A la fin de la traditionnelle parade qui marque la célébration de la journée internationale de la Femme le 8 mars, l’appel a été fait par la Ministre de la Promotion, de la Femme et la Famille, Marie-Thérèse Abena Ondoa.
Plus de 25.000 femmes ont pris d’assaut le boulevard du 20 Mai à Yaoundé, le 8 mars 2025 afin de prendre part au défilé marquant la 40éme édition de la Journée internationale de la femme et présidée par Mme Chantal Biya, Première Dame du Cameroun.
Comme il est désormais de tradition, les femmes et jeunes filles de toutes les administrations, institutions internationales, de la société civile et bien d’autres associations féminines prennent part au défile, point phare de cette célébration au Cameroun.
Placée sous le thème : “ Pour TOUTES les Femmes et Filles : Droits, égalité et autonomisation”, cette 40éme édition de la Journée Internationale de la Femme (JIF) s’inscrit dans l’agenda de l’évaluation des douze (12) points principaux du Plan d’Action de Beijing, au bout de 30 ans de mise en œuvre.
Pour donner de l’emphase à ce cri de ralliement, la Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Madame Marie Thérèse ABENA ONDOA a déclaré dans son discours de circonstance: “ Ce 08 mars 2025, je lance un vibrant appel à la mobilisation de l’ensemble de la communauté autour de toutes ces actions, qu’elles viennent des pouvoirs publics, des partenaires techniques et financiers, du secteur privé, des organisations de la société civile, des communautés, des familles ou des individus de bonne volonté”.
Depuis 2019, les actions consentis par le gouvernement camerounais dans le sens de garantir l’égalité des sexes et l’autonomisation se citent en nombre.
Tous les secteurs de la vie nationale ont été mis à contribution pour que le défi du respect effectif des droits des femmes soit relevé dans toutes les couches de la société.
Développement inclusif, prospérité partagée, élimination de la pauvreté, protection sociale ou encore participation des femmes dans les cercles de prises de décisions, tous les aspects de l’émancipation de la femme et de la fille sont prises en compte par l’exécutif camerounais à travers le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF) et ses partenaires nationaux, internationaux, bilatéraux et multilatéraux.
Femmes, ouvrières pour la paix et le développement
En vue de s’arrimer à la Stratégie Nationale Inclusive actualisée (2023-2027), l’engagement du Minproff en faveur de l’auto-emploi de la jeune fille et de la femme ne souffre d’aucun signé d’essoufflement.
À date, le département ministériel compte sous sa tutelle, 122 centres de promotion de la femme et de la famille opérationnels sur toute l’étendue du territoire.
De plus, l’éducation figurant en bonne place dans les douze domaines critiques de Beijing, le département ministériel soutient des initiatives multiformes de soutien à la scolarisation des filles. C’est ainsi que le Minproff appuie l’octroi de bourses d’excellence scolaires aux filles dans les écoles publiques et a également contribué activement à la révision de la politique nationale d’alphabétisation.
La ministre Marie-Thérèse ABENA ONDOA n’a pas manqué de noter l’engagement individuel de chaque femme, elle-même ouvrière de son accomplissement social et économique “À ces stratégies gouvernementales, s’ajoutent les multiples actions et initiatives prises par les femmes elles-mêmes qui, à travers associations, groupements et réseaux divers, livrent un combat sans merci contre la pauvreté et les pratiques socioculturelles néfastes à leur plein épanouissement”.
Lors du défilé du 08 mars 2025, au Boulevard du 20 mai à Yaoundé, une attention particulière a été portée aux femmes des régions en crise du Nord-ouest et du Sud-Ouest.
Vibrantes d’émotions, elles ont composé en nombre important le 8è wagon du cortège, réservé aux ONG locales, aux associations confessionnelles et aux comités nationaux. Scandant l’hymne populaire qui appelle à l’union “We are together, we are one”, elles ont marqué la position de l’ensemble de la population féminine camerounaise contre la violence sous toutes ses formes. Cette posture se justifie également par la reconnaissance des avancées de l’État camerounais pour la pacification des régions anglophones en conflit.
À date, 4000 ex-combattants sécessionnistes dont 30% de femmes ont pris part au programme national de Désarmement, Démobilisation et Réintégration à l’intérieur duquel une stratégie genre a été élaborée. Cette particularité rétablit ces femmes qui autrefois, ont choisi bon gré, mal gré de se mettre en marge de la légalité, dans leurs droits tout en leur garantissant un soutien de l’Etat pour un meilleur avenir, car, comme l’a rappelé la MINPROFF : “Le respect des droits des femmes et l’autonomisation de toutes les femmes et filles, sont des exigences de paix, de justice sociale et de développement”.
Sur le plan politique, le Cameroun a marqué un grand pas dans la lutte contre les violences basées sur le genre et l’égalité des sexes. Désormais, les unités de police et de gendarmerie disposent de Gender desk et Child desk à travers lesquels les victimes peuvent recevoir un soutien juridique adapté et surtout bienveillant.
De plus, dans les dix régions du pays, plus de 2500 membres des forces de l’ordre et 500 magistrats, avocats et présidents de tribunaux ont bénéficié d’un renforcement de capacités sur les VBG.
Au tableau des victoires du Cameroun figure également une meilleure représentativité des femmes aux fonctions électives avec un nombre de sièges occupés à l’Assemblée nationale passé de 56 en 2013 à 61 en 2020 sur 180 députés. De même, le Cameroun compte 33 sénatrices sur cent sièges qui composent la Chambre haute du Parlement.
Rédaction TimesNews 2