Le ministre de la jeunesse et de l’éducation civique, Mounouna Foutsou a procédé au lancement officiel du projet pilote le vendredi 03 juillet 2020 à Yaoundé.

Le « Digital Youth Service Center » est un projet qui s’inscrit dans le cadre du Plan Triennal Spécial Jeunes doté de 102 milliards Francs CFA. Il fait partie des projets filières d’insertion socio-économique des jeunes implémentés par le Programme d’Appui à la Jeunesse Rurale et Urbaine (PAJER-U) qui est sous la coordination du ministère de la jeunesse et de l’éducation civique.

C’est une initiative intégrée d’insertion socio-économique, qui a pour cible les jeunes camerounais des deux sexes, âgés de 15 à 35 ans déscolarisés, non scolarisés, diplômés ou non avec pour objectif général, celui de contribuer durablement à l’insertion socio-économique des jeunes dans l’exploitation et la fourniture des biens et services du numérique.

Selon le chargé du projet « Digital youth service center(Dysc) », il est question de mobiliser et accompagner 30.000  jeunes en quête d’auto-emplois dans les métiers du numérique autour des kiosques multifonctions. D’après les explications de Nfon Gilles, le projet Dysc est un concept nouveau et innovant qui va dans un premier temps permettre d’installer les jeunes dans des kiosques multiservices.

Il dit : « A chaque kiosque seront rattachés plusieurs jeunes qui feront dans des métiers divers du numérique (le dépannage de téléphones, la vente des accessoires de téléphones, la vente de crédits téléphonique, les transactions mobile money…). Dans un deuxième temps, les kiosques Dysc serviront de vitrine ou de marché virtuel à d’autres jeunes installés dans d’autres projets filières du PAJER-U et également à tous les jeunes qui ont des services à offrir et qui adhèrent à la plateforme du projet Dysc. Enfin, la plateforme DYSC permettra d’interconnecter les jeunes entre eux et les jeunes avec les consommateurs de leurs produits.» 

Ce projet est placé sous le label Afrikpay qui est une entreprise 100% camerounaise et dont le fondateur et tous les employés sont des produits des universités camerounaises. Le Président Directeur  Général de King Triple Sarl, Alain Ndjomo dans sa présentation a souligné le bien-fondé de la plateforme Afrikpay.

« Ce jour nous lançons la composante inclusion financière du projet Dysc. Les jeunes de cette première vague au nombre de 500 répartis sur Yaoundé et Douala constituent la phase pilote d’un projet qui créera à terme 30 000 emplois jeunes sur l’étendue du territoire national. Ce projet est révolutionnaire pour le Cameroun car en plus de créer des emplois directs, il crée également des emplois indirects » dit-il.

Il a également indiqué le fait qu’Afrikpay possède des plateformes spécialisées par métiers, qui répondent également à la restriction des déplacements que nous impose la pandémie du Covid-19.

Durant cette cérémonie, les jeunes bénéficiaires de ce projet pilote ont exprimé leur gratitude. Marie Michelle Ngono, porte-parole des bénéficiaires dans ses propos, souligne qu’ils sont conscients de leur responsabilité et comptent donner une autre vision à l’économie camerounaise à travers cette solution innovante. De même, ils s’engagent  à réaliser les activités pour lesquelles les plans d’affaires ont été sélectionnés et dont ils ont reçu les kits d’installation le 03 juillet 2020.

Prenant la parole en guise de lancement officiel, le Ministre de la jeunesse et de l’éducation civique a précisé que ce projet intervient dans un contexte de digitalisation des opérations financières et va créer par la même occasion des emplois décents et durables aux jeunes en quête d’insertion socio-économique.

Mounouna Foutsou dans son propos liminaire dit : « Le Projet DYSC se propose de substituer aux call-box actuels, des kiosques numériques multiservices à plusieurs valeurs ajoutées, afin d’installer durablement les jeunes de ce secteur et favoriser leur migration vers le secteur formel. Ce projet contribue donc ainsi à l’insertion socioéconomique des jeunes par la création d’emplois dans le domaine de l’économie numérique à travers le développement des plateformes de commerce en ligne et la promotion des offres de produits et services à distance, dans les petits métiers du secteur informel, notamment la restauration rapide, la vente à la sauvette, l’artisanat, la coiffure, la plomberie, la couture, la cordonnerie, les buyam sellam, les conducteurs de moto taxi, et j’en passe.

Ce projet vient par conséquent consacrer la nécessité d’insuffler un nouveau souffle à l’économie camerounaise, notamment le volet numérique, impactée par la crise du COVID 19. En effet, face à la menace permanente de la pandémie du coronavirus qui a confiné une partie des populations et limité les déplacements… »

Plusieurs articulations ont meublé cet évènement qui s’est tenu au centre multifonctionnel de promotion des jeunes de référence de Madagascar-Yaoundé.

 

 

 

 

 

 

Elise Kenimbeni

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