des braises. La présence de l’armée américaine sur plusieurs théâtres de conflits dans le monde n’a pas toujours été de tout repos pour les pays hôtes.

La puissance américaine n ayant d yeux que pour ses intérêts.

Par Jean Patient Tsala