À l’occasion de la journée mondiale des enseignants, la « Cameroon Education for All Network (CEFAN) » a organisé le samedi 4 octobre 2025 à Yaoundé, une conférence plaidoyer.

Pour marquer la célébration de la 31e édition de la journée mondiale des enseignants le 5 octobre sous le thème : « Repenser l’enseignement comme une profession collaborative », la « Cameroon Education for All Network (CEFAN) » a organisé le samedi 4 octobre 2025 une conférence plaidoyer.

Cette conférence plaidoyer avait pour objectif principal de mettre en vitrine les projets de société des 12 candidats à la présidentielle 2025, avec un ancrage sur le système éducatif au Cameroun.

Les représentants des candidats présents à cette rencontre ont durant plus de cinq heures de temps partagé avec l’ensemble des participants à cette conférence plaidoyer leurs différents programmes visant à la promotion d’une éducation de qualité.

Autour de la table des échanges, il y’avait enseignants, des syndicats, associations et organisations membres du CEFAN qui ont massivement répondu présents tout au long de cette rencontre première du genre et coordonnes par Marie- Noëlle Pauline Etobe, présidente du conseil d’administration du CEFAN.

Durant la première table ronde modérée par monsieur Thobie Emmanuelle Mbassi, deux représentants des candidats à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, à savoir les partis politique PURS et UMS de Serge Espoir Matomba et Pierre Kwemo respectivement ont dévoilé leurs programme d’éducation qu’ils comptent mettre en œuvre s’ils gagnent l’élection.

Selon Michel Siadjeu, porte-parole, représentant de l’union des mouvements socialistes (UMS), le parti politique œuvre pour une éducation pour tous dans les cadres de ces champs d’action et ambitionne de réduire les inégalités tel que le souligne son président fondateur et candidat à l’échéance électorale du 12 octobre. Qui dit lutte contre les inégalités, dit une société ou des filles et garçons ont accès a une éducation de qualité.

Michel Siadjeu a rassuré les participants qui lui ont posé des questions sur le financement de l’éducation que l’UMS se veut être un parti politique qui œuvre pour la gestion transparente, rationnelle et équitable des ressources nationales.

Bruno Lombo Ebalo, représentant du peuple uni pour la révolution sociale (PURS) de Serge Espoir Matomba a, quant à lui indiqué que leur parti politique compte s’appuyer sur certains piliers pour redéfinir le système scolaire au Cameroun.

Monsieur Lombo Ebalo a martelé le fait qu’il est question pour leur parti politique de repenser les programmes scolaires afin qu’ils reflètent l’histoire, les valeurs et aspirations camerounaises ; mettre à niveau le calendrier scolaire ; créer quatre (4) universités techniques et professionnelles et décentraliser la gestion de l’éducation, entre autres.

Sur la question du financement qui est une priorité pour le CEFAN, il a souligné le fait que le financement de l’éducation se fera par une taxation des produits manufacturés, la taxation à l’unité de vente des ressources naturelles.

Autre représentant de parti politique qui s’est exprimé dans la seconde table ronde était celui du Front des démocrates camerounais (FDC) de Samuel Iyodi Hiram, le plus jeune candidat à l’élection de cette année.

Son représentant à la rencontre, Joseph Ayangma, a tenu à mettre en exergue les douze (12) clés qui font partie du programme de société du candidat du FDC. Et sur ces douze (12) clés, deux sont entièrement axées sur l’éducation, a-t-il annoncé.

Joseph Ayangma, jeune enseignant de littérature et journaliste qui par ailleurs occupe le poste de conseiller numéro 1 au sein du FDC, a indiqué que le candidat Samuel Iyodi Hiram souhaite également normaliser le calendrier scolaire. Cependant, il a souligné que le jeune candidat à la présidentielle compte rendre l’enseignement primaire totalement gratuit au Cameroun s’il devient le nouveau président de la république.

Njoya Ibrahim Moumbarack, le représentant de l’Union Démocratique du Cameroun, parti de Patricia Hermine Tomaino Ndam Njoya, unique candidate femme à l’élection du 12 octobre prochain.

Le porte-parole de l’UDC s’est également appesanti sur des axes importants qui font partie intégrante de leur projet de société. Il a néanmoins indiqué que l’UDC sept (7) points clés comme solution palliative aux problèmes qui minent le système éducatif au Cameroun.

Il a évoqué le fait que la candidate de l’UDC a pour ambition de : rendre la scolarisation gratuite et obligatoire sans distinction de genre (fille et garçon) ; de s’engager à lutter contre l’exploitation abusive des enfants ; dire non au travail des enfants ; de promouvoir les langues maternelles ; développer massivement la formation technique ; réviser le statut de l’enseignant ; supprimer les droits universitaires qui selon elle ne servent pas les intérêts des étudiants en retour et réinstaurer des bourses d’excellence a différents niveaux de l’éducation pour ne citer ceux-ci.

Au cours de ces échanges, les représentants des candidats ont été informés davantage sur la mise en œuvre des programmes sociaux des candidats à la présidentielle, notamment concernant tout ce qui attrait au système éducatif au Cameroun.

Il est important de souligner que la « Cameroon Education for All Network (CEFAN) » plaide pour l’augmentation du budget de l’éducation et par ailleurs souhaite qu’au moins 20% des dépenses publiques ou au moins 6% du produit intérieur brut (PIB) doivent être allouées au secteur de l’éducation au Cameroun.

 

Elise Kenimbeni

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