Pour sa première participation à ces championnats, le Burkina Faso a atteint les quarts des finales et a été mis hors du ring le mercredi, 2 Août 2023.

Le Burkina Faso « pays des hommes intègres » fait partie des 26 pays qui participent aux championnats d’Afrique de boxe amateur senior en dames et messieurs depuis le 30 juillet 2023 à Yaoundé, Cameroun.

Le pays qui participe à ces compétitions pour une première fois a pu se frayer un chemin jusqu’aux quarts de finales avec deux boxeursNaba Ousmane de la catégorie léger 60kg et Rouamba Oumarou de la catégorie Welter 67 kg.

Au départ, les couleurs du Burkina Faso ont été portées par Eben-Ezer Zoungrana Tene, boxeur de la catégorie mi-lourd 75-80 kg, qui a affronté Pita Kabeji Peter de la République Démocratique du Congo, et champion d’Afrique de cette catégorie, il y’avait aussi, Naba Ousmane de la catégorie léger 60kg, Rouamba Oumarou qui est boxeur Welter de 67 kg, Zoré Lawal de la catégorie Coq 54kg et Nao Souleymane qui est situé dans la catégorie Plume 57kg.

Avec une entrée en scène remarquable, l’encadrement technique reconnait toutefois que l’heure est encore au travail pour pétrir et mouler leurs poulains qui pourront dans les jours à venir briser le signe indien afin de glaner des médailles en or, comme c’est le cas des anciennes nations qui prennent part à ces compétitions très animées depuis des années.

Pierre Bouda, Directeur technique national de boxe au Burkina Faso a relevé le fait que la team de son pays n’a pas eu assez de temps pour se préparer et affiner ses stratégies pour prendre activement part à ces championnats. Le technicien chevronné a aussi indiqué le fait que les jeunes boxeurs burkinabés sont encore à l’aube de leurs carrières.

Photo credit: Jean-modeste Ouedrago(RTB)

« Premièrement la préparation n’a pas marché parce que nous n’avons pas eu de préparation physique, technique, ni psychologique. Deuxièmement vous savez que dans notre championnat national nous n’avons qu’une seule compétition, c’est-à-dire un seul tournoi pour nos boxeurs amateurs. Alors que les autres pays viennent avec des boxeurs qui ont plus de 15 à 20 combats durant une année. Et troisièmement, les boxeurs que nous avons eu à affronter sont des boxeurs qui viennent de l’Europe, qui embrassent même la carrière professionnelle, qui sont assez suivi et sont aptes. Et le Burkina Faso, n’a que des boxeurs amateurs et ce qui fait que le niveau est un peu élevé…Vous avez vu que Naba Ousmane par exemple a pu tenir ses adversaires en échec parce qu’il a beaucoup d’entrainements. Donc, nous retenons que nous avons du chemin à faire et car cela ne tienne nous avons appris et nous disons qu’il nous faut de la préparation. Parce que sans la préparation il sera difficile d’avoir des victoires n’en parlons même pas des médailles… »

En ce qui concerne le Président de la fédération de boxe du Burkina Faso, Jérémie Bouda, il a décrié les nombreuses failles qui ont été observées lors des différents combats de ces compétitions, que ce soit au niveau de ses boxeurs qu’au niveau des juges arbitres qui ont lâché du leste dans certaines actions inappropriées.

Monsieur Jérémie Bouda a fustigé aussi le fait que certaines règles de combat étaient hors normes. Le cas du combat de Naba Ousmane du Burkina Faso contre Amiri Wasswa de l’Ouganda dans la catégorie léger 57-60kg a laissé l’encadrement technique du Burkina Faso très pantois au vu du fait que le duel a été arrêté par l’arbitre sous prétexte que le boxeur Burkinabé a reçu des coups et ne pouvait plus poursuivre le combat.

Il dit :« C’est vrai que je suis déçu mais on dit dans toute chose il faut s’attendre à tout. Je pense que nous sommes venus et l’essentiel pour nous était de participer. Nous avons vu ce qui peut nous servir d’expérience. Et déjà, je dis merci à Dieu qui nous a permis d’atteindre cette phase, et deuxièmement, ce que je peux relever est qu’il ya eu beaucoup de failles dans les combats et je souhaiterais que la confédération africaine de boxe revoie cela… »

Selon Jérémie Bouda, le Burkina Faso a pu acquérir également en expérience car il était bon de venir voir et d’apprendre. Un épisode qui a maturé la team du Burkina Faso.

« Notre chantier on le vit. On dit que dans toute chose de la vie surtout lorsque tu veux te construire c’est à travers les défauts que tu relèves que tu te corriges. Nous allons nous corriger et nous allons nous préparer au vu de ce que nous avons observe ici et revenir plus fort. Et je crois que pour la prochaine fois nous n’allons pas repartir comme nous sommes en train de repartir. Pour le Sénégal nous allons nous préparer davantage et nous allons y participer… »

Jusqu’ici, le Burkina Faso n’avait que pris part au championnat de zone II Afrique de l’Ouest qui met sous le feu des projecteurs 15 pays. Pour sa première entrée dans le ring de l’AFBC Elite championships, le pays des hommes intègres rentre tête haute avec de l’expérience acquise à Yaoundé du 30 juillet au 6 Août 2023. Le prochain rendez-vous sera certainement pris pour les jeux olympiques du Sénégal.

Elise Kenimbeni

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