C’était au cours de la journée de lancement des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le Genre que cet appel a été réitéré par la SOGOC.

Photo credit: SOGOC

C’est un autre appel que la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Cameroun (SOGOC) a une fois de plus émis ce 25 novembre 2024 à Yaoundé.

Comme il est désormais de tradition, et à travers son projet dénommé plaidoyer pour l’avortement sécurisé (PAS) ou encore ACAC, la SOGOC se joint à la communauté internationale pour commémorer les 16 jours d’activisme.

Tel que l’a indiqué l’exécutif de la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Cameroun (SOGOC), les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le Genre sont une période de réflexions permettant de mettre sur pieds des stratégies qui visent à éliminer ce fléau et de sensibiliser les populations afin qu’elles connaissent les conséquences néfastes des VBG.

Pour la SOGOC, les 16 jours d’activisme sont également un moment de revitaliser les engagements pour mettre fin à la violence contre les femmes tout en réitérant la position de la SOGOC sur des VBG tels que les viols et nécessitant l’accès aux services complets de soins d’avortements pour ces types de cas éligibles.

Une marche, une cause noble

C’est sous le thème : « No Excuse, Unissons-nous pour mettre fin à la violence contre les femmes » que les différents partenaires de la SOGOC, à savoir les ministères sectoriels œuvrant pour les femmes et les jeunes filles, les organisations de la société civile et les médias ont été mobilisés ce 25 novembre 2024 au siège de la SOGOC au quartier Nkol-eton, Yaoundé.

Vêtus des t-shirts et des casquettes de couleurs blanche et orange, et qui symbolisent les thèmes de cette période de sensibilisation et de plaidoyer, les partenaires de la SOGOC ont comme à l’accoutumé marché pour marquer leur engagement à cette cause noble.

La marche qui a débuté à partir du siège de la SOGOC jusqu’au quartier Bastos, a permis aux différents participants de partager aux populations rencontrées dans les rues et mêmes dans des boutiques et bureaux, des flyers avec des messages de sensibilisations.

Durant cette marche d’une trentaine de minutes, les participants sont allés à la rencontre de plusieurs personnes dans les rues. Et l’exercice a suscité en retour une vague de curiosité des populations qui n’ont cessé de poser des questions sur les messages inscrits sur les flyers en anglais et français.

La SOGOC accentue son plaidoyer

Les 16 jours d’activisme qui se tiennent du 25 Novembre au 10 Décembre de chaque année sont une campagne de lutte contre les VBG et une occasion de relancer les engagements et de demander aux décideurs de rendre des comptes et d’agir.

Pour les membres de la SOGOC qui œuvre aux cotes du gouvernement c’est une période cruciale et qui appelle à des actions concrètes.

Dr Ngassam Anny, Secrétaire General adjoint au sein du bureau exécutif de la SOGOC a souligné l’importance de ladite campagne.

 « Alors que nous nous rassemblons ici, nous devons nous rappeler que la violence basée sur le genre n’est pas qu’une statistique ; c’est une réalité pour d’innombrables individus à travers le monde. Elle se manifeste sous diverses formes—violence physique, émotionnelle et sexuelle—et elle affecte de manière disproportionnée les femmes et les filles, laissant souvent des cicatrices durables sur leurs corps et leurs esprits. »

Résolument engagée dans la lutte contre les mortalités liées aux avortements clandestins ou encore non médicalisés, la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Cameroun (SOGOC) met en vitrine durant ces 16 jours d’activisme son plaidoyer pour sauver des vies.

Dr Ngassam a indiqué une fois de plus l’importance d’assister les cas des femmes et jeunes filles qui ont subi des violences telles que des viols.

 Elle dit : « Chez SOGOC, nous comprenons que l’accès à l’avortement sécurisé est un aspect crucial des droits et de la santé des femmes. Le refus des services d’avortement sécurisé constitue en soi une forme de violence. Cela perpétue des cycles de traumatisme, de pauvreté et d’inégalité. Lorsque les femmes ne peuvent pas prendre de décisions concernant leur propre corps, elles sont soumises à une violence supplémentaire—à la fois systémique et personnelle. Au cours de ces 16 jours, notre objectif n’est pas seulement de sensibiliser, mais d’agir. Nous devons plaider en faveur de changements politiques qui améliorent l’accès des femmes aux services d’avortement sécurisé. Nous devons soutenir les survivantes de la violence basée sur le genre dans l’accès aux soins dont elles ont besoin, y compris les services de santé reproductive. »

Il était également question d’appeler le gouvernement et d’autres parties prenantes de s’engager dans le plaidoyer pour un avortement sécurisé pour des cas éligibles.

« Nous appelons les gouvernements, les communautés et les individus à se joindre à nous dans ce combat. Travaillons ensemble pour créer un monde où chaque femme et chaque fille peut vivre libre de violence, où elles ont l’autonomie de prendre des décisions concernant leur propre corps sans crainte ni stigmatisation. »

Il faut dire que la SOGOC qui mène sans cesse des activités communautaires sur le terrain va profiter davantage de ces 16 jours d’activisme pour organiser comme d’habitude une série d’activités avec le concours de ses partenaires.

Elise Kenimbeni

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