Economy

Bassin du Congo quel avenir pour les forêts d’Afrique centrale ?

Durant trois jours, les représentants des Etats membres, les experts et autres responsables locaux travaillent à répondre à cette question dans le cadre d’une réunion de concertation à Yaoundé.

Du 06 au 08 février 2017, le Cameroun, la République Démocratique du Congo, la République Centrafricaine (RCA), le Congo, le Gabon et la Guinée Equatoriale, tous membres de de l’organisation africaine des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (AFROSAI) ont décidé de mettre en place un mécanisme commun d’audit des forêts. L’objectif de la rencontre de Yaoundé étant alors « d’offrir un cadre de partage d’idées entre les chefs des institutions supérieurs de contrôle (ISC) des finances publiques des pays abritant les forêts du bassin du Congo dans le processus de l’audit coopératif, d’adopter un accord de coopération fixant le cadre d’exécution de l’audit coopératif du bassin du Congo ». Aussi, au terme de la toute première réunion de concertation ouverte à Yaoundé, les parties prenantes espèrent que les responsables de chaque ISC dans les Etats vont adopter ledit projet, que les Etats signeront un accord de coopération sous la forme d’un mémorandum d’entente entre les ISC, qu’ils pourront adopter un budget et chronogramme global de l’audit, qu’ils vont approuver les critères et les modalités consensuels de sélection de composition des équipes d’audit ainsi que le mécanisme d’assurance qualité pour l’audit coopératif des forêts du bassin du Congo.

Tel qu’indiqué par Rose Mbah Acha, la Ministre délégué à la présidence de la République du Cameroun en charge du contrôle supérieur de l’Etat (CONSUPE), il s’agit d’une préoccupation qui date de plus de 20 ans et pour laquelle, les administrations s’engagent à prendre les mesures qui s’imposent. Encore que le Bassin du Congo, vaste de 20 millions de KM2, le deuxième massif forestier du monde après l’Amazonie (16%). Il abrite près de 12 000 espèces d’animaux dont 7500 en voie de disparition. D’où l’urgence de renforcer les engagements pris depuis 1999.

Par ailleurs, avec le concours de la coopération allemande (GIZ), il est également question de répondre à l’impératif de satisfaire les besoins économiques des populations de la sous-région et surtout, de préserver l’environnement enclin à de nombreuses violations écologiques. Sur cette question, les six pays membres ont ratifié des conventions internationales en même temps qu’ils ont adopté des législations qui continuent à être violées en matière de gouvernance forestière. Ce qui a pour conséquence des exploitations illégales et légales à un rythme inquiétant.

 

Par Hervé Ndombong

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